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Du sang a coulé à la manif hebdomadaire à l’Ambassade du Congo à Paris

A tous les coups on savait que cela allait arriver. Andréas, militant anti-Sassou a été agressé par les pit-bull du Chemin d’avenir ce vendredi 9 octobre 2015. Séquestré dans les locaux de l’Ambassade, Andréas a été brutalement évacué la tête en sang. Conduit à l’hôpital par les pompiers, il s’en est tiré avec quelques points de suture. Pronostic vital satisfaisant. Mais le pire pouvait arriver. Il y a eu du gaz lacrymogène vaporisé par la police sur les manifestants. En parlant de goût du sang dans la bouche, le ploutocrate d’Oyo a tenu parole. Pour reprendre Sony Labou Tans’si, son départ du pouvoir sera une « parenthèse de sang ».

Le sit-in de ce vendredi 9 octobre a été agrémenté de la visite des amis combattants de la RDC. Les deux drapeaux pavanaient côte à côte comme pour faire mentir la xénophobie des crapules ayant initié l’opération Mbata. Ingéta !

Le mouvement social de ce vendredi a exprimé des signes d’impatience quant à la stratégie à développer, sur le terrain, face à Sassou. Alors qu’ils investissent chaque semaine l’Ambassade, les Congolais de la diaspora ne comprennent pas que les deux plates-formes, IDC et FROCAD, traînent le pas pour engager le bras de fer à Brazzaville.

Brazzaville devrait ressembler au Paris de Mai 68, lorsque le pouvoir de de Gaulle, balayé par la rue, rendit l’âme. Or au goût de la diaspora ce qui s’est passé dans la capitale congolaise ce vendredi, n’était pas assez, en terme de subversion, de casse et de nettoiement.

KO debout, Sassou continue de rouler les mécaniques en dépit du coup de massue reçu sur la tête le 27 septembre au Bd Alfred Raoul.

Cette canaille a improvisé un voyage à Pointe-Noire, juste au moment où, le 11 octobre, l’Opposition entend réitérer dans la capitale économique l’exploit du 27 septembre 2015 à Brazzaville.

Thierry Oko

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