email
La guerre est commencée !

Incidents à la frontière congolo-camerounaise

On a appris ce mardi 11 mars 2014 que des soldats camerounais ont été enlevés depuis une semaine à la frontière du Congo avec le Cameroun. Très exactement sur une île du fleuve Sangha où ces militaires bivouaquaient. C’est Le Messager, site camerounais, qui le rapporte.

«  Depuis la semaine dernière, ils sont faits prisonniers en terre congolaise. Bangoua Batcheu, Germain Donosso, Tchatchoua Kamegne et Serge Pius Gwack ont été surpris sur une île congolaise alors qu’ils prenaient du repos après avoir patrouillé le long du fleuve Sangha qui sépare le Cameroun et le Congo-Brazzaville » se plaignent, à juste titre, les autorités camerounaises.

Dans une zone où les tensions sont déjà extrêmes avec la crise centrafricaine, on se demande si le Congo avait besoin d’en rajouter en enlevant des soldats de notre voisin le Cameroun.

On pensait que le concept d’enlèvement des soldats d’un pays frontalier était une spécificité angolaise voire ex-zaïroise. Erreur : le Congo de Sassou aussi en a un fait un mode opératoire de gestion de l’amitié entre les peuples. Sauf que dans la Sangha, nos « vaillants » FAC ont fonctionné selon le principe de « deux poids deux mesures ». En effet, quand à Kimongo les combattants congolais avalent des couleuvres alors que les Angolais leur font caca dessus, dans la Sangha, ils sortent les canines pour cracher le venin de la stupidité.

Se prévalant d’être un médiateur hors pair dans le conflit centrafricain, Sassou surprend ici son monde en jouant les pyromanes dans une zone déjà politiquement inflammable, exposée à tous les dangers humains : qui plus est, ces rapts surviennent à un moment où on vante de part et d’autre de la frontière des accords économiques liés à des infrastructures routières et à des barrages hydro-électriques.

C’est, franchement, de la foutaise. C’est simplement con et stupide de la part de la soldatesque de « L’homme du 8 février 1979 »

Exilés de la forêt vierge

Manifestement, les Congolais ne veulent rien savoir : « les missions de bons offices engagées n’aboutissent pas aux résultats attendus et nos camarades sont toujours détenus en territoire congolais » déplorent les Camerounais.

Mais, qu’escomptent nos FAC (Forces armées congolaises) ? Qu’on leur paie une rançon ?

« ils ne seront libérés qu’après avoir dévoilé le but de leur présence suspecte sur notre territoire » clament les militaires congolais devenus, ici, des rouleurs de mécaniques alors qu’ailleurs ils avaient détalé la queue entre les jambes. Des tigres de papiers, en vérité.

Nos spécialistes du « renseignement » sont persuadés que les Camerounais arrêtés sont des « espions ». Ils ont dû mettre la garnison camerounaise voisine « sur écoute » comme les juges français Nicolas Sarkozy. Quand on regarde trop la télé et quand on dévore des bandes dessinées voilà ce que ça donne.

Reste que le radicalisme de nos « vaillants » défenseurs de la patrie tranche avec la crise de Kimongo où les Angolais ont fait pire qu’espionner. Ils avaient traversé nos frontières, désarmé nos militaires, les avaient menottés, enlevés puis gardés en lieu secret sur le territoire cabindais.
Sassou afficha un profil bas dans cette violation de notre territoire. La honte !

En cas de guerre

Il est vrai que le Congo ne fait pas le poids devant l’Angola D’Eduardo Do Santos qui peut aligner sur son curriculum vitae plus de trente ans de guerre. Mais on peut se demander si le Cameroun, plus de 21,7 millions d’habitants, ne ferait pas du Congo une bouchée en cas de guerre ! Même si La Sangha est désormais très peuplée (Cf. le dernier recensement administratif) cela n’en fait pas une avant-garde de notre puissance de feu. Et quand bien même le Nord du Congo a été transformé en un important lieu de stockage des armes auprès duquel L’ECCRAMU de Mpila (avant les explosions du 4 mars 2012) aurait fait figure de campement de boy-scout, on ne voit pas Sassou tenir tête à Paul Biya en cas de guerre. C’est vrai que Popaul (sobriquet du despote camerounais) est très fatigué. Sassou ne peut pas appliquer l’adage « le cabri broute l’herbe quand le lion est édenté  » puisque notre dictateur de l’Alima accuse, lui aussi, des signes de fatigue physique et mentale.

L’époque où, enfant, le futur « communiste primaire » marchait sur cent kilomètres pour se rendre à l’école est révolue. Mais, en plus, on ne comprend pas que nos deux ploutocrates ne tiennent pas compte de l’autre adage « les loups ne se mangent pas entre eux » ! En effet, un conflit entre les deux dictateurs sonnerait le glas de leurs longs règnes. Ce serait, pratiquement une brèche où s’engouffreraient tous les révoltés qui veulent en découdre avec ces deux vieux tyrans de l’Afrique Centrale.

De plus les Camerounais ayant une vieille canine contre les Congolais depuis le maquis du résistant anticolonialiste Ruben Um Nyobe au cours duquel des soldats de chez nous massacrèrent du Bassa, du Boulou du Douala et du Bamiléké, c’est avec un réel plaisir qu’ils leur rendraient la monnaie de leur pièce.

Gamins, au cours de nos jeux, nous chantions « La guerre a commencé !!! » . Ensuite on se battait. C’était le jeu.

Bref, je veux que les Lions Indomptables fassent un carnage dans nos rangs. Et, ce n’est pas un jeu. Ca, au moins, Sassou ne l’aura pas volé.

Simon Mavoula

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.

Recevez nos alertes

Recevez chaque matin dans votre boite mail, un condensé de l’actualité pour ne rien manquer.