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Epître

La lettre du Président Abbé Fulbert Youlou aux patriotes du Congo-Brazzaville et de la diaspora

Il y a quarante-huit ans, jour pour jour, mourrait le Président Abbé Fulbert Youlou à Madrid en Espagne. En hommage à l’illustre homme, ci-après un morceau littéraire de la vision qu’il avait de son pays depuis l’exil ibérique.

Mes chers compatriotes

Courage, Confiance & Persévérance !

[J’ai l’immense plaisir de vous écrire et surtout de vous entretenir sur le destin de notre Nation qui connaît depuis de nombreuses années un climat malsain et fort ténébreux. L’heure est grave et il n’est plus question de tergiverser] & [je vous remercie de bien vouloir m’écouter]

[En effet je n’ai cessé de le dire et tiens à vous le rappeler aujourd’hui que] « Il n’est plus possible de ne pas vous rendre compte que le pays s’est engagé sur une très mauvaise piste, et l’on se demande quelle sera l’issue. C’est la misère, c’est le désordre qui s’est d’ailleurs déjà installé, c’est l’anarchie qui règne actuellement, c’est le manque d’autorité dont nous avons la preuve tous les jours. Tout cela ne préoccupe nullement ce traître de la nation, l’avenir de ses enfants étant assuré.

Jeunesse congolaise, dans tous les pays, la jeunesse se met avant tout au service du peuple. C’est-à-dire qu’il doit être exclu qu’elle devienne l’instrument servile et aveugle des ambitions personnelles d’un homme ou d’un groupe d’hommes ; d’un groupe d’hommes sans perspectives et sans idéal. D’un groupe d’hommes uniquement animés d’intentions macabres...

Vous vous trouvez devant une situation nouvelle qui est suscitée par un ensemble de problèmes nouveaux. Pour chacun de vous, il doit s’agir que vous êtes citoyens congolais avant tout et que chacun de vous doit se poser la question de savoir quelle contribution il peut apporter au salut du Congo. Nous voulons dire que chacun de vous doit se sentir mobilisé pour la meilleure des causes, le salut national.

L’équipe gouvernementale, aujourd’hui en place, exploite la jeunesse à des fins personnelles...Les intentions des responsables congolais n’échappent à personne. C’est si vrai que certains d’entre eux veulent déjà fuir. Ils veulent fuir pour éviter le châtiment du peuple. Nous avons dit : à chacun son tour. Nous avons insinué que celui qui se sert de l’épée périra par l’épée, car le verdict du peuple est parfois sans équivoque et sans miséricorde. Pourquoi ont-ils l’intention de fuir ? C’est parce qu’ils ont la conscience lourde, sachant qu’il est criminel de mobiliser des gosses pour des ambitions personnelles, démesurées et sinistres...

PEUPLE CONGOLAIS, SOLDATS, GENDARMES, AGENTS DE POLICE, JEUNESSE, conjuguons tous nos efforts, faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour sauver notre pays qui est en train de se perdre, s’il ne l’est déjà. » F. YOULOU dans « J’accuse la Chine  » TABLE RONDE 1966. P.204.
[Je reviendrai vers vous d’ici peu pour vous accompagner et certainement au moment de la libération du pays qui s’annonce ou se profile à l’horizon et soyez prêts.]
« Qu’on ne vous trompe plus. La victoire est de votre côté. Toutes les démonstrations des dirigeants fascistes à la solde de l’étranger sont vaines et sont d’avance vouées à l’échec.
C’est pourquoi je vous redis : Courage, Confiance et persévérance.
 » A. F. Y. depuis la Maison ancestrale du Souvenir, de l’Espoir, de la Conscience Nationale & Muntuïste.

MBEMBA YA MBEMBA

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