Le District de Kellé (Cuvette Ouest) risque d’être à feu et à sang ce lundi 24 juillet 2017, date choisie par le régime de Sassou pour reprendre le 1er tour des législatives auxquelles l’ensemble des électeurs ont refusé de participer récemment. Or le PCT veut absolument, d’une manière ou d’une autre, voir son candidat, le camarade Thierry OBIE être élu au prochain Parlement godillot. Comme le peuple ne l’entend pas de cette oreille, voilà qu’il y a une fronde contre Thierry.
Avec des scores brejnéviens ( 100 % ) réalisés ailleurs par ses compères du Parti, il y a de quoi, en effet, pousser l’ami Thierry à sortir l’artillerie lourde pour siéger, lui aussi, au futur Parlement.
On pensait que Obié ferait amende honorable. C’était, comme dirait Jean-François Ndenguet, ne pas connaître le bois avec lequel se chauffent les membres du Chemin d’avenir. Aussi, le pouvoir a pris de court tout le monde en reportant le vote à lundi 24 juillet alors que le calme n’était pas encore revenu après les tentatives de manipulations des populations par le candidat PCT. C’est qu’il faut aller vite puisque le deuxième tour est fixé au 30 juillet.
Des killers à Kellé
Afin de mettre tous les atouts de son côté, le pouvoir a déployé une troupe de militaires dans la région d’Ewo et Kellé puisque sous Sassou comme éthique de commandement, c’est soit la carotte soit le bâton. Malheur à quiconque osera manifester des velléités de contestation contre monsieur Thierry Obié. Il suffit de voir les méthodes utilisées par le pouvoir dans le Pool pour être convaincu de la violence politique au Congo.
Le sang risque de couler à Kellé en ce début de semaine car les populations ont décidé de ne pas participer à la mascarade politique qui, entend, à terme, permettre à Sassou de passer le témoin à son rejeton Kiki.
Qui a dit que le Nord du Congo s’inscrivait dans une union sacrée autour du régime d’Oyo ?
Gilles Loubaki
