Le domicile du ministre des Postes et Télécommunications est en train d’être caillassé par les riverains au moment où nous mettons ce papier en ligne. Ce lundi 30 juin 2014, la surprise de l’homme politique a été grande quand les habitants de son quartier (Moungali) ont commencé à jeter des pierres sur sa splendide villa à un...jet de salive de l’avenue de la Paix.
L’homme qui passe pourtant pour un Samaritain dans le secteur semble être remercié en monnaie de singe. Dans une ville qui manque d’eau, c’est cette personne au bon cœur qui fournit gratuitement cette rare denrée aux populations.
Que s’est-il passé dans la tête de la population pour qu’elle s’en prenne physiquement au domicile de l’homme politique ?
Dans un contexte social vécu difficilement par le peuple auquel on parle plus de changement de la Constitution que du quotidien existentiel, ce genre de jacqueries urbaines semble une réponse du Congo profond aux dérives financières dont le pouvoir a fait sa spécialité.
Les heures qui vont suivre détermineront quelle orientation va prendre cette mini-révolte dans un quartier populaire ; une révolte qui ressemble à un coup de tonnerre dans un ciel serein. Ca ne présage rien de bon pour les débats sur le changement de la Constitution.
Joint sur les réseaux sociaux, le ministre a refusé de confirmer ou infirmer l’incident. Mieux : il a quasiment minimisé la scène. "Ce sont des
calembredaines qui sont de surcroit abracadanbrandesques, comme dirait l’autre " a-t-il écrit.
