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Lettre ouverte d’un proche du Pouvoir à la plate-forme IDC-FROCAD

S il m’était permis de faire un petit recours à l’histoire politique de la France des années 1980 1990, je reprendrai à mon compte l’épithète peu flatteuse accolée à la droite hexagonale qualifiée la plus bête au monde. Les incohérences, voire l’amateurisme ou la naïveté de certains leaders de l’opposition congolaise me font penser à cette droite française, bête, inexpérimentée.

Nombre d’oppositions africaines auraient aimé être à la place den l’IDC-FROCAD. En effet, tous les ingrédients sont réunis pour arracher la victoire.

Jugez-en : un peuple survolté qui n’a pas peur de braver la barbare soldatesque d’un tyran honni y compris par beaucoup de ses affidés, un contexte international totalement favorable à la cause du peuple. Rien de tel pour porter l’estocade à l’ennemi.

Mieux ou pire qu’au Burkina

De ce fait, je suis fondé de soutenir qu’au Congo, les conditions sociopolitiques sont plus favorables à une révolte qu’au Burkina. Pour s’en convaincre il suffit seulement de voir les meetings du refus du tripatouillage constitutionnel de Brazza où Pointe Noire, les meetings de la dernière campagne électorale.

Tout cela conforte encore mon assertion selon laquelle la bête est au pied du mur.

En vérité peu de partis africains bénéficient d’un tel capital humain. Cependant, ils réussissent à imposer un rapport de force. Mais que voit-on au Congo si ce n’est un constat amer ? La situation politique congolaise vire à la consternation. Comment expliquer, avec les atouts que je viens d’étaler, comment expliquer que ceux qui se prévalent d’être la voix du peuple, brillent par leur inertie.

A vrai dire la guerre des egos et des compromissions bat son plein.

Car s’il en était autrement, on n’assisterait pas à cette bataille de chiffonniers illustrée par la polémique sur le score réalisé par tel ou tel ; comme si être deuxième dans une élection truquée était un exploit. Pourquoi alors ne pas déclarer publiquement votre allégeance à l’immonde tyran de Mpila. Dans ce cas, au moins, saura que vous avez instrumentalisé et sacrifié le peuple pour vos ambitions personnelles.

Mot d’ordre

De grâce élevez-vous, soyez à la hauteur des espoirs placés en vous. Assignez-vous un objectif clair et lancez le mot d’ordre. La contradiction principale c’est celle qui vous oppose au tyran. Autrement dit vous avez la charge et la responsabilité historiques d’annoncer que c’est d’abord le départ du tyran sanguinaire qui est le leitmotiv. Le reste est secondaire. Tout sauf Sassou. Voilà ce que le peuple veut entendre. Toute autre stratégie qui ne s’appuierait pas sur cette exigence serait compromission et trahison. Le temps presse. Des hommes, des femmes, des enfants tombent chaque jour sous les balles et les bâillonnâtes du tyran.

Alors mesdames, messieurs, vous avez pris des engagements devant le peuple en vous présentant comme ceux qui allaient restaurer la crédibilité et la respectabilité de ce pays jadis envié de tous. Respectez vos engagements. Ne cherchez pas à ménager vos propres vies. Regardez De Gaulles, Ho Chi Min, Fidel Castro. Ils ont fait don de leurs personnes pour la noble cause. C’est à ce prix que vos noms seront écrits en lettres d’or dans les annales de ce pays. Oubliez vos Ego. Reprenez le commandement. Les troupes attendent le mot d’ordre.

Osséréondélé

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