Donné pour mort juste après le décès du député de Kinsoundi, Anicet Wilfrid Pandou dit Willy Matsanga, Maurel Kihounzou, maire de Makélékélé, a été vu ce vendredi 17 octobre 2014 au célèbre restaurant parisien, Le Fouquet, sur Les Champs Elysées.
Pendant le repas dans le grand restaurant, le maire du 1er arrondissement de Brazzaville, très affecté par la rumeur de sa mort, a beaucoup philosophé sur la nature des Congolais en général.
« Pourquoi sommes-nous si cruels ? » n’a cessé de maugréer celui que ses compatriotes ont voulu enterrer avant l’heure et qui s’est rendu compte combien une rumeur, lorsqu’elle est bien orchestrée, peut détruire le plus solide des hommes.
Affaibli par la maladie (il fut victime d’un grave accident de la route avec de lourdes conséquences), le maire de Makélékélé a montré, ce vendredi, une image de lui-même moins cynique et moins teintée de vulgarité que celle que lui prête l’opinion publique congolaise en général et qui n’est pas (soit dit en passant) totalement tronquée.
A titre d’illustration de cette vulgate lexicale, Maurel Kihounzou balança un truculent « Mot censuré car lié à l’appareil maternel - (NDLR) » au réseau d’individus qui avaient répandu la rumeur de sa mort à Paris voici moins d’une semaine. Cette fausse information, après avoir circulé à Brazzaville comme une traînée de poudre, eut un terrible « choc en retour » sur la personne de l’infortuné homme politique. Après l’annonce de son décès, pour prouver le contraire (sans doute aussi pour conjurer le sort) Monsieur le maire afficha sur les réseaux sociaux une première photo de lui-même dans les transports urbains parisiens.
« Il est très sonné » disent ceux qui ont échangé avec lui. En effet, ce n’est pas très agréable d’apprendre la nouvelle de sa mort alors qu’on est en vie.
L’adage dit : « Fais semblant de mourir et tu verras qui t’aime, qui te déteste »
En analysant les réactions des Congolais à l’annonce de son (faux) décès, Maurel Kihounzou, maire proche du Pouvoir très détestable de Mpila, saura désormais à quoi s’en tenir quant à sa cote de popularité au sein de la population Congolaise. Dire que sa mort va réjouir ou affecter l’opinion est une question politico-métaphysique qui se discutera à longueur de conversations. C’est le cas de Willy Matsanga dont la mort a affecté certains et fait sabrer le champagne à d’autres. Ce sera le cas de tous ces « épigones du chemin d’avenir » qui nous dirigent.
Au Fouquet, le « vrai faux mort » ou le « faux vrai mort » était en compagnie de sa fille Maurelle, de son épouse, d’une amie de la famille et de deux amis : Sebab Loum et Alain Yamba.
« Je suis encore à Paris pour un moment » a confié l’édile de Makélékélé venu en France suite à une évacuation sanitaire.
Un autre adage dit : « Aura une longue vie celui qu’on a précipité dans la tombe avant l’heure fatale. »
De quoi réjouir ses amis, décourager ses détracteurs.
Simon Mavoula