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La conception PCT du désarmement

On désarme, mais pas tout le monde

Doucement le matin, pas trop vite l’après midi

A lire le titre de l’article ci-dessous, reproduit depuis l’innéfable Congo Site (ils nous feraient bien rire s’ils ne représentaient pas l’institution), on pourrait enfin croire la paix en marche puis on se rend compte bien vite que seuls 3% des hommes en armes sont concernés, ceci doit correspondre à des mises à la retraite de combattant rhumatisants.

Régalez-vous avec ce florilège d’âneries.

Lancement du programme de désarmement dans le district de Vinza

Le lancement du programme de désarmement et de démobilisation des ex-combattants pourrait avoir lieu dans les tout prochains jours à Loukouo, une localité du district de Vinza, dans le département du Pool. L’information a été donnée le 13 janvier 2004 au cours d’une réunion d’orientation du haut commissariat à la réinsertion sociale des ex-combattants avec les différents partenaires.

Cette réunion s’est déroulée sous les auspices du directeur de cabinet adjoint du chef de l’Etat, Firmin Ayessa, en sa qualité de vice-président de la commission nationale de démobilisation, de désarmement et de réinsertion des ex-combattants.

C’est une note de prise d’engagement du Président de la République, Denis Sassou Nguesso, qui a permis la tenue de cette réunion de concertation, regroupant plusieurs partenaires, notamment le PNUD, la Banque mondiale, l’Union européenne, le Canada et la France. Ces différents partenaires du Congo le suivent dans ce dossier sensible de désarmement et de démobilisation des ex-combattants.

Ainsi, répondant aux questions posées par les partenaires, le haut commissaire, Michel Ngakala, et le commissaire général à la réinsertion des ex-combattants, Marius Mouambenga, ont révélé qu’il y a au total 31.000 ex-combattants identifiés. Mais, 900 seulement seront pris en compte (à ce rythme on finira dans 34 ans). A ce titre, les ex-combattants des Forces armées congolaises feront l’objet de conditions spécifiques.

A en croire le haut commissariat à la réinsertion sociale des ex-combattants, le programme de démobilisation et de désarmement concernant les mille combattants du département du Pool, dont 800 pour Frédéric Bintsangou alias pasteur Ntoumi, a du mal à démarrer parce que jusqu’à ce jour ce dernier tarde à présenter sa liste (Ntoumi, c’est encore de ta faute). Raison pour laquelle les 475 millions de francs CFA débloqués par l’Union européenne ne sont pas toujours utilisés (comment ils ne sont pas encore bouffés).

Toutefois, une lueur d’espoir dans le dégel de la situation du Pool se fait sentir (encore une odeur de cadavres en décomposition ?). Cet espoir vient du côté du ministère d’Etat où un courrier a récemment été adressé à Ntoumi. D’après le haut commissariat à la réinsertion des ex-combattants, le pasteur Ntoumi a donné son accord de principe sur des propositions faites par le Gouvernement.

Le haut commissaire à l’insertion des ex-combattants, Marius Mouambenga, a ensuite annoncé qu’au cours de la cérémonie de lancement du programme de démobilisation et de désarmement des ex-combattants à Loukouo, M. Ntoumi présentera sa liste de 800 ninjas (non, c’est vrai pasteur tu sors du bush, quel courage, je le croirai quand je le verrai).

Il remettra également aux membres du Gouvernement qui seront présents un courrier spécial destiné au chef de l’Etat, dans lequel il y pourrait indiquer quelques propositions de son statut spécial. Ntoumi a même déjà choisi ses propres observateurs, notamment la France, le Canada et les Etats-Unis d’Amérique.

Mais, l’acte le plus attendu par les Congolais n’est pas la présentation de la liste des démobilisés, mais la remise des armes, condition sine qua non d’une paix durable et pérenne dans le pays, et surtout dans le département du Pool. (900 armes en moins sur 31 000, pour sûr que la paix sera au rendez-vous.)

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