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Peut-être une bouffée d’oxygène pour les artistes-musiciens

100 FCfa par jour, tel est le montant de redevances de droits d’auteur que payeront, très bientôt, au Congo-Brazzaville, les chauffeurs de bus, taxis et autres véhicules de transport en commun équipés d’une auto-radio cassette. C’est ce qu’a déclaré, samedi 31 septembre 2002, au cours d’un déjeuner de presse, à l’hôtel Olympic Palace, à Brazzaville, M. Ferdinand Bassarila, directeur général du Bcda (Bureau congolais des droits d’auteur). Qu’entouraient ses collaborateurs.

Devant la la presse na tionale, le directeur général du Bcda a déclaré que payer ses droits, c’est respecter le droit de l’homme. Et d’ajouter : "Nous avons déjà fait des sondage avant de lancer l’opération. Nous avons récolté un certain nombre d’informations sur les oeuvres qui sont quotidiennement exécutées dans les taxis et dans les bus. Ce sondage continuera et déterminera, au fil du temps, quelles sont les oeuvres actuelles et les oeuvres anciennes qui sont exploitées. A ce moment là, il sera tout aisé de payer les ayants droit des oeuvres concernées".

Répondant à la question de savoir pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour lancer cette opération, M. Bassarila a répondu : "Mieux vaut tard que jamais, dit-on.

Dans notre démarche, il était important, d’abord, de maîtriser les établissements les plus courants, tels que les restaurants, les bars, les boîtes de nuit. Nous nous sommes dit que ce secteur est déjà maîtrisé. Et présentement, nous passons à un autre volet, celui des transporteurs en commun. Dans quelques temps, nous passerons aussi à un autre volet. Nous ne pouvons pas tout embrasser au même moment. Qui trop embrasse mal étreint.

Donc, allons chronologiquement. Aujourd’hui, nous lançons la perception des redevances dans les taxis et les bus. Prochainement, nous lancerons la même opération dans un autre secteur d’exploitation du répertoire".

Selon le directeur général du Bcda, les sondages faits par son institution ont révélé que les conducteurs, les propriétaires des véhicules et les passagers ont tous reconnu le bien-fondé de cette opération. "Les passagers nous ont dit qu’ils étaient très heureux de voyager dans des bus sonorisés, et qu’ils souhaiteraient que tout les bus soient équipés et qu’ils aient de la musique au cours de leur voyage", a-t-il affirmé.

Signalons que le Bcda travaillera de concert avec la police routière, pour le recouvrement de ces redevances, dont une grande partie, selon les propos de M. Bassarila, sera réversée aux artistes-musiciens. Par conséquent, une vignette, collée sur le pare-brise, identifiera les personnes en règle.

Par ailleurs, le lancement de cette opération est prévu pour le mois d’octobre 2002, le mois de septembre étant celui de la sensibilisation.

Comme on peut s’en rendre compte, l’extension de recouvrement des redevances de droits d’auteur auprès des taxis, bus, etc. sonorisés est une initiative louable. Le moins que l’on puisse espérer est que cela contribue, véritablement, à l’amélioration des conditions de vie des artistes-musiciens congolais. D’où, tout l’intérêt du Bcda à utiliser, à bon escient, les taxes recouvrées. Car, il faut éviter que les ayants droit se plaignent de ne pas percevoir leur dû, comme cela se passe, souvent, pour les autres droits existants. r

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