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SNPC, pollution et transparence

Voici le dernier communiqué officiel sur la pollution marine aux hydrocarbures. Il est en pleine contradiction avec le communiqué de la préfecture du Kouilou passé hier sur toutes les radios et télés locales interdisant toute baignade sur les plages de la région.
La SNPC tente par tous les moyens de renvoyer la responsabilité de cette pollution sur d’autres causes qu’Emeraude et donc de dégager sa responsabilité, poursuivant la technique négationniste de communication gouvernementale. Quand donc les dirigeants congolais seront-ils capables d’assumer leurs erreurs ?

Pollution au large des côtes congolaises : situation "maîtrisée" (officiel)

BRAZZAVILLE, 25 juin (AFP) - 20h36

Les autorités congolaises ont annoncé vendredi soir à Pointe-Noire (sud) qu’elles avaient la "maîtrise" de la pollution au large des côtes congolaises provoquée par la fuite d’une nappe de pétrole du gisement Emeraude, exploité par une filiale de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC).

"La situation est sous maîtrise", a affirmé au cours d’une conférence de presse Charles Nsimou, directeur de l’environnement du département du Kouilou dont dépend Pointe-Noire, qui s’est rendu à bord d’un hélicoptère sur le site d’Emeraude pour se rendre compte de l’ampleur de la pollution.

La nappe du pétrole s’étend sur 3 Km2 et concerne l’équivalent de 55 barils de brut, a ajouté M. Nsimou. Ce gisement est exploité par Congo-Rep, filiale de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC).

Selon M. Nsimou, des barrages flottants des sociétés Total, Texaco et Chevron, apprêtés à la direction régionale de l’environnement, ont été déployés autour de la nappe de pétrole pour éviter qu’elle progresse vers les côtes congolaises.

"Nous avons également eu recours à des produits d’épandage pour contenir la nappe", a ajouté M. Nsimoun, reconnaissant redouter des vents susceptibles de pousser la nappe vers les côtes de Pointe-Noire à 20 km du gisement Emeraude.

Ce gisement, exploité par Congo-Rep, produit entre 8.000 et 9.000 barils de brut par jour.

Un peu plus tôt dans la journée, Germain Kombo, conseiller à l’environnement au ministère congolais de l’Economie forestière et de l’Environnement, avait affirmé que la nappe pétrolière menaçait les côtes congolaises.

Interrogés par l’AFP par téléphone à Pointe-Noire, des témoins avaient affirmé que des huiles de pétrole avaient envahi les côtes congolaises.

Jerôme Moutou, directeur de la production de la SNPC, n’a pas confirmé cette information.

Selon lui, la pollution était encore circonscrite au large des côtes congolaises. Il avait ajouté que la pollution était provoquée par des "fluides maîtrisables" du pétrole au gisement Emeraude et par une nappe en provenance de l’enclave angolaise du Cabinda.

M. Nsimou a ajouté que les huiles de pétroles pouvaient aussi provenir d’un oléoduc qui a a été percé.

"La nappe du pétrole qui s’est répandue en mer peut aussi provenir de ce pipe-line qui s’est percé", a dit M. Nsimou qui n’a fourni aucun autre détail.

M. Nsimou n’a pas confirmé la pollution des côtes de Pointe-Noire par des huiles du pétrole.

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