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Wilfrid Mabika Vindou, président de l’APECO prône le DIALOGUE

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Congolaises, Congolais, chers Compatriotes,

La République du Congo, notre Pays, traverse actuellement une période d’incertitudes politiques et de débats constitutionnels initiés par le Gouvernement sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002.

Il nous revient de saisir cette opportunité pour résolument favoriser l’émergence des modes d’organisation et de gestion convergents, privilégiant notre modèle républicain.
Ce nouveau modèle de civilisation et de gestion doit sacraliser le dialogue et la concertation permanente.

En effet, au sortir de la guerre de 1997, la victoire militaire d’un camp sur un autre avait été consolidée par la Constitution du 20 janvier 2002 sur le principe : « Celui qui gagne, gagne tout  ».

Or notre modèle de civilisation et nos traditions devraient reposer sur le principe majoritaire, à défaut de l’unanimité et l’indivisibilité de ses composantes.
La Constitution de 2002 consacrât un régime « pyramidal », un présidentialisme fort sans partage : c’est une Constitution issue de la Victoire, la Charte des Vainqueurs. Mais a été votée par le peuple.

A l’analyse, l’acte fondamental du 25 Octobre 1997 et la constitution du 20 janvier 2002 se caractérisent par la concentration des pouvoirs et l’exclusivité des pouvoirs par une seule Institution : le Président de la République et ce, depuis plus de 18 ans.

Peut-on laisser les choses en l’état !!!!!!Je ne pense pas. Mais l’opportunité constitutionnelle est –elle propice pour évoluer vers une Constitution plus équilibrée qui consacre la séparation des pouvoirs et le contrôle de l’Exécutif, je ne le crois pas non plus. Mais poser ce problème est légitime et va certainement se poser à très court terme.

Je ne suis pas si sûr que l’Opposition soit confortable dans sa gestion si nous gardons la Constitution du 20 janvier 2002. Son action sera paralysée faute de majorité au Parlement !!!!!!!!!

Doit-on par conséquent faire respecter coûte que coûte cette constitution au-delà de ses insuffisances ?
Car, contrairement à nos principes de vie commune, l’actuelle constitution ne reconnait point, par exemple, les droits à la résistance pacifique par les actions civiques et légales.

Elle consacre un régime dans lequel le président est le seul détenteur des prérogatives de l’Etat, avec ses avatars, le culte de la personne.
Elle a supprimé le poste de médiateur et de tampon du Premier Ministre et de manière, étonnante, n’a pas institué de Vice-Président.
Or, notre société est basée sur le dialogue et la responsabilisation .Aujourd’hui, ce rôle n’est pas joué par l’actuelle Assemblée Nationale dans ses fonctions de contrôle réel et de contre-pouvoir.

La séparation des pouvoirs n’est pas vraiment garantie car la dépendance d’un certain nombre de domaines est trop assujettie à la volonté d’un seul Homme. Cette concentration est susceptible de créer des velléités fragilisant l’équilibre institutionnel et national : le bon vivre ensemble.
Les acquis de la Conférence Nationale ont tous été anéantis. C’est dire l’importance du débat actuel : il est nécessaire.

Mes compatriotes,

Il s’agit, pour nous, de préparer et de proposer un nouveau modèle congolais pour les générations.

Non aux égoïsmes, aux extrémismes et aux appétits personnels.
Or, sous le joug de l’actuelle constitution, le 14 Aout 2016, celui qui gagne, créera, à coup sûr, un sentiment délétère dans le pays. Sans consensus national, les résistances seront nombreuses.
Notre culture démocratique et la paix qui devraient conduire à l’alternance ne sont pas encore abouties.
Sans Vérité et conciliation, les tensions sont à craindre et la « chasse à l’homme  » à bannir.

A ce jour, aucun pacte ne garantit ni ne protège le Président actuel, ni sa famille ni son patrimoine. Il nous fait un accord global qui s’élève au-dessus de notre individualisme et permette la sortie digne du Président actuel.

Il nous faut aller à l’apaisement général, à l’Entente nationale.
Le Congo n’est pas obligé de procéder à ses mutations par la violence et la mélancolie mêmes si elles sont les plus souhaitées. Notre passé douloureux est encore dans nos mémoires collectives.

Mes compatriotes,

Notre projet ne veut exclure aucune composante ni partie du pays, ni même une partie de la population. C’est pourquoi, nous disons : le débat actuel sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002 est légitime.
Mais, la solution sera politique.

C’est dans un dialogue et la concertation que nous appelons à la réflexion pour un nouveau Congo, une Nouvelle République.
Je lance cet Appel solennel avec Gravité au Président de la République, de tendre la main à ses compatriotes de l’Opposition pour que, ensemble, une issue garantissant les intérêts du pays soit trouvée.
Ensemble, nous définirions les modalités de cette Concertation qui se voudra innovante et authentique afin d’anticiper les incertitudes de demain.

VIVE LE CONGO
Fait à Paris, le 26 Mars 2014
Président de l’APECO
Wilfrid MABIKA VINDOU

Contact : (0033) 0662575249

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