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Le comité de suivi et la mairie de Brazzaville ont mis en cause la manière dont l’opération militaire du 9 avril s’est déroulée

Les éléments de la force publique chargés de matriser les ex combattants Ninjas à Kisoundi, un quartier de l’arrondissement de Makélékélé situé dans la partie sud de Brazzaville, ont maltraité les gens et pillé les biens de la population.

La première adjointe du maire principal Brazzaville, les administeteurs maires délégués de sept communes de la capitale et le commissaire génral du comité de suivi de la Convention pour la Paix et la Reconstructrion du Congo, Marius Mouambenga, ont désapprouvé cette pratique et soutenu que ces éléments sont allés à l’encontre de la mission leur assignée par les autorités. Selon Marius Mouambenga, un groupe d’éléments non envoyés s’étaient ajoutés sur l’effectif de la force de sécurité régulière affectée à cette opération. Avec comme objectif, piller, voler et nuire à la population.

Le commissaire général a accusé les commanditaires de cette mission de vouloir ternir l’image du président Denis Sassou Nguesso. Il par ailleurs révélé que le ministère de l’intérieur a promis de lever le dispositf militaire mis en place depuis le mardi passé à Makélékélé et Bacongo afin de permettre à ses habitants, qui se sont cachés dans la partie nord de Brazzaville, de rentrer chez eux sans crainte.

Marius Mouambenga a expliqué la raison qui a amené l’armée à rechercher les Ninjas. Le haut commissaire chargé de la réinsertion des ex combattants et le comité de suivi avaient reçu de la part des autorités la mission de dialoguer avec ces derniers. Ce dialogue organisé du 7 au 9 avril a débouché sur un accord selon lequel plus 700 Ninjas ont promis de ne pas s’impliquer dans la guerre de la région du Pool, les Ninjas se sont par contre engagés à trouver une solution à cette guerre, le haut commissariat et le comité de suivi ont pour leur part pris l’engagement de mettre en action les mécanismes de la réinsertion sociale et économique des ex combattants.

Il fallait pour ce faire interner, le mardi 9 avril, les 700 ex miliciens au centre sportif de Makélékélé. Aux dires de Marius Moumbenga, le manque de confiance, la peur et la méfiance ont fait qu’ils ont fui lorsque le moment de leur internement est arrivé. La peur et la méfiance aussi du côté du pouvoir a joué. La sécurité a alors lancé une opération de recherche des Ninjas. Mais le membre du comité de suivi estime que l’échec de la procédure qu’ils ont initié ne devrait pas justifier ce qui s’est passé.

Il est pour le retour des habitants de Makélékélé dans leurs maisons. Cependant, il tient à ce qu’ils soient sécurisés. Nombre de magasins et boutiques de ces communes épargnés par les pillards n’ont pas encore ouvert leurs portes. Les téléphones portables, les postes téléviseurs, les appareils électromenagers sont parmi les biens les plus enviés et emportés par les militaires pillards.

R.J.

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