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Théâtre : "La femme de mon père n’est pas ma mère" par le CCE à SUECO

Ce 3 Décembre 2008 à SUECO à eu lieu une grande première ponténégrine. Sur une idée et une mise en scène de Joël Nkounkou [1], les enfants qu’il a en charge ont présenté leur nouvelle création : "La femme de mon père n’est pas ma mère" du burkinabé Théodore Lamoussa Kafando. Plus que l’œuvre, c’est l’esprit même de cette représentation qui s’est montrée novatrice dans le paysage théâtral congolais. En effet, l’idée, rebaptisée "Specbat-Théabat ou le débat au cœur de la scène" [2] était de faire participer le public en tant qu’acteur et non plus comme simple spectateur.

La mise en scène de Joël Nkounkou, et le jeu toujours très professionnel et enthousiaste des enfants dont il a la charge ont brûlé les planches de l’Amphithéâtre Anders Hellgren de Sueco cet après-midi..
La salle de Sueco paraissait bien exigüe tant le public avait pris d’assaut les sièges de cette enceinte qui a affichait salle comble avec très grande majorité d’enfants. L’ambiance fut conviviale et bon enfant entrecoupée de temps en temps par le brouhaha des bambins exultant parfois à contre temps.
Il faut dire que le thème de la pièce "La femme de mon père n’est pas ma mère" ne peut être étranger aux jeunes africains, tant les problèmes induits par la polygamie et les familles recomposées est courant sur le continent. C’est donc un spectacle vivant où les faits sont présentés dans une théâtralité où se mêlent humour, émoi, compassion et dérision.
Théodore Lamoussa Kafando, l’auteur de la pièce dépeint avec ironie les comportements néfastes de notre société avec ses nombreuses tares nées de l’immoralité des hommes. La polygamie, au cœur de cette pièce, en est la parfaite illustration. Charlotte, odieuse seconde épouse agit avec perversité pour chasser sa coépouse et son beau-père puis réduire en esclavage son beau fils au profit de sa propre lignée [3]. Le public comme dans un miroir a pu se voir, tour à tour, dans la peau du bourreau et de sa victime.

Un débat au cœur de la scène a suivi la représentation. Le public a pu exprimer ses interrogations et ses réactions sur la thématique de la pièce, inaugurant la formule du Spect-Theabat. Un jeu-concours organisé avec les enfants a clôturé cette après-midi particulière.

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