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L’exploitation de la mer dans une perspective de durabilité

Aujourd’hui, la maîtrise de la mer, tout à la fois vecteur des échanges internationaux, enjeu stratégique et zone de ressources énergétiques et alimentaires est ainsi un élément clé du développement économique mondial.

Les produits de la mer contribuent pour au moins 20% des protéines consommées par plus de 3 milliards d’hommes.

Avec près de 200Km de façade maritime et un plateau continental de plus de 11.000 km2, le Congo est un des pays où différents types de pêches coexistent : de la pirogue équipée de filets maillants évoluant non loin de la côte à la pêche thonière pratiquée au grand large, en passant par le chalutage des poissons de fond et la pose de casiers à crustacés. Toutes les techniques classiques de pêche sont mises en œuvre.
La pêche est une composante importante de l’économie nationale du Congo, avec 25 000 tonnes de poisson en 2000, ramenés essentiellement par des pêcheries artisanales.

Les tonnages de poissons de chalut débarqués à Pointe Noire chaque année sont estimés à plus de 10.000 tonnes.
Cependant, il est recommandable de pratiquer une pêche rationnelle qui permet le repeuplement des espèces et le maintien de la chaîne alimentaire via la dépendance vis-à-vis des organismes planctoniques.

La pêche maritime doit se reposer sur le bon fonctionnement des écosystèmes marins. Les applications industrielles (biotechnologies notamment) et pharmaceutiques sont tirées du patrimoine génétique provenant de certaines espèces ainsi qu’en témoigne le développement du droit des brevets sur le vivant.

L’utilisation récréationnelle des éléments de la biodiversité est également très importante aujourd’hui pour l’éco tourisme, le tourisme de vision. C’est une source additionnelle de revenus.

La mer représente pour l’industrie pétrolière une zone très importante d’activités de recherche, d’exploitation et de transport de pétrole. C’est de nos jours, une zone de production de ressources énergétiques (25% de la production mondiale de pétrole provient de gisements Offshore) dont l’exploitation doit se développer dans des conditions de sécurité et de respect de l’environnement. Il est à noter par ailleurs que les animaux de haute mer comme les baleines, les dauphins et les tortues vivent à proximité des installations pétrolières

Dès lors, une compagnie pétrolière nantie d’un titre d’exploitation, un Permis de recherche d’hydrocarbures, désireuse de mener des activités d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures dans une zone ayant une valeur élevée en biodiversité a besoin d’une procédure claire pour l’aider à déterminer si les risques inhérents aux opérations dans la zone (à la fois pour la biodiversité, les opérations d’activités et la réputation de la compagnie) sont acceptables. D’où l’intérêt des études d’impact environnemental et sociétal et aussi la noble ambition pour certaines grandes sociétés dans le cadre du système de management environnemental de vouloir être certifiées ISO 14001.

La mer c’est aussi demain une source d’énergies renouvelables (éoliennes, hydroliennes…)

Pays producteur de l’or noir, le Congo a la quasi-totalité de son activité pétrolière située en Offshore et cela avec toutes les conséquences possibles sur l’environnement marin.

Comme tout pays producteur de pétrole, le Congo se trouve confronté à un certain nombre de risques dûs à :
 l’activité des plateformes de forage et d’exploitation pétrolière ;
 circulation des navires pétroliers transportant des hydrocarbures.

Ainsi, les impacts potentiels sur les écosystèmes marins sont entre autres la probabilité du déversement accidentel des hydrocarbures transportés par les navires en mer (ce qui, il faut le souligner n’est jamais arrivé au Congo), la pollution liée aux activités d’extraction pétrolière, les rejets quelconques en mer et aussi les changements globaux dont les changements climatiques qui en somme peuvent contribuer aux modifications physico chimiques du milieu de vie des espèces marines.

Le risque dû aux pollutions est maximal pour les populations de poissons, de coquillages et crustacés lorsque les eaux sont très peu profondes ou qu’ils vivent dans la zone intertidale (crabes de boue, huîtres, palourdes, etc.). Toutefois, au-delà de 10 m de profondeur, en zone d’eau libre, il est très peu vraisemblable que les poissons soient affectés.

En revanche, dans les eaux peu profondes ou en eaux « fermées », de fortes concentrations d’hydrocarbures fraîchement dispersées peuvent tuer certains poissons et avoir des effets sublétaux sur d’autres. Les alevins en particulier sont les plus vulnérables.
L’hydrocarbure peut aussi donner mauvais goût à la chair des poissons, les rendre inconsommables ou exposer les consommateurs aux intoxications alimentaires.

En somme, les activités tant dans les eaux territoriales qu’en mer peuvent générer de graves dangers exigeant des réponses urgentes et adéquates.
Dans un souci permanent de protéger l’environnement, afin de léguer aux générations futures un cadre de vie agréable, le Gouvernement du Congo se doit de renforcer la législation en vigueur sur la protection de l’environnement et le respect de la nature.

C’est ainsi que le Congo s’est doté d’un cadre de coopération et de concertation regroupant secteur public et privé notamment le Plan National d’Intervention d’Urgence en cas de pollution approuvé par le Décret N° 2001-615 du 31 Décembre 2001.
Ce plan vise le développement des moyens d’alerte et de transmission, des mesures rapides permettant de faire face à une catastrophe de pollution marine par les hydrocarbures.

Le cadre juridique nécessaire pour assurer l’action de l’État en mer en matière de protection de l’environnement marin trouve essentiellement sa source dans les conventions maritimes internationales élaborées par l’Organisation Maritime Internationale (OMI) et auxquelles notre pays adhère.

Il est actuellement reconnu que MARPOL représente le Corps le plus important de règles internationales pour la prévention de la pollution des mers par les navires. La pollution des mers continue d’être préoccupante et sa prévention dépend essentiellement de l’application des conventions de l’OMI.

Pour sa part, la Convention d’Abidjan de 1981 (WACAF) énumère les sources de pollutions qui doivent être maîtrisées et définit également les aspects de la gestion de l’environnement qui appelle les efforts de coopération ; d’évaluation de l’impact environnemental en cas de catastrophe, zone spécialement protégée, érosion côtière, etc.

Les grands cadres nationaux de politiques de l’environnement devraient souligner la protection des écosystèmes marins et côtiers de toute forme de pollution, d’altération physique, d’exploitation abusive et incontrôlée.

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