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Discours de nouvel an de l’association • Actions pour le Congo-Brazzaville avec • Jean Marie Michel MOKOKO-France • (ACB-J3M)

Discours de nouvel an de l’association
• Actions pour le Congo-Brazzaville avec
• Jean Marie Michel MOKOKO-France
• (ACB-J3M)
• Par Thierry-Paul IFOUNDZA, Président.

• Congolaises, Congolais, Chers Compatriotes

• L’année 2020 vient de s’achever dans notre pays, le Congo-Brazzaville dans un climat morose. Pour la majorité d’entre vous, d’aucuns pensent qu’elle a été très pénible par la dureté de vos conditions de vie consécutive à la crise post-électorale de l’année 2016. Aujourd’hui, votre quotidien est devenu un calvaire en raison de la catastrophe sanitaire liée à la pandémie à Covid-19 qui n’a épargné aucun continent.

• Qu’en est-il réellement de la Covid-19 dans notre pays ? En fait, lorsqu’on analyse la situation congolaise avec un peu plus d’objectivité, l’on s’aperçoit aisément qu’elle est bien différente de celle des autres pays. Comme vous le savez, le système sanitaire congolais est obsolète. Il n’y a donc aucun moyen technique pour un dépistage de masse de la Covid-19. Pour dissimuler cette incompétence notoire, les autorités politiques et sanitaires congolaises se livrent à la manipulation des données statistiques pour faire croire à la communauté internationale que la Covid-19 frappe sévèrement le Congo. Ainsi, en se basant sur des chiffres des malades imaginaires, ces autorités décrètent des mesures sanitaires draconiennes émanant d’un copier-coller des modèles étrangers. Elles ordonnent sans discernement, leur application alors que les doutes persistent quant au taux réel de l’incidence de cette maladie au Congo. Par exemple, elles vous imposent un confinement général sachant pertinemment que votre vie est tributaire des activités de l’économie informelle. Pour ma part, de telles mesures ne peuvent que vous affamer davantage. Ces mêmes autorités vont jusqu’à interdire la célébration de la Saint-Sylvestre et la pratique des cultes : une véritable aberration.
• En plus, aucune disposition sanitaire ciblée n’a été décidée pour protéger les catégories de populations à risque. Sur le plan socio-économique, là aussi, vous êtes livrés à vous-mêmes. Cette attitude irresponsable est à l’opposé de celle des autorités des autres pays qui ont pris des mesures d’accompagnement et adopté des plans de relance économique visant à atténuer l’impact socio-économique de cette pandémie.

• Par ailleurs, ces mesures fantaisistes ont complètement occulté la prise en charge déjà chaotique de certains fléaux tels que le paludisme, le HIV/SIDA, la tuberculose, la malnutrition, qui affectent sévèrement notre pays à l’état endémique. Je suis donc profondément indigné chers compatriotes, au regard de cette insouciance du gouvernement congolais.

• Chers compatriotes, le président autoproclamé D. Sassou Nguesso continue de rendre votre vie funeste. Il a délibérément instrumentalisé tous les vices qui ont détruit les fondements de l’état congolais, à savoir : la corruption, la médiocrité, la mafia, les détournements des deniers publics, le népotisme, l’impunité, etc. Aucun projet viable n’a vu le jour durant ses quatre décennies de pouvoir en dépit de la manne pétrolière.
• Il continue de vous brimer : le paiement des salaires des fonctionnaires est aléatoire, le versement des bourses des étudiants évoluant à l’étranger est bloqué depuis plusieurs années, les dossiers des fonctionnaires ayant atteint l’âge de la retraite sont gelés. Il s’acharne même sur nos anciens en refusant de payer leurs pensions de retraite. Sassou vous punit par le simple fait que vous l’aviez désavoué aux élections de l’année 2016. Quelle ignominie !

• A cette brimade, s’ajoute une violence qui est sans limite. Le Congo est devenu aussi un champion de grand banditisme où la famille présidentielle opère en toute impunité. Sassou promet de lutter contre la criminalité organisée et ces imperfections qui ont anéanti le fonctionnement des institutions de l’Etat. Mais nous attendons de voir les actes. Pour l’instant, sa famille n’est pas inquiétée, ni par la police, ni par la justice. Alors, face à ces crimes odieux et ces injustices sociales, comment ne pas soutenir un homme de parole comme JMM Mokoko qui prône le rétablissement d’un État de droit, la promotion de la paix et le respect des libertés fondamentales ?

• Le 23 décembre dernier, Sassou s’est présenté devant ses députés-godillots venus l’applaudir. C’est sur un ton soporifique qu’il a prononcé un discours déconnecté de la réalité. Pour moi, ce discours est une véritable absurdité puisque chaque congolais sait que Sassou a sacrifié son avenir.
• Plus récemment, vous avez été témoins d’une scène époustouflante : Sassou s’est accaparé de la distinction de docteur Honoris Causa semble-t-il pour « excellence » dans le domaine de l’éducation. Or, nous savons que depuis l’arrivée de Sassou au pouvoir, l’université Marien N’gouabi qui était la fierté de notre pays est devenue une des plus médiocres en Afrique, le taux de scolarisation qui était de 100% dans les années 90, s’est effondré, les institutions et infrastructures scolaires congolaises et le système éducatif se sont effondrés. Mais, bientôt, il va s’autoproclamer empereur !
• Quant au dialogue national de Madingou, il a été une pure distraction pour détourner l’opinion nationale et internationale sur le drame congolais.

• Chers compatriotes, j’aimerais maintenant m’adresser à ma famille politique, plus singulièrement à celle de la diaspora. Cela fait bien plus de quatre ans que l’association ACB-J3M-France, soutient le Général Mokoko dans son combat pour la libération du Congo de la dictature et l’instauration de la démocratie. En dépit des menaces proférées par le pouvoir de Brazzaville, vous avez su résister et démontrer un engagement d’une rare constance envers notre leader JMM Mokoko, toujours privé de liberté pour ses convictions et son refus d’accepter la forfaiture. J’en suis donc particulièrement fier.

• Je réitère mes remerciements à l’égard de nos militants qui m’ont reconduit à la tête de notre association. Ma réélection, de même que celle du bureau, témoignent d’une confiance mutuelle. Sans trop vouloir me livrer à un exercice d’autosatisfaction, je peux dire sans fausse honte que le jeu démocratique est bien ancré dans notre structure associative, n’en déplaise à certains opportunistes qui tentent de nous court-circuiter par des méthodes peu compatibles avec nos aspirations démocratiques, c’est-à-dire des méthodes que nous combattions. Cependant, ces individus en quête de reconnaissance doivent savoir que la légitimité dans une formation politique, s’acquiert par le biais des urnes et non autrement. Je rappelle que l’ACB-J3M est la seule l’association congolaise en France qui procède à des élections et à la reddition de ses comptes bancaires.

• Chers Amis de la diaspora, trop de confusion et de prostitution politique règnent dans notre communauté. Il est triste de constater que certains des nôtres continuent de fleurter avec les accompagnateurs du régime de Sassou. Devant ce désordre, notre assemblée générale a opté à l’unanimité, pour la rédaction d’une charte d’éthique qui permettra de protéger les intérêts de notre association.

• Chers compatriotes, au-delà de nos querelles intestines, nous ne devons pas perdre de vue notre adversaire, Sassou Nguesso et son système politique. Nous ne devons pas non plus nous égarer de notre objectif, la libération de notre leader, JMM Mokoko, des autres prisonniers politiques et de notre pays de cette tyrannie.
• Ce combat est certes long, lassant, parfois même désespérant. Je l’admets. Je sais aussi que vous auriez souhaité, célébrer ces fêtes de fin d’année sans Sassou Nguesso à la tête du Congo. Mais hélas ! Je partage entièrement votre amertume. Soyez-en rassurés, notre victoire est proche.

• En ce début d’année 2021, j’aimerais parler à notre jeunesse qui est la grande victime de cette barbarie. Sassou a ruiné notre pays. Votre avenir est donc en péril. Vos défis sont énormes. Pour ce faire, vous devez vous armer de courage et d’ingéniosité. Vous devez aussi oser et sortir des chemins battus dans l’élaboration de vos projets. Il ne fait aucun doute que la reconstruction des infrastructures scolaires et du système éducatif doit figurer au premier plan de vos actions.

• Chers compatriotes, face à cette misère imposée par Sassou Nguesso, vous devez faire preuve de solidarité et de tolérance envers vos semblables sans pour autant renier vos principes.
• N’oublions pas, chers compatriotes, nos proches qui ont succombé à cette dictature.

• Enfin, chers compatriotes, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je vous invite dans le chantier de la résistance afin de terminer le travail amorcé.

• Vive le Congo-Brazzaville !

• Je vous remercie.

• Thierry-Paul IFOUNDZA - Président de l’association ACB-J3M

Lille, le 3 Janvier 2021

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