Mwana mboula toukou na mitano a écrit :
Toutefois, je n’ai pas peur de toi. Si tu veux me rencontrer, prenons rendez-vous à Paris. Attention, cela se passerait dans un quartier chic et dans un établissement haut de gamme. Chacun payant bien sûr sa conso. Je suis un homme raffiné, toujours tiré à quatre épingles, il n’y a pas de faux semblant chez moi. Je ne suis pas un mytho...
Mon cher Thénardier de la convivialité, que ne ferais-tu pas pour gommer tes stigmates ethniques ! Car de l'avis d'un connaisseur :
Généralement le teint Batéké est d’un noir foncé,et il aime les favoris ainsi que les moustaches. Hormis les balafres, on reconnaît un vieux Batéké par sa barbiche. Le domaine professionnel préféré du Batéké c’est le syndicat et la mairie.
Loulou n'a pas besoin de te voir car qui a vu David Charles Ganao t'a vu.
"on reconnaît un vieux Batéké par sa barbiche" précise l'auteur du kaléidoscope. Sauf que toi, en plus, tu chausses des loupes pour rectifier une lourde myopie.
Pareil pour la Miss Akoua, miss nympho : avec son cou de girafe surmonté d'une tête de naja en colère, je n'ai pas besoin d'afficher sa photo sur Congopage pour s'en faire une idée, sauf si, évidemment, elle insiste.
Non, Mwana 15 ans. Tu viendrais au rendez-vous en Bugatti, tu visiterais les boutiques des Champs Elysée les plus fashon, tu t'enroberais des meilleurs parfums de Jean-Paul Guerlain, tu resteras à mes yeux un
andzikini. Demande à Miss nympho des Gaules la connotation d'andzikini. Elles en sait quelque chose. Figure-toi que pour humilier son père, Aboualo, jeune fille à Lyon, résolut de prendre pour amant un batéké, un boursier congolais en France. Elle choisit le spécimen parmi le plus caricatural de l'espèce, c'est-à-dire un balafré. Pas vrai Angi ? Feu son père devint fou. "Tout sauf ça "décréta-t-il avant de la bannir de la famille. Dis-moi, Angèle, si je ments. Ici sur la grand place tu aimes Gnoka, mais en profondeur tu n'as que mépris. Hypocrite ! Pourquoi te servis-tu d'un batéké pour humilier papa ? groupe tampon entre mbochi et téké, les Makoua crachent généralement sur ces derniers pour mériter leur intégration dans le vaste groupe mbochi. C'est franchement con ! J'ai vu une dame makoua refuser d'adresser la parole à sa belle-fille parce qu'elle était batéké. Frangin Gnokito, les pires ennemis anti-téké ce ne sont pas Loulou et les kongo, ce sont les parents d'Amboualo, les mbochi. Mais comme tu n'es pas si bête que ça, tu dois le savoir.
Mwana mvoula koumi na tanou alias Ebendé kilo, alias kingo ébendé : si tu crois à la réincarnation, à ta prochaine venue sur terre, choisi de naître de préférence chez les Mbenga, les petits hommes de la forêt ou chez les Kongo, les bana ngo ooooooh !!! Ca te donnera de la contenance.
Biloko a écrit :
Parler des chiens ou des poules batéké, n'est pas en soi une dérision comme tu l'affirmes, c'est une race de poule et de chien comme le berger allemand ou l'épagneul breton.
As-tu déjà vu un chien batéké ? Une poule batéké ? Compare les deux races canines "batéké" et "allemand", tu comprendras la dérision qui animait le zoologiste quand il classifia ces bêtes. Le batéké est malingre, osseux, baveux, le poil rebelle, le regard triste, le coup de canine traître et profond. C'est un chien errant, un chien perdu sans collier. Il couche dehors car pour son maître, là-bas à Djambala, il sert de vigile métaphysique contre les esprits malins. La nuit, on entend ses aboiements, le matin on le retrouve agonisant, héros d'un combat titanesque perdu contre les forces de la nuit. C'est sa seule utilité : protéger les vivants contre les morts dans un univers social où l'idéologie du Moyen-âge domine dans les représentations.
Biloko ajoute :
Je veux dire par là que dans les terres Mbochi, tout homme politique, quelque soit son origine tribale ou régionale, Sassou ou autre homme politique issu de n'importe quel coin du Congo, cet homme est considéré comme malhonnête.
Tu dois être l'un des rares Mbochi à reconnaître en public la nocivité de Sassou. Je m'incline devant ta probité intellectuelle. Ca manque trop chez les Nordistes de la Cuvette. Autant les Kongo-Lari auront chanté comme tout le monde "Youlou a tout volé", autant les Mbochi observent un silence de basilique face aux monumentales dérives de Sassou. Pas un seul son de cloche dissonnant dans ce choeur de l'Armée rouge d'Oyo ! De Théophile Obenga à Jérôme Ollandet en passant pas Ndinga Mbo c'est le consensus absolu en dépit du magma chaotique qui fonde sa politique économique et sociale.
Je suis étonné que tu me sortes l'argument de la présence des Kongo dans son système politique pour inférer une collégialité ethnique du désastre. Ce n'est pas parce que les Nazis pour réussir leur politique de la solution finale utilisaient des russes, des français et même des Juifs qu'à Nuremberg qu'on les avait absouts !
Avec ou sans des collaborateurs étrangers, le nazime aurait fonctionné. Avec ou sans Mvouba et Bitsindou, Sassou aurait toujours volé en fondant son système sur une mafia clanique.
Attention, je n'ai pas dit que le reste du Congoest dominé par les Mbochi. Pas du tout. Le fait est que les Mbochi, grâce à la mansuétude de la françafrique, sont du bon côté de la kalachnikov. Et cette posture, crois-moi, ça peut faire d'un homme..."à tout faire" un redoutable gardien de prison.
Voici ma conclusion provisoir : avec Sassou le Congo est une vaste bastille française dont les matons sont les Mbochi.
Portez-vous bien, surtout toi Gnoka et toi Aboualo, mes meilleurs informateurs dans mes études congolaises. Je vous aime.
Loulou Mwana (ko)ngo