Gestion axée sur le résultat

Débats sur le Congo, réflexions sur ce qui s'y passe, sur son avenir, la recherche de solutions.

Re: Gestion axée sur le résultat

Message par kamit » Ven 02 Sep, 11 12:27

Ce ne sont pas les outils qui font les résultats d'aujourd'hui. Ce sont les décisions.


Question: comment prend-on une décision?
Réponse: avec des outils !!!

L'outil principal de la prise de décision, c'est la loi (et l'ensemble des textes juridiques et administratifs, organiques et réglementaires). Tu prends une décision parce qu'un texte te donne le pouvoir de prendre des décisions dans ce domaine. Un autre texte t'encadre dans ce que tu as le droit de faire et de ne pas faire. un autre encore le contrôle. C'est ça les outils de décision. Le problème au Congo c'est que le dispositif d'encadrement est très faible. Il y'a beaucoup de vide, et très peu d'institution de contrôle et de contre-pouvoirs. Réalisez vous que le Congo n'a pas de tribunal administratif, capable de servir de recours en cas de conflit de compétence, d'abus de pouvoir ou d'application erroné d'un texte? Même de très petits organismes avec moins d'un millier d'agents en ont. ces instances sont capables d'interpréter leurs statut et règlement intérieurs en cas de conflit administratif. Nous sommes un pays inachevé qui fonctionne quasi essentiellement par la coutume administrative. Quel texte définit les attributions d'un directeur de cabinet? Il n'y en a aucun. Le seul texte existant dit qu'un cabinet est composé d'un directeur, de 4 conseillers et de 6 attachés au maximum. C'est tout. Le texte qui régie la direction générale des impôts est en 4 pages. En France c'est plus gros que la bible. Et je ne parle même pas du code des impôts.

Il faut donc codifier cet Etat, parachever sa construction juridique et organique, pour encadrer et éclairer la prise de décision. Vous il n'y a que le constitution qui vous intéresse. Mais elle ne résout pas tout. Loin de là. C'est même pas 0,1% du fonctionnement de l'Etat et n'a que peut d'impact sur le fonctionnement réel et quotidien de l'appareil d'Etat. Vous allez changer de président pour mettre un type plein de bon sens, gentil, qui aime le peuple, qui ne vole pas... Mais il faut que les circuits financiers, le travail des gestionnaires, la chaine des décisions et des résultats soient impeccables. Or la faiblesse est là!

La GAR c'est l'outil pour combler les faiblesses afin d'encadrer les décisions.
Maintenant, si vous êtes de ceux qui attendez l'homme providentiel qui décidera que tout aille mieux, apportera le courant et l'eau par des signatures bien calligraphiées, moi c'est depuis l'âge de 6 ans que je ne crois plus au père Noël.
kamit
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Message par sycie l'impérative » Ven 02 Sep, 11 9:46

On prend des décisions par rapport à ses besoins et son projet social. Le tout est d'être altruiste suffisamment pour comprendre que quand on est à un poste de haute décision, on pense au futur immédiat, à moyen et long terme, pour les autres, et soi-même, sa famille et sa nation aussi. Quand les besoins particuliers priment par rapport à l'intérêt général, on devient opportuniste, égoïste.
La dichotomie entre le discours général et le modèle ambiant que l'on voit, austentatoire, de renommée publique est l'enrichissement sans cause.
Le GAR permet de réconcilier la masse et la bourgeoisie, dans le fait que l'on prend en compte l'intérêt des laissés pour compte de la nation.
Bon maintenant, passons aux choses sérieuses : si l'intérêt général est pris encompte au travers la construction d'infrastructures publiques larges (routes, sanitaires, santé, construction de logement, d'écoles, etc...), ce qui est intéressant c'est l'appui à l'initiative économique et sociale locale, la créativité, l'art, la recherche et développement dans tout le tissus social, universités en corrélation avec les besoins des entreprises et des population aspirant à travailler. Quid de l'aide aux familles ? Le GAR a t-il en tant que modèle recensé les mouvements locaux tendant à revaloriser les savoirs faire locaux, authentiques, la culture locale de production ? Y a t-il mis en place des universités d'entreprises qui collaborent avec les écoles d'ingénieurs et les étudiants ? Sont-ils rémunérés ? Quelles sont les conditions des différents corps sociaux de la population active ou activable ? Verra t-on une forte émulation, encouragement aux initiatives personnelles de création de valeurs ou bien il faut attendre les investissements extérieurs et étrangers en sachant que le Congo maintenant a les moyens de financer son développement (réduction dettes PPTE et autres mesures) ?
Quel est le programme social d'envergure inclut dans les plans des partis à la course au pouvoir ? Le GAR est un modèle de fudicie. Il doit permettre de dégager un patrimoine riche de ressources en tout genre et de moyens pour faciliter le PARTAGE des richesses (le résultat).
Ce qui nous est intéressant c'est de voir comment des besoins recensés trouvent une réponse de prise en charge par ce GAR. La vraie question au-delà des champs politiques et des annonces de chantiers politiques, est de promouvoir la création locale : la vraie richesse du Congo est la spécificité des savoirs faires, les cultures entrepreunariales typiquement congolaises. Dans le^bâtiment par exemple, il existeune culture locale fort intéressante ; le lambrispar exemple, le carrelage fait à partir de matériaux locaux 'espèce de marbre rouge de BOKO, la spécificité des mesures et des constructions. Tout ça c'est de l'art, de la création industrialisable localement et qui peut être exportée. Cela demande du soutien.
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Message par sycie l'impérative » Ven 02 Sep, 11 10:30

Plus fort encore : quand les groupes sociaux manifestent, s'échauffent, quand il y a une crise où tout le monde descend dans la rue pour demander le changement, on constate généralement des mouvements créatifs, des groupes qui se réunissent pour exprimer de nouvelles formes de pensées. Ce sont des laboratoires de créativité. Pourquoi en avoir peur ? Dans le désordre, il y a toujours une nouvelle force en fait qui émerge. C'est une force. Elle peut être éphémaire, ou durable : si elle ne s'inscrit pas dans les codes et modèles ambiants, rien n'empêche de s'y intéresser pour voir si un phénomène créateur de valeurs s'y développe. Ces mouvements ne sont pas isolés du monde culturel international, mais la manière d'appréhender les choses par rapport aux besoins exprimés par des congolais, pour les congolais, peut être unique en son genre et innovateur. Les premiers à avoir pensé cela sont les artistes, les sappeurs, les artisans, les jeunes, tout un foisonnement de microcultures proches des réalités des évolutions de la société civile, de leur vécu, de leur histoire. C'est peut-être d'eux que viendra le vrai changement qui rendra la fierté au peuple d'avoir su motiver ses élans à partir d'une identité qui leur appartient, qui fait partie de la vie des quartiers, des familles, de la jeunesse, des relations sociales intrinsèques. Le lien est alors soudé déjà dès le départ car inscrit dans le quotidien. Les universitaires par exemple, sont des jeunes, beaucoup au chômage, qui vivent dans les quartiers, sortent, ont des besoins primordiaux aussi nécessaires que les autres couches de la société : fonder une famile, avoir un travail, être utile dans la vie locale en participant ou créant une association de quartier, etc... Tout le monde a des projets : la mère de famille, le père de famille, les enfants, etc...parcequ'ils ont des besoins : tout le monde est face à des décisions et ne peut attendre que le GAR découvre cela par lui-même. C'est trop impersonnel de parler du GAR comme cela.
Quel que soit le futur, le présent presse. Et le présent, c'est la crise.
Mister Kamit, parlez nous des initiatives de quartier, y a t-il ce foisonnement culturel que l'on attend avec impatience ? Y a t-il ce bouillon de culture, de sueur et d'angoisse et surtout cette impulsion électrique venu de la crasse d'en bas, de la boue qui donnera vie à quelque chose d'extra-ordinaire ? Oui !!! on veut la révolution, la vraie. Celle qui casse le modèle dominant, qui fait des étincelles, oui, c'est ce qu'on appelle la rebellion. Quand est-ce que vous commencerez à envisager que le chaos n'est pas forcément la guerre ? La liberté d'expression n'emploie pas forcément un langage chatoyant, technique, procédural.
C'est plutôt des phrases qui cassent, des qualifications peut honorables, mais après la colère, la réflexion...Et on voit bien que tout le monde cherche à faire partie du futur, presque main dans la main, rebels, intégristes, ndoki, religieux, athées, tous les penseurs ensembles, ou côte à côte, u alorsbiensûr, ils se tapent dessus. On ne peut pas canaliserles débordements, c'est sûr. Il faut éviter la guerre totale, celle des tranchées, mais si certains ont si peur, c'est qu'il ya peut-être une force inouïe la-dessous. Comment le GAR qui cherche à faire rentrer tout le monde dansles rangs, a t-il envisagé d'absorber cette énergie redoutée et qui peut exploser à tout instant ? Quel est le mouvement, ou modèle de démocratie qui a mesuré les risque d'implosion ou d'explosion ? Gestion de projet=gestion des risques. Le plus grand risque c'est un peuple amert. Parlez nous de la mesure du bonheur par exemple. L'amour, tant cité sur Congopage, va de pair avec le progrès social. C'est lebonheur de s'investir en étant sûr du résultat immédiat, de la satisfaction des besoins primaires d'abord, puis des secondaires, ainsi de suite, jusqu'au luxe. Les besoins primaires ne sont pas insufflés par la mode ou la politique parce qu'ils sont vitaux. Qu'est-ce que celui confronté à sa mort imminente par manque de médicament en a à faire du GAR ?
Parlez nous de la prise en charge urgente : la vraie guerre est celle contre l'extrême dénument des populations, que ce soit spirituel ou matériel, le désespoir né du désamour entre la tête et le corps de la nation. Le GAR est-il le nouveau saint auquel il faut se vouer ? Nous sommes des êtres vivants, nous voulons des êtres en face pour répondre pas des choses.
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Message par sycie l'impérative » Ven 02 Sep, 11 1:06

Prendre des décisions en écoutant... adjoindre ses convictions de générosité et d'altruisme, aux notions d'utilité, donner du sens et respecter les valeurs, donner de la cohésion, constituer un groupe de définition des choix en rapport avec l'identité à construire, responsabilité sociale, mode participatif, donner du temps, s'engager dans des initiatives pour l'amélioration des accès aux moyens, etc...
Partager, mesurer les retours (réclamations, manquements, réussites, amélioration,...). Tout cela se fait avec des gens, après on recherche des outils adaptés, des moyens, des financements...
Partir del'argent disponible pour sélectionner ensuite qui et quoi sera ayant droit, c'est de la politique politicienne. Le pire, ce que l'on constate aujourd'hui c'est les exclusions : on aimerait bien voir comment est-on armé pour sortir de l'exclusion, qu'elle soit d'envergure ou individuelle.
De toute façon, on rentre dans le discours de l'utilité. Ce discours fait appel à la générosité car il est sans garantie, ni de réparation, ni d'adhésion. On viendra bientôt à de nouvelles formes de forçage, d'enrôlement forcé dans les programmes décidés en conclaves par ceux de la haute société, sans concertation avec la masse... Ou bien ?
Pour ceux qui ne savent pas lire la langue de Molière ni celle des hiéroglyphes égyptien, la gestion = mesure des temps et de leur traces
Ne sait-on pas lire dans les entrailles d'un animal, d'un lac, d'un arbre, d'un humain, de la terre pour mesurer les traces de la catastrophe ambiante ?
Les hommes provoquent des catastrophes, mais la nature aussi est susceptible de changer et de nous donner des soucis et tous les jours dans tous les coins du monde.
Tous les modes de vigilences sont bienvenus. Pourquoi ne pas publier les constats et les rapports pour qu'ils soient commentés par tous, au lieu de se moquer des niveaux d'études des uns et des autres ou des cultures différentes ?
Celui qui gagne peu, celui quiest désintégré, tous ceux à la marge font de la logistique, de la prévision pour survivre. Les sciences de la VIE que ce soit celle d'un pauvre ou d'un riche recèlent de méthodes dignes d'analyse. Pourquoi attendre le ciment par exemple alors qu'il y a la latérite ? Pourquoi attendre le pétrole ou l'électricité alors qu'il y a le soleil ? Pourquoi attendre les médicaments alors qu'il y a des plantes qui soignent bien ?
On est trop fainéants oui !!! On préfère attendre que la solution vienne d'ailleurs.
sycie l'impérative
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Message par kamit » Ven 02 Sep, 11 1:44

Réponse au message 1

Sycie,
Tu persistes à vouloir critiquer alors que tu ne comprends même pas. Ceci pour insérer ta conviction de posséder les solutions pour tout.

Sycie a écrit :On prend des décisions par rapport à ses besoins et son projet social.

Qui t'a dit ça? C'est selon quelle norme? On parle de décision politique, administrative ou judiciaire?
Dans l'administration, il n'y a pas de projet social. On décide conformément aux textes, selon l'orientation du programme d'activité, et dans l'intérêt général. C'est pas un choix personnel c'est la loi qui l'exige.
Dans la gestion de l'appareil politique, prendre une décision pour la date et le chronogramme des élections par exemple, n'a aucun lien avec ses besoins ou le projet, mais un équilibre avec les échéances légales, la disponibilité du budget et le côté pratique (la saison, la période, l'agencement avec d'autres activités ...etc.). Quant à la décision juridique, n'en parlons même pas.
En terme d'Etat, il n'existe que ces trois types de décision.

Quoi, tu croyais que le développement relevait d'une décision? Du genre: "je décide de créer des entreprises"? Ca c'est la vision. La décision est un élément pratique d'exécution courante, et qui n'appartient pas un grand chef suprême pour tout le monde, mais à (à peu près) tous les cadres A de l'Etat.
Tu vois, tu pars d'un énoncé totalement erroné, et tu construis un argumentaire surréaliste. On te mettrait dans une structure publique que tu seras le tintin local parce que tu as tout à apprendre de l'Etat et tu n'es pas humble.

Le tout est d'être altruiste suffisamment pour comprendre que quand on est à un poste de haute décision, on pense au futur immédiat, à moyen et long terme, pour les autres, et soi-même, sa famille et sa nation aussi.


As tu entendu parlé du plan de travail? En principe chaque responsable d'unité publique (chef de bureau, de service, directeur central ...etc.) présente à son chef un plan de travail. Il y'a des dossiers antérieurs à régler (ceux laissés par tes prédécesseurs) les dossiers courants et la préparation de l'avenir (il s'agit essentiellement de fiches de proposition et de suggestion). Quelque soit le niveau où vous êtes ça se passe comme cela. L'administration c'est pas les humeurs, cher monsieur, mais les textes. C'est pas que je suis gentil, altruiste, généreux... C'est pas comme ça. Vous me faites rire.
C'est facile d'insulter ceux qui travaillent là bas. Mais je vous assure, demandez même des petits stages, armés seulement de vos grandes gueules, vous allez fuir.
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Message par kamit » Ven 02 Sep, 11 2:47

sycie l'impérative a écrit : Tout le monde a des projets : la mère de famille, le père de famille, les enfants, etc...parce qu'ils ont des besoins : tout le monde est face à des décisions et ne peut attendre que le GAR découvre cela par lui-même. C'est trop impersonnel de parler du GAR comme cela.


L'Etat est impersonnel par définition. La GAR organise les projets et les programmes publics. Pas la famille, ou les projets de mariage. Commencons par nous imprégner de ces notions. Qu'est ce qu'un programme, ce qu'est un projet (en terme de gestion publique), qu'est ce qu'un résultat (j'ai vu dans le poste précédent une définition erronée)? Il faut que tu arrêtes de t'auto-inventer des définitions et d'imaginer une gouvernance intuitive, volontariste.

Sycie a écrit :Quel que soit le futur, le présent presse. Et le présent, c'est la crise.


Et le passé? Vous avez des retards de pension et salaires qui datent de Milongo, des effets financiers suspendus depuis Lissouba, des arriérés des paiements auprès des opérateurs divers, des entreprises privatisées sans repreneurs qui s'écroulent. Et vous arrivez, vous dites, le présent presse?

Dans les faits, le président de la république ne peut même pas décider qu'on doit traiter X% du présent et Y% d'avenir et Z du passé. C'est chaque administration qui chaque année s'organise selon un millier de critères différents. Ta grande vision du présent ne peut donc s'appliquer que sur le petit champ dont tu as la charge et le pouvoir d'orientation, encadré par les obligations juridiques du secteur, bien entendu!!!
L'Etat est une compilation de processus. Si tu ne les comprends pas, tout ce que tu dis, ya pamba. Et tu ne feras pas comme tous les incompétents et petits dictatorions, qui dès qu'ils n'arrivent pas, demandent qu'on change la loi, qu'on passe outre ou qu'on fasse une exception pour lui. Modifier un processus nécessite une adhésion générale, une volonté partagée et souhaitée du changement par un grand nombre d'applicateur de ce texte ou de ce processus. Même le président de la république ne peut pas imposer ce changement sans l'avis de ce circuit au risque de compliquer beaucoup de situation, en voulant en régler une seule.

Mister Kamit, parlez nous des initiatives de quartier, y a t-il ce foisonnement culturel que l'on attend avec impatience ? Y a t-il ce bouillon de culture, de sueur et d'angoisse et surtout cette impulsion électrique venu de la crasse d'en bas, de la boue qui donnera vie à quelque chose d'extra-ordinaire ? Oui !!!


Oui mais ça c'est un autre sujet que vous pouvez ouvrir. C'est pas la GAR. Mais comprenez d'abord les processus, obligatoires dans Etat, et nous discuterons ensuite des autres aspects. Si non on passera notre temps à incriminer ce qui n'existe pas.
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Message par kamit » Ven 02 Sep, 11 8:51

La France renforce son dispositif GAR

Le journal Libération d'aujourd'hui a écrit :Les quelque 2,4 millions d'agents de la Fonction publique d'Etat pourraient percevoir une prime d'intéressement collectif à partir de début 2013 si le service dans lequel ils travaillent est jugé performant, à la suite de la parution jeudi d'un décret au Journal officiel.

Le texte indique que cette prime concernera «les agents d'un même service dès lors que les objectifs qui lui ont été fixés ont été atteints» sur un an, à compter du 1er janvier 2012. Il précise toutefois qu'un agent pourra être exclu «en cas d'insuffisance caractérisée dans la manière de servir».

La performance d'un service, qui sera définie précisément par les différents ministères et administrations concernés, sera déterminée en fonction de critères comme la qualité de service, la maîtrise des coûts, la gestion des ressources humaines, l'amélioration des conditions de travail ou encore le développement durable. Une circulaire ministérielle stipule que les montants, là encore déterminés au coup par coup, devront «être significatifs et mobilisateurs».

Selon Les Echos, qui citent des sources proches du dossier, les sommes devraient s'échelonner entre 150 et 500 euros pour les agents concernés, des données non confirmées officiellement.

Le ministre de la Fonction publique, François Sauvadet, a salué jeudi «une étape importante qui marque l'aboutissement d'un chantier ouvert depuis maintenant près de trois ans».

Sauvadet a précisé que l'intéressement collectif destiné aux fonctionnaires vient compléter la Prime de fonction et de résultat (PFR), une prime individuelle au mérite qui concerne actuellement 60.000 agents. S'exprimant devant l'Institut régional d'administration de Metz, il a précisé que pour la Fonction publique hospitalière, un autre décret permettra à l'avenir d'instituer le même dispositif, et que pour la Fonction publique territoriale, «l'assemblée de chaque collectivité pourra décider d'instituer une prime d'intéressement».


Source

J'espère que vous avez tous suivi cette actualité au 20h ce soir. Je viens de la voir sur France 2. Nous, nous l'avons engagé en projets pilotes dans les IRR que nous mettons en place. Le système sera généralisé lorsque nous aurons bouclé la loi sur la GAR car l'intéressement figure dedans. Nous proposons un quart du salaire en plus, au maximum, pour les agents les plus performant au résultat. Nous avons également prévu un avantage collectif, pour le service qui aura réalisé les meilleurs performance. Le doter d'un frigo par exemple, ou avoir la priorité en renouvellement de mobilier. C'est au choix de chaque ministre.

La GAR, je vous l'ai dit, institue une concurrence à la performance entre agents, entre service, mais aussi entre Etat. Battre la France ou les USA par exemple sur un ou plusieurs points de la GAR devient une obsession chez les fonctionnaires des pays en GAR. Le Rwanda l'a fait! On l'a vu en Centrafrique, où les rebelles sont entrés en compétition avec l'armée régulière pour prouver aux citoyens qu'ils sont mieux organisés, plus efficace et donc plus à même de servir le peuple.
Pourquoi pas former les tous les partis politiques à la GAR pour qu'ils rivalisent en réussite d'organisation et en projet. Non seulement on aura un meilleur système politique mais ces gens appelés à gouverner demain, auront de la matière.
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Message par 3.0 » Sam 03 Sep, 11 12:06

Bonjour à tous,

D'abord, et rien à voir avec le sujet, mes remerciements tout d'abord à K.N pour ses précieux conseils dans l'épreuve d'obtention de passeport. Ce fut laborieux et désespérant, jusqu'à l'apparition très tardive mais soudaine de la lumière aperçu par hasard grâce à une sonde posée 24/24 sur l'ambassade. Sinon ils seraient repartis avec.

Ceci pour dire que la GAR aurait bien pu s'appliquer dans ce domaine très entropique de la délivrance des passeports biométriques. Je vous fais fi du désordre ayant regné à leur distribution: Que ce fut clownesque !

La perception de la pertinence des démarches méthodologiques n'est pas si commune qu'il n'y paraît. Les habitudes ont la peau dure. En France dans mon domaine professionnel, à une échelle plus petite où il est question de Kanban, Scrum, Loan, CMMI, ITIL, etc ... la résistance est farouche.

Kamit, avec tous ces posts que tu viens de faire sur la GAR, s'il y en a encore qui n'en saisissent pas la portée, il te faut changer de pédagogie ... mais personnellement je ne vois pas comment tu t'y prendrais si ce n'est délivrer des cours successifs à plusieurs niveaux en commençant par le niveau débutant puis le niveau moyen, niveau intermédiaire, etc ...

Il sied de reconnaître le bien fondé d'une démarche méthodologique pour toute action et la nécessité de disposer des moyens pour apprécier de façon objective les résultats réels et les écarts avec les resultats prévus. Le principe de transparence et de l'amélioration continue contribue à ne pas perdre la boussole.

Pour beaucoup, il est assez difficile d'appréhender la différence entre un processus et un modèle, entre les objectifs, les activités, les intrants d'une part et les résultats dans ses trois composantes : extrant, effets et impacts. Si manquer d'électricité est un constat à la portée de tous et si le résultat escompté (fournir de l’électricité en continue à tous) est à peu près unanime, le moyen de parvenir à ce résultat est le plus souvent simplifié à tord ou à souhait de façon inconsciente, en en minimisant les facteurs physiques, matériels et financiers à mettre en harmonie, la complexité de mettre en coordination une multitude des variables contrôlables et non contrôlables dans un environnement complexe soumis aux aléas internes et externes. Ne parlons même pas de la complexe chaîne de résultats.

D'aucuns considèrent que, puisque nous avons une pluie de petro-dollars, la route Brazza/Pointe-Noire doit ainsi être contruite car il suffit de le vouloir. Les reflexions du genre "je possède une affaire pour laquelle je crée des emplois", c'est certes louable mais sans coordinations avec l'ensemble des tissus socio-économiques, politiques et juridiques, il s'agit d'un coup d'épée dans l'eau en terme de contribution au développement. C'est un peu comme remplir une citerne qui fuit tout autant. Au moins, en guise de consolation, elle restera humide.

En même temps je comprends les réticences des uns et le scepticisme des autres. Hier ce fut l'auto-suffisance alimentaire d'ici à l'an 2000; même sans la GAR, on voyait bien que rien n'était fait. Les mêmes lancent aujourd'hui la GAR et pour demain ils nous promettent de faire du Congo un pays émergent d'ici 2025. Si si ils l'ont dit.
GAR ou pas ils échoueront, se cramponneront au pouvoir et n'auront aucune sanction.
IL y a quand même un problème de crédibilité quelque soit la nature et l'importance des projets annoncés. Déjà, ne pas associer l'opposition dans cette initiave est suspect en soi sachant que ces derniers, qu'ils le veuillent ou non, les succéderont un jour. Vérité de polichinelle !

Mais j'en conviens avec toi, cette déception légitime n'enlève en rien la nécessité de déployer la GAR qui balise le canevas et struture l'action publique.

En ce qui me concerne, tes explications me paraissent clairs, avec cet effort de puiser dans les exemples terre à terre (l'exemple des prières) afin d'illustrer le concept. Peut-être suis je aidé dans cette compréhension par le fait d'être dans des situations professionnelles où l'adoption des démarches méhodologiques sus-citées est en vogue.

Serait-il possible de disposer des plans stratégiques et d'exécution du ministère de l'éducation et de celui de la fonction publique que tu qualifies d'excellents afin de nous permettre d'apprécier la mise en oeuvre de la GAR au Congo, le Congo qui en envisagerait une application plus étendue dans tous les secteurs ?

S'il y a une situation où la GAR devrait intervenir pour enfin être comprise massivement serait l'organisation d'élection libre et transparente. Mais là encore, comme dans tout autre cas par ailleurs; quelque chose me dit que la GAR n'y sera jamais invité.
3.0
 
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Re: Gestion axée sur le résultat

Message par kamit » Sam 03 Sep, 11 4:32

3.0 a écrit :Kamit, avec tous ces posts que tu viens de faire sur la GAR, s'il y en a encore qui n'en saisissent pas la portée, il te faut changer de pédagogie ... mais personnellement je ne vois pas comment tu t'y prendrais si ce n'est délivrer des cours successifs à plusieurs niveaux en commençant par le niveau débutant puis le niveau moyen, niveau intermédiaire, etc ...


La plupart du temps j'écris sur les forums pour m'exercer à affiner mon argumentation, ou pour prendre la mesure de la réaction du citoyen lambda le plus épidermique possible (une espèce qui prolifère bien on line), toujours dans le but de me former à approcher les gens, à adapter le discours. Si quelqu'un est assez ouvert d'esprit pour capter quelque chose ou m'en apprendre, je suis aux anges. Mais je ne me fais pas beaucoup d'illusion, tant je connais le caractère suffisant des gens que l'on rencontre dans les forums. C'est pas une question de pédagogie. Au contraire: plus on va expliquer les notions basiques pour comprendre la suite, plus ils vont se sentir agressés dans leur amour propre, et poussés à réfuter tout ce qui leur est apporté. Eh oui, il y'a une chose que l'internaute congolais déteste, c'est de réalisé qu'il ne sait pas tout.
Bizarre mais c'est ainsi.

3.0 a écrit :En même temps je comprends les réticences des uns et le scepticisme des autres. Hier ce fut l'auto-suffisance alimentaire d'ici à l'an 2000; même sans la GAR, on voyait bien que rien n'était fait.

Bof, je ne sais pas combien de morts reproche t-on au slogan de l'autosuffisance alimentaire d'ici (1985) à l'an 2000 pour qu'il justifie une quelconque animosité. D'autant que ce programme prévu pour 15 ans, son auteur a du abandonner le pouvoir vers la 6ème année, en 1991, pour le reprendre par le sang fin 1997 et ne réussir à avoir le contrôle total sur le pays qu'en 2003, pratiquement.
C'est l'argument facile du petit apprenti commentateur politique.
Par ailleurs, le nombre de promesses non tenus par Mitterand en 1981 ne l'a pas empêché d'être réélu en 1988. Que dire de Chirac 1995, qui doit céder l'exécutif à l'opposition deux ans plus tard jusqu'à la fin du mandat et donc n'a exécuté même pas 5% de ce qu'il avait promis. N'as t-il pas fini réélu à 82%?
Est ce pour autant que les français sont devenus sourds et réfractaires aux différentes politiques mis en place par ces deux présidents (et leurs équipes, toujours les mêmes) sous leurs seconds mandats?

J'ai des choses à reprocher à Sassou mais pas des promesses non tenues pour cause de rupture de mandat. C'est même idiot comme attaque.

Puis, nous avons tendance à oublier que le congolais d'internet, majoritairement immigré en Europe depuis plus d'une décennie (en moyenne), ne reflète en rien l'opinion ou le ressenti du vrai congolais de l'intérieur. Les gens ne reprochent pas à Sassou ici le non aboutissement du slogan de l'autosuffisance alimentaire. Le congolais s'en fout d'ailleurs que le poulet soit importé mais qu'il soit à la portée de sa poche. Et lorsque j'arrive pour lui expliquer comment on peut faire pour y arriver, il m'écoute. Il n'y a pas de réaction de rejet à priori comme sur internet ni de méfiance. Je commence à être rodé dans les formations GAR. Quand elles s'ouvrent on commence par demander aux gens ce qu'ils croient qu'il faudrait pour que les choses aillent mieux. Et durant une heure ou deux, les 20 à 40 participants se lâchent en critiques et en propositions. Puis petit à petit on leur fait constater qu'il manque un outil, en leur posant des questions. Quand on arrive à la troisième heure, tout le monde perçoit ou on veut les emmener, ce qui faisait défaut dans leur raisonnement. Puis on prend la pose. Au retour, ils sont tout ouïe. Les formations s'arrêtent à 17heures et on donne des travaux pratiques aux équipes. C'est réalisable en une heure, mais souvent je les vois bosser jusqu'à minuit. Surtout que les formations se font à l'écart de la ville, on prend un hôtel en lointaine banlieue au minimum, pour etre sûr que les agents ne pourront pas rentrer chez eux, ou en province, voir à l'étranger, ils ont le temps de ne se consacrer qu'à ça, et ils se donnent à font. Je n'en ai jamais vu un seul qui lâche par dépit ou qui continue parce qu'il se sent forcé.
5 jours comme ça, rien que pour une initiation à la GAR, vous avez des cadres qui ont compris ce qu'est le service public. Qui bouillonnent d'idées une fois de retour au bureau, qui travaillent tard, qui multiplient les fiches et les notes alors que la plupart n'en font jamais. Et quand nous les ramenons pour former en détail des planificateurs, des budgétiseurs etc..., c'est un public de gourmand que nous avons.

Ca n'a rien à voir avec le congolais-internet, imbu d'avoir vu mputu. Ils se croient plus important que les autres, à la pointe forcément de toutes les innovations. Ils savent ce qui est bon pour nous, même sans la moindre notion ni expérience. Quand on leurs repond pour dire que si vous avez de la matière, rejoignez vos compères experts, on vos accuse de jalousie, de flicage. Même si je joue en première division, on me soupçonne d'envier ceux qui joue sur Nintendo.
Ah là là!

3.0 a écrit :Les mêmes lancent aujourd'hui la GAR et pour demain ils nous promettent de faire du Congo un pays émergent d'ici 2025. Si si ils l'ont dit.

Lissouba avait repris le projet des villages-centre du PCT-mono en le renommant, parce qu'il était bon: regrouper les 40.000 villages congolais en 400 villages-centre ou l'on trouverait écoles, pharmacies, stations-services, boutiques, machines de transformation agricole, ouvriers divers etc...
Chaque effort est important. Je ne suis pas sceptique du tout à ce projet de pays émergent en 2025. Oh, on le corrigera d'ici là pour le repousser à 2030 ou 2035 bien sûr, mais avoir une première étude de faisabilité c'est toujours un plus. L'Etat c'est un peu, plus un peu, plus un peu. L'Europe a mis 3000 ans pour passer de l'illettrisme total à ce que nous connaissons aujourd'hui. 100 à 150 ans pour l'Afrique c'est pas trop demandé.

Nos Etats sont inachevés, je l'ai dit. Ils ne reposent pas sur grand chose d'autres que le bon vouloir des tenants du pouvoir. Y'a le décorum (drapeau, hymne, capital, lois primaires etc...), mais en dessous c'est vide. J'ai souvent pris l'exemple de Massamba Débat qui pour parer au plus pressé créait des entreprises par simple décrets de 4 articles. Sans statut, sans règlement. On ne sait pas qui a droit à la caisse, quel est le niveau de réinvestissement autorisé dans le bénéfice, pas de conseil d'administration etc... On compte sur le patriotisme du gestionnaire. Ca ne pouvait que s'écrouler. Parce qu'on bati sur des lois fortes, avec des contre-pouvoirs solides et interdépendants. Il faut donc achever la construction juridique de ces pays. Là aussi, j'ai souvent entendu des profanes l'argument que l'homme fera de la loi ce qu'il veut, choisissant de l'appliquer ou pas. Les spécialistes savent que non. Chirac n'a pas plus de pureté que Sassou, il est seulement plus contraint par des lois que l'autre.
En plus, s'i est vrai que la constitution est souvent violée, ce n'est pas le cas pour les miliers de textes régissant le reste de l'Etat ou le problème c'est souvent le manque de texte d'application, de contrainte ou d'organisation. Un bon président devra commencer par mettre en place une commission juridique permanente pour parachever ce dispositif.

Ce que je reproche à Sassou, c'est la lenteur des réformes, et l'excès de "raisons politiques" au dessus de la rationalité économique, juridique et administrative: tribalisme, laissez-aller à la corruption, pouvoir du clan des vainqueurs de 1997... ont encore trop droit de citer. C'est assez grave pour que je lui retire ma confiance politique.
A cause de tous ça, on ne réussira pas en 2025 à atteindre les résultats de l'émergence. Mais contrairement à vous je ne le dis pas par défaitisme, mais bien parce que nous sommes déjà en retard par rapport au plan prévu dans le DSCRP 2007-2011. Même dans l'exécution des Objectifs du millénaire pour le développement, nous sommes très mal classés. Il faut une impulsion beaucoup plus forte au sommet, libérés des obligations politiques qui définissent le pouvoir de Sassou. Mais en attendant, il faut faire le maximum en bas. Celui qui viendra ne s'en plaindra pas. Et si ça se trouve, celui qui aura les moyens de bien faire ne viendra que dans 30 ans et sera le 5ème après Sassou. Il faut quand même travailler, parce que c'est notre pays, celui de nos enfants.
Mais l'opposition radicale, absolue, irraisonnée, rejetant tout, niant tout... comme il est de rigueur sur internet, je ne la partage pas. Sorry.

3.0 a écrit :Serait-il possible de disposer des plans stratégiques et d'exécution du ministère de l'éducation et de celui de la fonction publique que tu qualifies d'excellents afin de nous permettre d'apprécier la mise en oeuvre de la GAR au Congo, le Congo qui en envisagerait une application plus étendue dans tous les secteurs ?

Celui de l'éducation nationale je vais essayer quand je reprends le service lundi (si tu me rappelles). Mais il est volumineux, je ne sais pas si le débit que j'ai me permettra de réussir l'envoie.
Le plan stratégique de la fonction publique n'existe pas. Ce ministère a commencé par le Plan nationale de la réforme de l'Etat (PNRE) un secteur qui lui incombe aussi. Ce tu peux l'avoir. Mais pour celui de la FP, il n'a pas été budgétisé pour 2011. Dommage, on fait pas toujours ce qu'on veut parce qu'on n'est pas ministre de tout, comme on croit sur internet. Ca cout etrès cher d'entretenir 150 participants durant un mois, surtout quand le ministère des finances considère que vous avez déjà fait ça pour ce ministère en 2010 avec le PNRE, et qu'il faut donner le financement à d'autres ministères aussi pour s'y essayer. Mais bon, ça s'était avant que les cadres des finances ne soient formés en GAR. Maintenant qu'ils le sont, ils ont compris le rôle pilote et central de la fonction publique, il sera budgétisé en 2012.

C'était intéressant de te lire.
kamit
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Re: Gestion axée sur le résultat

Message par P. Gnoka » Sam 03 Sep, 11 6:26

C’est la méthode Coué.
Même mode opératoire avais-je dis.
Le temps n’a aucune emprise sur l’homme.
La mythomanie colle à sa peau comme son instruction sommaire dans les pays de l’Est.
La sophistication du propos, presque inaudible sinon hermétique, sonne comme un aveu d’inculture.
DNM répond à C.A.
Ah ! ngué muntu tata CA :lol:
Au fait, as-tu réussi à berner ta yougoslave jusqu’aujourd’hui ?
KANBAN, PERT, SCRUM, JIT ou JOT,… sont des méthodes de gestions de projets appliquées dans les organisations et non dans le bordel institutionnalisé. C’est pourtant clair, n’est ce pas !
Mais bon, tu peux toujours t’auto-congratuler avec un zèle isolant certainement pour s’attirer les faveurs de l’organisateur en chef du bordel ; nous ne sommes pas dupes. « La nuit a beau être longue, l’aurore finira par se poindre » dit un célèbre adage, n’est ce pas !
Pouâh !

GNOKA, le Big G., l’Inkatoulable ébéndé kilo yandzi mossi ya mokolo. :chef:
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Re: Gestion axée sur le résultat

Message par 3.0 » Sam 03 Sep, 11 7:40

Je tiens à ce que l'on se focalise sur la GAR, sur sa vulgarisation et son déploiement.

Mais étant donné que tu insistes beaucoup sur d'autres amalgames, polémiques glissées sciemment ici et là alors que le sujet ne le justifie pas, je vais ouvrir une parenthèse que j'espère courte.

De façon obsessionnelle tu portes des attaques récurrentes contre le congolais de Mputu, que tu qualifies péjorativement avec mépris de congolais d'internet. J'ai l'impression que cet archanement cacherait plutôt un besoin de justification pour avoir choisi légitimément de travailler pour un régime contre lequel tu t'étais montré sur internet, pendant plusieurs années, plus actif dans, je te cite, "l'opposition radicale, absolue, irraisonnée, rejetant tout, niant tout..."
Personne ne l'oublira. Tu fustiges ce que tu as été toi-même, cyber-militant, et en même temps les attributs dont tu affubles à tort et de façon exagérée ce congolais de Mputu témoignent davantage ce que tu croyais être toi-même sûrement.

Mais souffre de constater que nombreux d'entre nous ne nous reconnaissons pas dans ce portrait érronée et noirci à souhait pour donner corps à ton cheval de bataille du moment. Demain si tu retombais en disgrâce (je ne te le souhaite pas cépendant) et que tu te retrouvais de nouveau hors du Congo, je ne serais pas étonné de te voir adopter une autre
posture à charge contre ceux qui travaillent au pays. La rhétorique qui te caractérise te permet de défendre une chose et son contraire en gardant la tête haute. Qui a bu boira ! Ce n'est pas un reproche que je te fais là, loin de moi une telle attitude. Juste pour réveler l'idée que chacun d'entre nous suit son chéminement, et compose avec la donne, ses convictions, les outils à sa disposition, etc ...
Le temps et d'autres raisons que chacun peut imaginer à ton corps défendant, ont fini par te convaincre de l'inutilité de ton cyber-militantisme. C'est ton choix et chacun fait son chéminement en toute conscience. Les autres te rejoindront ou pas suivant leur propre cheminement.

Un autre argumentaire dénué de tout fondement tenu par les partisans ou défenseurs du régime est celui de nous considérer comme déconnectés des réalités du pays et nous invitent d'abord de nous y rendre avant tout, tout en prenant soins de mettre
insidieusement en place des facteurs de dissuassions. Prémièrement sachez que nous nous y rendons et nos constats et impressions, tout aussi légitimes que les vôtres, ne nous font partager votre point de vue. POINT.
Et il est, pour reprendre tes termes, tout aussi idiot de penser que pour s'enquérir de ces réalités, qu'il faille y aller à tout pris. Vous oubliez ou feignez d'oublier que l'essentiel de nos familles et amis y résident encore et nous sommes en connexion permanente avec eux. Nous sommes en mésure à travers eux d'appréhender l'impact des politiques mises en oeuvre par ces incompétents.

Quant à l'efficacité des uns (ceux qui sont au Congo) et des autres congolais d'internet, à ce jour il convient de faire le constat amer de l'immobilisme pour tout le monde. Tu as oeuvré jadis des années durant en congolais d'internet pendant que d'autres le faisaient au Congo; sans résultat au régard de tes propres dires. Aujourd'hui tu es au Congo et d'autres
oeuvrent en congolais d'internet suivant ton expression. Le résultat, on l'attend encore ! Applique la GAR dans le deux cas et mesure, sait-on jamais (Je plaisante).

Ton obsession anti congolais de Mputu devient tout simplément pathétique et donne lieu à toute interprétation malheureuse et malencontreuse. On dirait, je place volontier le conditionnel, qu'on t'a confié la mission de discréditer les initiatives de la diaspora. En échange de quoi ?

Le relativisme dont tu fais montre en réponse à l'allusion faite aux promesses de l'auto-suffisance aimentaire, de l'émergence du congo illustre l'équilibrisme que tu te dois d'entretenir. C'est peut-être le pris à payer pour la réintégration au sein du régime.
Tu ne reproches pas les promesses dis-tu ... mais le clanisme, le laisser-aller à la corruption. Curieux, n'avait-il pas promis aussi d'éradiquer la corruption, le tribalisme ? C'est même idiot comme enterloupe polémique, non.
Par ailleurs, tu vocifères ici et là contre la mentalité de colonisés lorsqu'on se refère à la France, mais pour minimiser les promesses non tenues du mentor actuel, tu cites Chirac et Mitterand comme pour dire si le blanc, en l'occurrence le président français, l'a fait alors nul besoin de reprocher cela à ton mentor du moment.

Fin de la parenthèse, finalement trop longue. Je ne reviendrais plus ici sur ces polémiques.

Ici c'est la GAR qui nous intéressent et ne nous éparpillons pas. Je suis évidemment preneur pour le PNRE de la FP.
IL m'a semblé que l'éducaion nationale a déjà élaboré son plan, que tu trouverais excellent, non ?

Ne faudrait-il pas trouver un moyen de mettre à disposition du public ces plans pour que tout le monde puisse commenter?

Gnoka, désolé mais je n'ai rien compris à ton intervention. Si tu pouvais développer stp.
3.0
 
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Re: Gestion axée sur le résultat

Message par Ekonda » Sam 03 Sep, 11 10:40

Kamit dit:

Quelles revendications? Mettre l'eau et le courant avant d'apprendre aux gens comment le faire? C'est ça les revendications compréhensibles? pourquoi crois-tu qu'il n'y a pas d'eau et de courant? Faute de planification précise. on a été dépassé par l'accroissement de la population, parce que ne savait ni prévenir ni coordonner tout cela. Parfois même par peur de découvrir des problèmes trop grands, si jamais on s'amusait à faire des études exhaustives.
Sans plan, pas d'eaux, pas d'école, pas de boulot etc... suffisant pour tous



3.0, renchéri:


D'aucuns considèrent que, puisque nous avons une pluie de petro-dollars, la route Brazza/Pointe-Noire doit ainsi être contruite car il suffit de le vouloir. Les reflexions du genre "je possède une affaire pour laquelle je crée des emplois", c'est certes louable mais sans coordinations avec l'ensemble des tissus socio-économiques, politiques et juridiques, il s'agit d'un coup d'épée dans l'eau en terme de contribution au développement. C'est un peu comme remplir une citerne qui fuit tout autant. Au moins, en guise de consolation, elle restera humide.


C'est à se demander si nous vivons sur une même planète avec ce genre d'énèrgumènes!

Gouverner c'est prévoir, alors, si ceux qui sont au pouvoir ne sont pas capables au bout de plus de 27ans de pouvoir d'être ambitieux pour leur pays, quel crédit leur accorder pour la GAR?

Heureusement, qu'il y a certaines personnes qui calfatent les brêches causées par ces incompétents politicards qui sont au pouvoir depuis des lustres, en donnant du travail au Congolais.

Monsieur, ou madame 3.0, soit vous ignorez la réalité congolaise, soit vous êtes un vrai ignare à triple zero.

Savez vous que qu'une fraction significative de la population vit des PME que nous créons?
Loin d'être un coup d'épée dans l'eau, nous générons, plus de la moitié des créations d'emplois au Congo un pays très touché par le chômage!
Nous n'avons pas attendus la GAR pour être opérationnels

Nous sommes éfficaces, pragmatiques et générateurs d'emplois qui dit mieux?



Bla bla bla, éloko moko ya malongua éza té, makélélé ya pamba!
Dernière édition par Ekonda le Dim 04 Sep, 11 2:37, édité 1 fois.
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Re: Gestion axée sur le résultat

Message par kamit » Dim 04 Sep, 11 12:39

J'apprécie encore une fois de plus ton intervention, 3.0. C'est une belle critique. C'est bien d'aider les autres à se remettre en cause. La GAR, de toutes les façons, c'est la fin de mon congé (que j'ai pris à la campagne, à Lekana. C'est vraiment beau! ). Je reviendrai dessus mais de façon plus rare.

Mais t'inquiète pas, j'ai aussi mes flèches sur les congolais locaux! Comme j'en avais sur ceux de Mputu quand j'y étais moi-même, ou sur les citadins par rapport aux paysans et vice versa. Je pense que toute position est critiquable. Le rôle de l'intellectuel c'est de s'élever toujours au dessus de sa propre condition dit-on.
Mais j'ai toujours été dérangé par ce faut engagement timoré, incapable au sacrifice ni même au risque. Se croyant meilleurs patriotes que les autres. Je m'en plaignais depuis la France. J'ai publié une lettre une fois pour traiter Moungounga de poltron inutile parce que le vieux Békol tentait de rentrer face à des frontières fermés ou des menaces aux compagnies aériennes. Faux passeports, passage par Kin, il a tout essayé. Lui n'osait même pas arriver à Kinshasa et appelait les locaux à la résistance. Détrompe toi. Ca ne date pas de mon retour au pays. J'avais compris l'inefficacité du combat à distance et je militais déjà pour le retour en force depuis mes premiers pas en ligne (1998, j'étais étudiant). En tout cas pour ceux qui se prétendent engagés et déterminés, pas les commentateurs politiques du dimanche.

3.0 a écrit :J'ai l'impression que cet archanement cacherait plutôt un besoin de justification pour avoir choisi légitimément de travailler pour un régime contre lequel tu t'étais montré sur internet

:lol: Travailler pour l'Etat c'est mon métier. Contrairement à beaucoup qui ont un autre métier. C'est une vocation d'enfance, un vrai sacerdoce. Je n'ai pas d'autres formations, je ne sais rien faire d'autre, je n'aime rien d'autre, et je servirai toujours l'Etat même quand Gnoka en sera président. Je ne travaille pas pour "un régime" mais pour un Etat. Ceux qui sont au Congo ne sortiront jamais ce langage à un fonctionnaire, qu'il travaille pour un régime. Même les mamans qui vendent au marché comprenne ça. Et c'est elles qui donne du sens à travail. Pas vous. Je vais me justifier devant des gens qui comprennent même la fonction de l'Etat?

Pour la politique, je suis membre du MCDDI. Là oui, je sers le parti à des fonctions politiques au sein du parti. Mais je n'ai pas de fonction politique au sein de l'Etat sur proposition du parti que je représenterai. Ca non.
Je parle très peu ou quasiment pas de politique sur internet depuis que je suis au pays. Parce que c'est pas ici que ça se passe.

Pour le cyber-miitantisme, on y a cru. On croyait que c'était un moyen de mobiliser pour des actions concrètes. Mais force est d'avoir réalisé que la plupart d'entre nous qui hurlent leur détermination en pétant du feu du diable sur internet et dans les buffets de gares européennes sont incapables de prendre le risque de perdre leur RMI, en venant revendiquer leurs droits à la parole au Congo. Je ne parle pas de l'immigré lambda qui s'intéresse juste à ce qui se passe dans son pays, mais de ceux qui créent des partis, organisent des réunions politiques dites de pointe.

Et il est, pour reprendre tes termes, tout aussi idiot de penser que pour s'enquérir de ces réalités, qu'il faille y aller à tout pris. Vous oubliez ou feignez d'oublier que l'essentiel de nos familles et amis y résident encore et nous sommes en connexion permanente avec eux. Nous sommes en mésure à travers eux d'appréhender l'impact des politiques mises en oeuvre par ces incompétents.

Tu vois, j'étais dans le même discours que toi avant de faire ce pas. "Je suis informé, y'a qu'à faire ceci, j'ai vu l'été dernier que ...etc."
Moi j'ai pas à vous convaincre de rentrer, chacun son projet comme tu l'as dit.

Quant à l'efficacité des uns (ceux qui sont au Congo) et des autres congolais d'internet, à ce jour il convient de faire le constat amer de l'immobilisme pour tout le monde. Tu as oeuvré jadis des années durant en congolais d'internet pendant que d'autres le faisaient au Congo; sans résultat au régard de tes propres dires.

Ah non, je ne dis pas qu'il n'y a pas de résultats, c'est pas vrai. Ca c'est ce qu eje croyais quand j'étais à ta place (tu sais, avec de la famille au pays, des amis qui m'informait etc...). Aujourd'hui je sais quelle est la la difficulté par exemple de rédiger et de faire aboutir une loi, au delà des principes théoriques scolaires. La France en est encore à réformer des dispositifs napoléoniens dont on connait les insuffisances depuis un siècle. Maintenant que j'ai les mains dans le cambouis, je sais combien c'est encore plus difficile chez nous chez difficile. Alors quand je vois ce que les autres m'ont laissé comme dispositif, je dis Reeespect! Beaucoup de chose reste encore à faire mais je ne dirai plus jamais que rien n'a été fait, comme je le disais quand j'étais à votre place et dans le cybermilitantisme. J'ai appris que le match administratif et politique réel ne fonctionne pas comme sur la Playstation. Y'a qu'a, y'a qu'à, prend le bic et fait. Ca va commencer par ta secrétaire impolie que tu voudras virer. Mais pour ça, tu as une batterie de loi et de procédures, tu en auras pour des années. Vite fait, on prend sa propre petite soeur pour la remplacer pendant qu'on l'affecte à un emploi fictif. C'est là que commence la pagaille.

Demain je serais mis en exil (oh "disgrace", tu es drôle toi! Mais c'est une hypothèse réaliste), rassure toi, je n'aurai que l'obsession du retour.
On dirait, je place volontier le conditionnel, qu'on t'a confié la mission de discréditer les initiatives de la diaspora. En échange de quoi ?

:lol: Voilà ce qui est marrant chez les congolais de mputu: la surestimation. Se croire important, et l'objet d'attentions particulières. Séquelles de la FEANF et de l'AEC? Peut être. Mais les temps on changé.
Je n'ai jamais contacté personne pour le convaincre d'agir comme ci ou comme ça, de rentrer ou pas. Jamais "on" ne me l'a jamais demandé, jamais je n'en ai pris l'initiative. Lève le doigt qui dira que je l'ai approché. Plusieurs amis veulent rentrer et me contactent (c'est vrai, il y'a un vrai mouvement général), je les aide comme je peux. Sans plus, et pas les politiques ni pour les raisons politiques.
Ca serait vraiment contradictoire puisque je suis le premier à ne pas vous prendre vos engagement politiques au sérieux. Quand on me contact pour un projet politique, je répond toujours "rentrez, on discutera sur place et on fera ce qui est faisable si vous êtes là". Pas m'accoquiner de gens qui poussaient Gbagbo a créer une monnaie en pleine guerre, quand tous leurs comptes à eux resteront bien au chaud en euros.
Je respecte les politiques dont l'engagement ressemble à la vie. J'étais le premier à appeler publiquement la relance de l'alliance URD-FDU (MCDDI-PCT pour les jeunes), on m'a dit "les militants vont nous lyncher". J'ai pris l'avion deux jours après le vieux (enterrement de mâ Ngouri). Eh oui, tu raison, j'ai la tête haute. Quand le moment venu de la rompre viendra, je monterai au créneau.

Moi, à ma connaissance, personne ne vous cherche. Les talents sont là, ceux qui veulent apporter leur pierre à l'édifice rentrent d'eux mêmes ou sont invités par des parents et amis bien placés. Il n'y a aucun programme, aucune obsession, aucun regard particulier dans aucun milieu politique (à ce que je sache) à l'égard des congolais-internet ou congolais de mputu. Zéro. Ramenez nous des cravates et des parfums, le monde va très bien comme ça.
Tu ne reproches pas les promesses dis-tu ... mais le clanisme, le laisser-aller à la corruption. Curieux, n'avait-il pas promis aussi d'éradiquer la corruption, le tribalisme ?

Il échoue lamentablement sur ce point. Comme sur l'industrialisation qui est (avec la modernisation de l'administration) le poteau principal du chemin d'avenir. Mais je ne vois pas ou tu veux en venir. C'est pas parce que cette histoire d'autosuffisance alimentaire est vraiment stupide (c'est même pas un débat congolais, mais congolais d'internet), que tout le reste des critiques est stupide aussi.
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Re: Gestion axée sur le résultat

Message par kamit » Dim 04 Sep, 11 1:36

RETOUR SUR LA GAR

3.0 a écrit :Je suis évidemment preneur pour le PNRE de la FP.
IL m'a semblé que l'éducaion nationale a déjà élaboré son plan, que tu trouverais excellent, non ?

Pas de problème pour le PNRE. Pour le plan d'action de l'éducation nationale (c'est comme ça qu'il s'appelle je crois), c'est la lourdeur du fichier qui me fait hésiter. Ma connexion n'est pas fameuse. J'essaierai j'ai dit.
Il y'a aussi le plan national de redéploiement industriel (ministère du développement industriel) qui doit être en cours d'élaboration (je ne sais pas à quelle étape). Si je l'ai, je te l'envoie. Tu me laissera ton e-mail.
Il est question de créer un site internet pour exposer tout ça, mais aussi les rapports de suivi évaluation des programmes, les comptes d'exécution etc.

3.0, je cite la France, parce que dans l'esprit du congolais de mputu, si la France ne l'avait pas fait, donc il est normal que tout le monde l'ignorat. Et on comprend mieux certaines choses. Les gens sont comme ils sont: il faut leur donner les exemple qui rassurent.
Suit ce que je dit à Ekonda:

Ekonda a écrit :Gouverner c'est prévoir, alors, si ceux qui sont au pouvoir ne sont pas capables au bout de plus de 27ans de pouvoir d'être ambitieux pour leur pays, quel crédit leur accorder pour la GAR?

En France, jusqu'en 2006, entrée en vigueur de la LOLF, l'élaboration du budget était axé sur les titres de dépenses: dette, personnel, achat de biens et services, subvention, investissements. Aucune indication n'était donné sur les résultats attendus. Même pas sur les produits? C'est pour obtenir quoi? Les budgets étaient reconduits aveuglément. Eh ben au Congo c'est la même chose. La GAR c'est de mettre fin à ça. Un programme, un budget correspondant, un suivi, un résultat attendu. Fin du programme? Alors fin du budget.
Imaginez le directeur du collège de Lagué (département des Plateaux) qui a inscrit son projet de toilettes descentes au budget du ministère pour l'année prochaine. Le budget est voté et l'argent tombe dans une espèce de panier général du ministère qui doit le réaffecté. Le ministère doit choisir entre ces toilettes, et payer les frais d'installation de nouveaux enseignants dans 10 villages profonds ou on sait que si tu vas sans réchaud, tu risques de manger cru durant un mois avant le passage du camion qui te ramènera au bourg ou il y'a la boutique. Ce petit projet risque de ne jamais voir le jour parce qu'il n'ya pas de budgétisation direct au projet. C'est pas Sassou ni je ne sais quel autre homme politique véreux qui empêche ces toilettes. Tout du fonctionnement de l'etat n'a pas forcément à voir avec les décisions de Sassou. Peut etre 90% en échappe.
La GAR on n'a pas besoin d'y croire. La question est simple. Veux tu que ce projet (réel) de toilettes au collège de Lagué soit budgétisé et inviolable depuis le vote des crédits pour ce ministère, ou pas?

Ekonda a écrit :Savez vous que qu'une fraction significative de la population vit des PME que nous créons?
Loin d'être un coup d'épée dans l'eau, nous générons, plus de la moitié des créations d'emplois au Congo un pays très touché par le chômage!
Nous n'avons pas attendus la GAR pour être opérationnels

L'objectif de l'économie c'est pas d'être opérationnel, mais de satisfaire un besoin. Ce qu'on appelle l'impact, dernier élément de la chaine de résultat pour dire que ça fonctionne.
Sais-tu que 200.000 congolais arrivent sur le marché de l'emploi chaque année? Quel est l'impact de ton oeuvre? 10 agents à la création puis un de plus chaque année? J'avais les chiffres de la création d'emploi privé au Congo, j'ai oublié, mais c'est moins de 30 par jour. Environ 12000 par an. Et trois fois plus pour les emplois informels. C'est rien. Un coup d'épée dans l'eau. Faute d'organisation.

Mais rassure toi. La GAR n'a pas besoin de ton avis. Je t'informais juste.
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Re: Gestion axée sur le résultat

Message par kamit » Lun 05 Sep, 11 3:44

De retour au taf, je m'aperçois qu'on est passé me déposer le CD du résumé du plan sectoriel de l'éducation national. Nous étions nombreux à nous plaindre qu'il n'y en ait pas, car la GAR c'est aussi la simplification et permettre l'accès facile à l'information au grand public, et le détail le plus précis possible à ceux qui en ont besoin. Dans le résumé ci dessus présenté, on perd des données importantes, comme l'analyse rétrospective du secteur sur les 20 dernières années et les projections de l'évolution sur les 20 prochaines, en comparaison avec nos voisins communautaires (CEMAC) et avec nos concurrents immédiats, la CEDEAO. Nous savons notamment que dans 20 ans, selon les sous-secteurs, la situation serait la suivante :

a) au Préscolaire, les effectifs passeraient de 8.339 dans le public en 2009 à 13.000 en 2020, et de 31.313 à 47.750 dans le privé ; les effectifs attendus dans la sphère communautaire en 2020 étant estimés à 80.000 contre 884 en 2008 ;
b) au Primaire, les effectifs passeraient de 671.683 à 926.600 ;
c) au Secondaire 1er cycle, on passerait de 206.237 à 326.500 ;
d) au Secondaire 2ème cycle, on passerait de 60.615 à 65.500 ;
e) au niveau de l’enseignement technique et la formation professionnelle, on passerait de 34.484 élèves à 77.643 ;
f) au niveau du Supérieur public, on passerait de 17 705 en 2008-2009 à 29.604 étudiants (soit de 595 étudiants pour 100.000 habitants, à 681 étudiants pour 100.000 habitants en 2020).

L'impact du Sida a été mesuré, et nous savons que du côté des enfants d’âge scolaire, pour le Primaire la prévalence se situe, en 2009, autour de 1,7% pour les garçons et 3,5% pour les filles. Au Secondaire premier cycle, deuxième cycle et plus, ce taux est estimé respectivement à 2,2% et 2% pour les garçons, à 4,2 % et 5,3 % pour les filles. En tenant en compte que le taux de prévalence varie de façon considérable en passant de 1,7 % dans le département de la Likouala, 2,3 % à Brazzaville, 3,3 % dans les Plateaux, pour culminer à 4,5% à Pointe-Noire et à Sibiti dans le département de Lékoumou.
De tout cela ont été tiré des programmes concrets, budgétaisé, par branche, par année etc... C'est du bon travail.

Bref. Je donne aux intéressés ce résumé en 5 page A4.

Pour le document exhaustif, je vais essayer de l'envoyer. Que les intéressés me fassent un mail.


Résumé stratégique

I. Contexte de la stratégie sectorielle de l’éducation

L’élaboration de la Stratégie Sectorielle de l’Education (SSE) en République du Congo s’inscrit dans la dynamique gouvernementale de la recherche d’un cadre intégrateur et programmatique des actions de refondation et de développement de l’éducation nationale à moyen et long termes. Au-delà des différents diagnostics posés sur le système éducatif national depuis plusieurs décennies, qui ont révélé de nombreux dysfonctionnements (ANREC - 2006, RESEN - 2007), la SSE se fonde non seulement sur la politique du Gouvernement en la matière, aiguillée par le projet de société du Chef de l’Etat, « Le Chemin d’Avenir", mais aussi sur les engagements internationaux, tels que l’Education Pour Tous (EPT), les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), le Plan Décennal pour l’Education de l’Union Africaine (PDE-UA).

Le présent résumé stratégique présente les principales conclusions du diagnostic réalisé sur l’ensemble du système national, synthétise les grandes options de la politique sectorielle de l’éducation et de la formation, estime le coût et le financement de la stratégie sectorielle et précise les éléments du cadre opérationnel de la mise en œuvre, et du suivi-évaluation de la SSE.

II. Diagnostic global du système éducatif national

Après un recul de la scolarisation à la fin des années 90, du fait des troubles qu’a connus le pays, le système éducatif congolais affiche à partir de 2005 une performance quantitative meilleure qu’au début des années 90 : le Taux Brut de Scolarisation (TBS) est passé de 2 à 7 % au Préscolaire, de 59 à 111 % au Primaire, de 35 à 61 % au Collège, de 13 à 19 % au Lycée ; dans l’enseignement technique et professionnel, le nombre d’élèves pour 100 000 habitants est passé de 677 à 818 ; au Supérieur, on compte 474 étudiants pour 100 000 habitants.

Ces évolutions positives sur le plan quantitatif sont d’autant plus remarquables qu’elles ont été réalisées dans un contexte de réduction significative des ressources publiques affectées au secteur. En effet, alors que la dépense publique d’éducation correspondait environ à 7 à 8 % du Produit Intérieur Brut (PIB) et à plus de 20 % des dépenses courantes de l’Etat au début des années 90, ce sont des chiffres respectifs inférieurs à 3 % pour la part du PIB et à moins de 13 % pour la part des dépenses courantes de l’Etat qui sont enregistrés dans les années récentes; les chiffres de 2,1 % et de 11,5 % observés pour l’année 2008 sont à la fois parmi les plus faibles jamais enregistrés au Congo et parmi tous les pays d’Afrique subsaharienne.

Ces ressources sont non seulement globalement insuffisantes, elles sont aussi distribuées de façon inappropriée entre les différents niveaux d’enseignement (2,8 % des dépenses courantes du secteur pour le Préscolaire, 25,8 % pour l’enseignement primaire, 41,6% pour l’enseignement secondaire général et technique et 29,8% pour l’enseignement supérieur).

Cependant, le système s’ajuste par :
a) le recours accru au financement privé (forte expansion des effectifs scolarisés dans des établissements de statut privé) ;
b) une utilisation substantielle d’enseignants vacataires et des bénévoles (28 % des enseignants au Primaire) ;
c) le niveau élevé des ratios dans le Primaire et le Collège (le rapport élèves-maîtres moyen est de 76 en tenant compte des bénévoles et de 110 si on se limite aux enseignants payés par l’Etat). Au Lycée et dans le Supérieur, les conditions d’enseignement sont relativement meilleures.

Aujourd’hui, les problèmes majeurs qui entravent le fonctionnement du système éducatif congolais se déclinent par sous secteur ainsi qu’il suit.


2.1. Dans le sous secteur de l’éducation préscolaire, primaire et secondaire général, on relève particulièrement :

• Au préscolaire, une faible couverture territoriale des crèches et des établissements de l’éducation préscolaire émanant surtout de l’initiative privée, et du reste, concentrés dans les grandes agglomérations (Brazzaville et Pointe Noire) : 490 établissements fonctionnels en 2008 dont 59,2% à Brazzaville et 29,3% à Pointe-Noire.

• Au primaire, une forte croissance des effectifs à partir de 1999, un secteur privé dynamique (34,9% des effectifs), une disparité fille/garçon de l’ordre de 0,9, la faible rétention au primaire due au taux de redoublement élevé (20,6 % en moyenne), la sous-qualification des maîtres renforcée par le manque d’une politique soutenue de formation continue, le faible niveau de maîtrise des programmes par les maîtres chargés de les appliquer, la faiblesse du dispositif de l’encadrement pédagogique renforcée par le manque de moyens de déplacement dans les circonscriptions scolaires, l’inexistence d’une culture d’évaluation au niveau des circonscriptions et des directions départementales de l’enseignement.

• Au secondaire 1er cycle, un TBS en augmentation (46 % en 2000 et 65 % en 2007), une transition entre le primaire et le collège de 80 %, un rendement relativement faible (taux de redoublement de 24 %), la vétusté des établissements qui manquent de mobilier, d’équipement et de matériel didactique (On compte en moyenne 60 élèves par salle de classe), l’absence de laboratoires dans la quasi-totalité des établissements, le déficit en personnel enseignant, notamment dans les disciplines scientifiques, la mauvaise qualification des enseignants dont certains n’ont pas bénéficié de recyclage depuis plusieurs années, le manque de mobilité du personnel d’encadrement pédagogique dû à l’absence de ressources y afférentes.

• Au secondaire 2ème cycle, une augmentation des effectifs relativement importante (26 918 en 2000 à 55 423 en 2008), un indice de parité filles/garçons de 0.47, une rétention de 54,8 % et un taux moyen de redoublement de 21 %, l’insuffisance des manuels scolaires, l’absence de laboratoires équipés, l’irrégularité de l’encadrement pédagogique des enseignants due, entre autres, à la faible mobilité des inspecteurs commis à cette tâche, la mauvaise répartition des enseignants entre les zones urbaine et rurale.

2.2. Dans le sous secteur de l’enseignement technique et professionnel, les problèmes sont principalement : un ratio élèves/classe élevé (45 au lieu de 25 dans la formation professionnelle), des programmes d’enseignement pas souvent respectés et inachevés, une absence de politique de formation des formateurs, l’inadaptation des filières par rapport au marché du travail, une offre de formation peu diversifiée, le faible taux de réussite aux examens d’Etat, la faiblesse d’un corps d’inspecteurs non qualifiés, l’absence de conseillers d’orientation scolaire professionnels.

2.3. Dans le sous secteur de l’enseignement supérieur, les problèmes se résument en des arbitrages financiers très défavorables à la qualité de l’enseignement (la dépense publique courante de 975 000 FCFA en 2007 par étudiant pour des études locales est l’une des plus faibles du continent), la faiblesse de la dépense pédagogique par étudiant, des conditions d’enseignement et de fonctionnement du système encore éloignées des standards internationaux (en moyenne 25 étudiants par enseignant permanent pour le secteur public en 2007, contre moins de 20 en moyenne dans les pays de l’OCDE), de forts taux de redoublements, une qualité insuffisante de l’offre de formation au regard des normes du CAMES, une offre de formation peu diversifiée et peu en adéquation avec l’appareil productif aux niveaux national et régional (plus de 64 % des étudiants inscrits dans les formations en lettres, humanités et sciences sociales, contre seulement 12 % en sciences fondamentales et 24 % dans les filières professionnalisantes), un secteur privé d’enseignement en nette progression.


III. Grandes options de la politique sectorielle de l’éducation et de la formation

La vision du Gouvernement s’articule ainsi autour de trois priorités : (i) l’amélioration de l’accès et de la rétention, (ii) l’amélioration de la qualité et l’équité et (iii) l’amélioration de la gouvernance et la gestion.
Dans le sous-secteur de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, l’impératif de réaliser l’objectif de « l’éducation à la portée de tous » constitue un objectif premier qui vise l’achèvement universel du Primaire avec des services de qualité améliorée. Une dimension importante est l’expansion de la couverture quantitative du Secondaire premier cycle (général et pré professionnel) dans la perspective de progresser vers une couverture large d’un système, offrant à un grand nombre de jeunes, 10 années de scolarité. Les autres dimensions à considérer concernent (i) la petite enfance et l’éducation préscolaire, (ii) le développement de l’alphabétisation et la rescolarisation des jeunes en situation de décrochage scolaire, (iii) la mise en place d’un système d’information pour le pilotage du sous secteur.

En ce qui concerne l’enseignement technique et la formation professionnelle, en raison des augmentations significatives du nombre de jeunes dans le système éducatif, l’on pourrait prendre en compte : (i) la mise en place des dispositifs de développement de compétences techniques et professionnelles (dispositifs de formation qualifiante et dispositifs de suivi-évaluation), (ii) l’accroissement de son budget courant, (iii) les partenariats qui impliqueront le secteur productif, les organisations patronales, les chambres consulaires et les communautés urbaines dans la gestion et le pilotage de l’enseignement technique, la formation professionnelle et l’apprentissage.

Au niveau de l’enseignement supérieur, les grands domaines d’intervention prioritaire pour le développement à moyen terme se définissent en termes : i) d’articulation des contenus des programmes à l’offre locale des marchés de l’emploi ; ii) de régulation parcimonieuse des flux des apprenants entre l’enseignement du secondaire (technique et général) et l’enseignement supérieur (question du nombre d’étudiants sans détériorer la qualité des services) ; iii) de coordination des programmes développés dans les nombreux établissements privés d’enseignement supérieur en regard avec, dans certains domaines, les standards de formation ; iv) de diversification des cursus et de renforcement des enseignements scientifiques, technologiques et professionnelles, en fonction des besoins de l’économie.

IV. Coût et financement de la stratégie sectorielle

Les allocations budgétaires sectorielles et intra-sectorielles ont été estimées à partir d’un modèle de simulation financière. L’option retenue est une augmentation des ressources de l’éducation de 11,5 % à 20 % à l’horizon 2020. Sur cette base, les ressources courantes s’élèveraient à 157,1 milliards de Francs FCFA en 2020.

Selon les tendances observées, la répartition des ressources par sous secteur en millions de FCFA serait la suivante : préscolaire (5 497,1), primaire (43 034,44), collège (35 181,44), lycée (11 779,5), enseignement technique et professionnel (26 543,14), enseignement supérieur (34 553,2) ; soit 95 963,66 millions de FCFA mobilisables pour l’ensemble du sous-secteur de l’éducation préscolaire, de l’enseignement primaire et secondaire général, 26 543,14 millions de FCFA pour le sous-secteur de l’enseignement technique et professionnel et 34 553,2 millions de FCFA pour l’enseignement supérieur en 2020.

V. Cadre opérationnel de la mise en œuvre, et du suivi-évaluation de la SSE

Le suivi et l’évaluation des activités inscrites dans le cadre de la stratégie donnent aux pouvoirs publics, aux gestionnaires des projets et à la société civile les moyens d’améliorer la prestation des services, de rendre compte aux parties prenantes, de recourir à des mesures correctives pour viser l’efficacité. Pour plus d’efficacité dans la mise en œuvre de la Stratégie Sectorielle de l’Education, il est préconisé la mise en place de cinq types de structures :
1. un Conseil National de l’Education (CNE)
2. un Comité Interministériel de Coordination et de Suivi du Plan Sectoriel de l’Education (CICSPE)
3. un Secrétariat Technique Permanent (STP)
4. des Conseils Nationaux Sous-sectoriels (CNS/S)
5. des Directions des Etudes et de la Planification (DEP)
6. des Comités Départementaux de Coordination (CDC).

Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie sectorielle de l’éducation au Congo, une vingtaine d’indicateurs de résultat par axe prioritaire et par sous-secteur de l’éducation a été retenue.
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Re: Gestion axée sur le résultat

Message par 3.0 » Mar 06 Sep, 11 1:42

@Kamit,

Merci pour cette dernière livraison. Je t'ai envoyé mon mail en MP ... J'ai bien noté la difficulté pour toi de faire des uploads. Fais ce que tu pourras. Envoie le maximum possible. Te remerciant à l'avance.

kamit a écrit :Moi, à ma connaissance, personne ne vous cherche. Les talents sont là, ceux qui veulent apporter leur pierre à l'édifice rentrent d'eux mêmes ou sont invités par des parents et amis bien placés. Il n'y a aucun programme, aucune obsession, aucun regard particulier dans aucun milieu politique (à ce que je sache) à l'égard des congolais-internet ou congolais de mputu. Zéro. Ramenez nous des cravates et des parfums, le monde va très bien comme ça.


Ils ont besoin de la diaspora, voilà une info que tu n'as pas alors que tu es soit disant là où il faut être, seul endroit pour appréhender : au Congo.
M. William Bongho (Président de l'asso SDA, Synergie Développement d'Afrique ) et le pasteur Yves Castanou (Président de l'ARPCE, Agence de Régulation des Postes et des Communication Electroniques) ne sont absolument pas de ton avis. Mandatés à coup sûr par le pouvoir, ils ont organisé le 28 Mai dernier au palais des congrès à Paris un forum sur l'économie numérique du Congo. Le lien suivant l'illustre :

http://www.congomachine.com/Diaspora-pe ... _a311.html

J'y étais à ce forum ... ils y ont passé un film sur les témoignages des congolais de la diaspora qui ont décidé de rentrer, question de nous inciter à faire de même. J'y ai reconnu deux intervenants plutôt "fils de ". Mon voisin dans la salle en a reconnu une autre. On a vite visualisé le profil de ceux qui rentrent : la plupart l'ont été grâce au "yaka noki" ou à la confiance en un parapluie, explicite ou implicite.
Dès qu'il y avait un congolais qui déclinait ses compétences dans ce domaine, ils s'empressaient de lui demander de laisser de quoi être recontacté.

Ils ont oublié que la seule façon de provoquer un retour volontaire significatif est d'établir la confiance. Le manque de confiance peut aller jusqu'à déprimer l'économie mondiale.
On raconte qu'à l'issue de la conférence nationale, le flux migratoire s'était inversé ... La confiance retrouvée en avait été le seul et ultime vecteur.

@Ekonda

Vous êtes vraiment hors sujet. Et croyez moi, il vous est possible de dérouler vos arguments sans tomber dans l'insulte gratuite. Je ne retire rien de ce que j'ai écrit concernant le "calfeutrage" que vous reconnaissez vous-même par ailleurs. L'entrepreunariat est ce que je préfère figurez-vous. Je le fais ici et là-bas, et il y a matière de comparaison.

Ce "calfeutrage", si cela peut vous rassurer, j'y participe moi-même aussi au travers de deux PME (à Bzv et P/Noire).
Mais à la différence de vous, je ne le fais pas pour créer des emplois pour quiconque. Non, non et non. Les emplois sont une conséquence du fait de chercher à créer de la valeur. Pour cela, il faut s'entourer d'autres personnes.
Pour l'instant je trouve par la pratique que l'entreprise participe réellement au développement si l'environnement des affaires est sain, soutenu et ORGANISé. L'état s'enrichit par le bais des prélèvements divers, résultats du travail de la population active.

Ekonda a écrit :Savez vous que qu'une fraction significative de la population vit des PME que nous créons?
Loin d'être un coup d'épée dans l'eau, nous générons, plus de la moitié des créations d'emplois au Congo un pays très touché par le chômage!
Nous n'avons pas attendus la GAR pour être opérationnels

Au lieu de nous taxer d'ignorer ceci ou cela, demandez-vous ce que vous ignorez vous même, car visiblement les aspects macro-économiques n'ont pas l'air de trouver grâce à votre entendement. Vous êtes hors sujet, Monsieur.
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Re: Gestion axée sur le résultat

Message par kamit » Mer 07 Sep, 11 3:00

3.0 a écrit :Ils ont besoin de la diaspora


L'espoir fait vivre, c'est vrai. Alors, espérez!

Moi je sais ce que je sais, mais le milieu n'est pas autorisé. On va tomber dans des inégalités d'arguments entre des gens qui supposent (du genre "Mandaté à coup sûr par le pouvoir"... affirmé avec force alors que tu n'as aucun élément), et moi qui ai des éléments concrets, qui peut-être à eu une influence sur les travaux préparatoires de cette rencontre.
Je crois que tu me comprendras qu'il n'est pas sérieux pour un responsable public de répandre des vérités administratives et politiques (qui mandate qui, qui est pistonné par qui, qui reçoit ses ordres de loin et loin jusqu'où etc...) gardés à la confidentialité propre aux responsables ou aux politiciens de terrain. Je ne peux donner que des informations d'ordre générale.
Déjà penser que tous ceux qui ont un poste important sont "du pouvoir" ou Sassou les connait, c'est grave. Et qu'est ce que vous, congolais-internet (car c'est un terme bateau chez vous), entendez par "le pouvoir" (dans l'expression: "mandaté par le pouvoir")?
J'ai déjà fait la remarque y'a trois jours: un haut fonctionnaire n'est pas forcément du pouvoir, et 90% des activités du pays échappent à l'aval de Sassou ou de son "clergé" qu'on pourrait dignement nommé le pouvoir. Pas parce qu'on s'en défile, mais statutairement c'est comme ça, et ça fonctionne comme ça. Vous prenez les budgets des 3 enseignements, de la santé, de la fonction publique et des eaux et forts, ça fait plus de 70% du fonctionnement national; y'a aucun moment de la procédure de programmation ou d'exécution où le président intervient ou bien qu'on lui demande son avis. Ce n'est que lorsqu'un ministre voyage que le directeur de cabinet du président est informé la demande d'autorisation de quitter le territoire, dont le motif tient en quelques lignes. C'est une formalité administrative. Aller tenir une conférence en France, c'est pas une affaire d'Etat qui nécessiterait un "mandatement du pouvoir" parce qu'on aura la chance d'y croiser des compétences sensationnelles. C'est un acte administratif banal, surtout issu d'une institution qui n'est ni politique, ni sécuritaire, ni stratégique.

On est le recruteur national, on a une banque de données en CV de loin la plus importante du pays (même ceux que vous envoyez au privé y aboutissent, parce que nous faisons de l'échange d'informations), et quand on vous dit qu'il n'y aucune recherche de ressources congolaises de la diaspora, inutile de nous confronter à vos impressions et certitudes gratuites. Je ne parle que de ce que je connais. Et je dis non, on ne vous cherche pas. Ce que je déplore dans un sens car le pays est hélas gangréné par le népotisme, le clientélisme, les recommandations. C'est des cas isolés (notamment des médecins spécialistes) qui ont peut-être eu à bénéficier d'une demande de retour de la part d'un responsable. Et encore, il faut ensuite taper des pieds et des mains pour avoir un poste quand on a pas de piston alors que le besoin est réel. C'est surtout pas des profils comme l'informatique ou la gestion qu'on trouve à la tonne au kilomètre carré. Je connais bien le DRH de l'ARPCE, c'est même un député suppléant. C'est un ami. Comme Castanou, que je connais depuis plus de 30 ans. Tu peux toujours rêver de votre importance et haute nécessité publique et te croire choyé quand un responsable congolais t'accorde son attention.

Tu peux continuer à commenter les rumeurs de rue, les bouts d'articles de presse ou les impressions préméditées, si tu y trouves ton bonheur et ta raison de t'estimer, c'est parfait!
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Re: Gestion axée sur le résultat

Message par Loumo » Mer 07 Sep, 11 1:49

Oh les gars, les ripostes sont trop longues. C'est l'ennui avec ce débat. Résultat : j'ai zappé dès les premières interventions. Longueur et langueurs des propos sont sûrement dues à la non maîtrise du sujet par l'auteur du sujet lui-même. Quand on domine un thème, les mots viennent facilement à l'esprit. Manifestement le gars qui a soulevé la GAR a intérêt à encore potasser son sujet pour nous amener à bon port. Il a foncé dedans les yeux fermés. Or le boulot de tout chercheur est de critiquer les outils qu'on lui demande d'appliquer. Pour avoir observé les différents modes de gestion économique du PCT, appliquer un outil sous l'administration de Sassou (quand bien même cet outil est conçu par des experts étrangers et quand bien même il a marché au Benin) c'est comme panser une jambe en bois. Dès que le PCT est revenu aux affaires après le coup d'état du 5 juin 1997, c'est comme si des ivrognes s'étaient emparés des clef du bar. L'expression "lé dza, lé noua" n'est pas simple boutade spirituelle. Manger et boire : je pense que c'est la seule GAR que le Congo de Sassou ait pu appliquer avec science. Mais ça, je crois, un internaute l'a dit avant moi.
Kamit, tu as éludé une question : lorsque les fonctionnaires (devenus brusquement stakhanovistes) bossent jusqu'à 20 h dans leur ministère de la Fonction Publique, avec quoi s'éclairent-ils puisqu'il n'y a pas d'électricté permanente à Brazzaville ?

Enfin, dis-moi : quand il faut corrompre pour être recruté dans la Fonction Publique (200 à 300.000 Fcfa) quelle place occupe cette technique de travail dans la GAR puisque le résultat, ici, est d'enrichir le recruteur, sous l'oeil complaisant, je suppose, du ministre.

A propos de Brice Parfait Kolélas, il mérite une mauvaise note (il n'est pas le seul à la mériter d'ailleurs) après ce que je l'ai vu faire à Cannes où un compatriote l'avait branché sur un projet de développement de la pisciculture en mer à Pointe-Noire. Ministre de la pêche à l'époque des faits, Parfait Kolélas fit le déplacement de Nice (profitant d'un séjour à Paris). Reçu par le directeur de la société d'élevage alevins basée à Cannes, le minsitre manifesta son intérêt, usa de la langue de bois, puis rentra à Brazzaville via Paris sans laisser d'adresse. On n'entendit plus parler de lui.
Le résultat est que le Congo, pays bordé d'eaux, continue d'importer son poisson ou à le produire de manière artisanale par des pêcheurs...béninois (mieux imprégnés sans doute de la GAR)

Camarade conseiller, ne me dit pas que les gars de son cabinet n'étaient pas au courant de la GAR alors que ça fait des décennies que ce machin existe !

Excusez-moi d'avoir été long.
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Re: Gestion axée sur le résultat

Message par sycie l'impérative » Mer 07 Sep, 11 4:59

c'est la loi qui l'exige

J'aimerai bien que tout le monde respecte la loi... C'est une foi, n'est-ce pas la loi... Qui fait la loi ? De quels principes, idéologie, sur la base de quelle analyse la loi est-elle faite ? Il y a toujours eu des lois. Les lois ne suffisent plus. Donc on cherche un moyen de cohésion sociale c'est tout... C'est la seule utilité du GAR. Si le GAR permet qu'un minimum soit garanti pour la majorité de la population, alors OK. Mais bon... Pour moi ce n'est qu'un dérivatif. Le vrai débat ce n'est pas le GAR. Oublions les rouspettances classiques, les lamentations, les revendications, le passé. Oui, l'espoir faisait vivre, quand on pensait qu'il y avait un moyen de parvenir à force de gémir à faire entendre la voie des plus faibles, de ceux qui s'estiment victimes. C'est vrai, il y a des résultats et le principal est l'adhésion de ceux qui veulent relever les manches pour bâtir le Congo du futur, la "petite Suisse". Ne soyons plus des victimes, soyons des acteurs. Prenons nous en main. Tu parles ! Faites ce qu'on vous dit et taisez vous ! Mangez du GAR. Ne sont-ce pas les originaux qui lèvent toujours la voix ? Ceux qui sont taxés de fous, d'illuminés, les hors cadre. Je me demande juste comment les autres, ceux qui n'attendent pas le GAR pour faire et pour avoir, ceux-là biensûr, ils respectent le GAR, mais avant d'en arriver au GAR, ils ont peut-être des initiatives et des expériences réussies à partager, créatrices d'emplois, de richesses, aussi. L'état ne fait pas tout, tout de même. Si je suis venu taquiner le poisson sur ce fleuve, c'est pour mesurer le degré de morsure... C'est tout. Il semble que des rouspetteurs d'Internet se font fait serrer à Maya Maya ? Et quand est-ce qu'on pourra devenir nous aussi des Stars, comme le GAR et ceux qui sont derrière ?
Le Roi a aussi ses bouffons, et l'utilité des bouffons c'est de faire passer des messages pour détendre l'athmosphère de temps en temps... et parfois faire réfléchir... Mais n'a t-on plus le droit de divertir ? C'est que c'est gravement sérieux alors... c'est vraiment la crise !
sycie l'impérative
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Re: Gestion axée sur le résultat

Message par sycie l'impérative » Mer 07 Sep, 11 5:18

Pour recevoir une médaille du GAR, il faut remplir quelle condition ?
TU BOUFF ? -JE BOUFF?
- je bouff? Tu bouff...
Bouffonnons donc ensemble co !
sycie l'impérative
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