Voilà ce que l'université Marien Ngouabi ne pourra jamais avoir le luxe de se payer : un concours inter-universitaire congolais de qualité pour faire ressortir les meilleurs thèses de recherche :
https://www.youtube.com/watch?v=e0ZGbaahbK0
Et vlan !
par sycie l'impérative » Jeu 30 Juil, 15 10:04
par sycie l'impérative » Jeu 30 Juil, 15 10:17
par sycie l'impérative » Ven 02 Oct, 15 6:44
par sycie l'impérative » Ven 02 Oct, 15 7:39
par sycie l'impérative » Ven 02 Oct, 15 7:55
UNE SOIF D'INDÉPENDANCE (1ÈRE PARTIE) De la traite négrière à la naissance d'une conscience africaine Dénètem Touam Bona
Nous sommes le 30 juin 1960, le roi Baudoin atterrit à Léopoldville - l'actuelle Kinshasa - afin de renoncer à sa souveraineté sur le Congo. C'est le jour de l'indépendance ! Pour rejoindre le Parlement où il doit annoncer le transfert de ses pouvoirs au futur gouvernement congolais, le roi des Belges monte dans une somptueuse décapotable américaine.
par sycie l'impérative » Ven 02 Oct, 15 8:04
par sycie l'impérative » Mar 06 Oct, 15 7:11
par sycie l'impérative » Mar 06 Oct, 15 7:12
par sycie l'impérative » Lun 19 Oct, 15 5:09
Intellectuels et étudiants africains à Paris à la veille des indépendances (1945-1960)
Philippe Dewitte
par sycie l'impérative » Lun 19 Oct, 15 5:12
par sycie l'impérative » Lun 19 Oct, 15 5:17
Paris capitale éditoriale des mondes étrangers
Jean-Yves Mollier ;
extraits :
Les littératures maghrébine et négro-africaine
24 Voir Paris et le phénomène des capitales littéraires, op. cit.. T. I. Charles Bonn. « Paris et la (...)
25 Voir Histoire littéraire de la France, dir. Pierre Abraham et Roland Desné, Livre Club Diderot. Pa (...)
26 Idem.
27 Ahmed Khatibi. Le Roman maghrébin. Maspero. Paris. 1968.
13Pour Charles Bonn, le concept même de roman algérien s’est forgé à Paris dans les années 50 alors qu’il était inconnu au Maghreb24. Cette littérature est née entre 1945 et 1962, au moment où Emmanuel Roblès ouvre aux éditions du Seuil la collection « Méditerranée ». Certes Forge, à Alger, avait fait connaître les premiers poèmes de Mohammed Dib et de Kateb Yacine mais c’est à Paris que Mouloud Feraoun publie en 1950 le Fils du pauvre avant d’entrer au Seuil. Mouloud Mammeri écrit la Colline oubliée en 1952, Mohammed Dib la Grande Maison la même année et l’Incendie en 1954. Albert Memmi a publié en 1953 la Statue de sel chez Buchet-Chastel, puis Portrait du colonisé en 1957. Le Marocain Driss Chraïbi confie le Passé simple à Denoël en 1954 avant de passer au Seuil où Yacine publie Nedjma en 195625 Paradoxe des intellectuels teintés de nationalisme, il fallait être reconnu à Paris pour espérer faire entendre sa voix en Algérie, au Maroc, en Tunisie et, plus largement, dans le monde arabo-musulman. La capitale française exerce une influence prépondérante sur cette génération et, contrairement à ce qu’avait prédit Albert Memmi, à savoir « le tarissement naturel de la littérature colonisée » après l’indépendance26, ce mouvement ne s’est pas estompé après 1956 ou 1962. Toutes les maisons d’édition mirent leur point d’honneur à posséder « leur Arabe de service » selon le mot cruel d’Ahmed Khatibi27 et la vogue actuelle de Tahar Ben Jclloun doit beaucoup au travail effectué pendant ces années de fondation. Ni Alger, ni Rabat, ni Tunis, ni Tripoli, ni Le Caire, Damas ou Bagdad, voire Beyrouth, ne sont parvenues à remplacer Paris et la création de l’Institut du monde arabe, décidée en 1974, n’a fait qu’entériner cette suprématie incontestable. Sur ce point, une conclusion s’impose : dans l’espace de ses anciennes dépendances nord-africaines, la France a conservé le leadership intellectuel malgré une guerre longue et détestable. L’action de ses penseurs opposés à l’utilisation de la torture a contribué au rayonnement ancien de la métropole et fait pardonner aux colonisés les crimes de ses militaires et les palinodies de ses hommes politiques.
28 Jacques Chevrier, « Autour de la revue Préseme africaine », in Paris et le phénomène des capitales (...)
29 Journal officiel du 19 septembre 1946.
14En Afrique noire, un phénomène identique priva Dakar, Abidjan, Brazzaville ou Kinshasa de toute possibilité de peser sur la naissance d’une littérature. Il est vrai qu’ici l’édition locale n’existait pratiquement pas, à la différence d’Alger. Dès le milieu des années 30, la Société africaine de culture s’était installée à Paris et sa revue, Présence africaine, aidait à faire connaître les réalités du continent noir. Jeune Afrique, Notre Librairie, Recherche pédagogique et culture s’ajouteront à Présence africaine après la guerre. Dirigée par Alioune Diop, patronnée par Sartre, Gide, Camus et Leiris, la revue, très franco-centriste, adopte avant 1955 un parti-pris d’exaltation des anciennes civilisations noires. Elle fait aussi découvrir les récits des Africains, tel Un nègre à Paris de Bernard Dadié en 1959, après le Docker noir de Sembène Ousmane en 1956 et l’Etudiant noir d’Aké Loba en 1960, publiés, eux, dans de petites maisons comme Debresse28. Avec l’Unesco et l’Agence de Coopération culturelle et technique (AGECOP), ces périodiques seront les foyers d’où irradiera la culture africaine. Léopold Sédar Senghor s’était écrié à la tribune de l’Assemblée nationale constituante, le 19 septembre 1946 : « C’est ainsi qu’ensemble nous créerons une nouvelle civilisation dont le centre sera Paris, un humanisme nouveau qui sera à la mesure de l’univers de l’homme »29. Les morts de Madagascar, un an plus tard, ne stériliseront pas ses espérances et, en 1948, il publiera l’Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française préfacée par Jean-Paul Sartre. Avec ses amis, les Sénégalais Lamine Diakhaté et David Diop, il cherchait à réunir, autour du concept de négritude, les Antillais qu’il fréquentait. Aimé Césaire, son compagnon, Jacques Roumain et bien d’autres qu’avaient séduit ses Chants d’ombre en 1945.
30 Voir Jacques Rancourt in Histoire littéraire de la France, op. cit., T. 12, VI, ch. 3. « la littér (...)
15La sortie de Peau noire, masques blancs, au Seuil, en 1951, constitua un événement parce que l’auteur s’affirmait comme un futur leader tiers-mondiste. Son succès ne doit pas cacher l’existence d’une littérature négro-africaine moins politisée, plus proche de sa voisine du Maghreb. Dans le domaine du roman, les œuvres les plus marquantes ont été celles du Congolais Jean Malonga, Légende de M’Pfoumou Ma Mazono en 1954. du Guinéen Camara Laye, l’Enfant noir en 1953, du Camerounais Mongo Béti, Ville cruelle en 1954 ou du Sénégalais Sembène Ousmane. O pays mon beau peuple en 195730. On l’aura compris, aucune de ces œuvres n’a connu ni les tirages ni le retentissement des précédentes et c’est aux Antilles que la littérature négro-africaine la plus dynamique est née. Césaire en avait été le héraut avec son Cahier d’un retour au pays natal en 1939 mais le Haïtien Jacques Roumain, trop oublié aujourd’hui, fut salué par la critique unanime lorsque les Editeurs français réunis publièrent Gouverneurs de la rosée en 1946, un an après sa mort. La Montagne ensorcelée avait été lancée en 1931 et Griefs de l’homme noir en 1939. Ses poèmes dont Sales nègres, un des plus beaux et des plus forts, exprimaient la révolte d’un homme qui fut l’un des fondateurs de la Revue indigène avant de créer le Parti communiste haïtien. Edité et traduit dans le monde entier, notamment dans les deux langues utilisées en Amérique, l’espagnol et l’anglais, il contribuait encore, après 1945, et bien que décédé, à enrichir la littérature négro-africaine d’expression française. Ses compatriotes René Depestre et Philippe Toby Marcelin, les Martiniquais Lionel Atuly et Georges Desportes ont préparé au même moment la France à écouter plus attentivement les écrivains francophones qu’ils soient africains ou antillais. Comme pour la génération précédente, le voyage de Paris demeurait une nécessité et c’est par le canal de l’édition française qu’ils espéraient être éventuellement diffusés dans le monde entier.
par sycie l'impérative » Lun 19 Oct, 15 5:38
Message du président Coty au Parlement le 29 mai 1958
INA
Le retour de De Gaulle
Mendès France vote contre l'investiture du général de Gaulle
Sortant du silence qu’il observait depuis plusieurs années, le général de Gaulle avait déclaré dès le 15 mai qu’il était prêt à « assumer les pouvoirs de la République ».
Le 27 mai, après avoir rencontré le président du Conseil Pierre Pflimlin, il avait annoncé dans un communiqué qu’il avait « entamé le processus régulier nécessaire à l’établissement d’un gouvernement républicain ».
Le 29 mai, le président de la République, René Coty adresse un message au Parlement dans lequel il annonce qu'il démissionnera si l’Assemblée refuse d’investir le général de Gaulle à la tête d’un gouvernement ayant pour mission d’assurer « le salut de la Patrie et de la République » :
« Dans le péril de la Patrie et de la République, je me suis tourné vers le plus illustre des Français, vers celui qui, aux années les plus sombres de notre histoire, fut notre Chef pour la reconquête de la liberté et qui, ayant ainsi réalisé autour de lui l’unanimité nationale, refusa la dictature pour rétablir la République »
par sycie l'impérative » Lun 19 Oct, 15 11:02