par sycie l'impérative » Jeu 14 Juin, 12 5:50
Merci pour les gondoles.
Ce qui gondole en ce moment c'est les ondes que produisent les effets du chaos organisé. Quand l'heure de l'indignation avait sonnée, on a vu fleurir des colporteurs de révélations de polichinelle ; on a cru à un nouveau vent de liberté. On s'attendait à la libération de tous les peuples en même temps, et puis on s'est aperçu que la vague était programmée. Certains attendent toujours leur tour. Qu'est-ce que c'est long alors ! Ce qu'on n'attendait pas c'était la mise en scène du malheur qui devait rafistoler tout le monde et rassembler le peuple autour du malheur ambiant, pour le convaincre de continuer à subir. Comme quoi, l'expérience du pouvoir et du machiavélisme séculaire s'adapte à toutes les vagues. C'est qu'ils ont évolué nos dictateurs. Ils ont appris à apprendre. C'est donc une nouvelle guerre médiatique qui s'ouvre ; les dénonciateurs new-age de type ONG en prennent pour leur grade : tous les intérêts et groupes de pression autrefois occultés sont dénoncés, tour à tour. C'est ça la nouvelle vague ; toute inégalité produit de l'égalité. L'accusé accuse, on veut savoir qui est derrière chaque "idiot utile", derrière chaque pion. On n'adhère plus aveuglément à toute sorte de revendication comme ça sans savoir d'où vient la source. Finalement, le chaos ne sera plus la source de la révolution. Non, il y a bien une autre voie. Même ceux qui veulent se sacrifier pour mettre du désordre sont manipulés, auto-suggérés ou provoqués à le devenir, "sacrifié". Les victimes deviennent coupables de connivence inconsciente. Au front des Droits de l'hommistes se frottent les ambitieux qui croient dur comme fer à leurs droits acquis du pouvoir. Ceux dont on attendait un renversement de frayeur, ceux à qui ont croyait instiguer une crainte paralysante se défendent bec et ongles. Non, ce n'est pas de la peur que viendra le salut de qui que ce soit. Même l'usage d'Internet va être totalement maîtrisé. Par contre ceux qui autrefois luttaient en cachette se montrent ; exemple le parti des pirates (législatives 2012, France). Chacun veut montrer qu'il existe.
Normalement, enfin, avant, les changements de système étaient précédés ou accompagnés de perte de repères, de graves crises de foi, de persécutions, d'horreurs, avant qu'un nouvel ordre s'installe bien que préparé bien avant les évènements visibles. Il y a toutes sortes de théories comme celle de "la lézarde", de la guerre à trois visages, la tactique du lierre, la "mythomanisation" ou enrôlement idéologique du peuple, l'atomisation des revendications protestataires, etc... Enfin on voit que tous les moyens sont utilisés pour contrer l'adversaire. Avant on contournait les attaques, maintenant c'est front contre front dans un élan qui s'anéantit et se neutralise réciproquement. En fin de compte tout ce qui marchait avant afin de susciter la peur ressemble à un pétard mouillé, et on regrette, on appelle à la paix des belligérants. De toute façon les plus faibles n'ont pas le choix que de s'écraser car la foi en la loi ou en la justice elle-même, est mise à mal. Les appels à témoins raisonnent comme un cri dans le désert. Il paraîtrait que le mieux à faire est de regarder sans broncher ou de se déplacer là où c'est plus calme pour sauver au moins sa vie. La lutte n'est pas chose facile. Il faut bien connaître son ennemi et pire encore il faut bien se connaître soi-même.
De toute évidence, c'est bien une crise de structure et de foi. Tous les repères volent en éclat. On parle d'apostasie, d'apocalypse, de fin des religions, et encore faut-il savoir qu'est-ce qui est pris comme une religion : la croyance dans un parti, dans un sauveur invisible, dans la vie de tous les jours et l'intérêt personnel, dans l'immortalité ou dans l'éphémère, dans l'artificiel, ou dans le réel, dans le bien-pensant ou la démagogie, ou encore dans la science ou dans la sorcellerie ?
On pensait que les forces d'attraction de l'univers étaient le modèle créateur du monde visible et invisible, mais le néant, le trou noir, l'anti-matière est une matière colorée et non noire. Elle est répulsive et bien à la source de l'expansion de l'univers.
Ainsi tout ce qui est mal est considéré comme source créatrice et novatrice. On revient à la vie sauvage, en arrière, on dépénalise tout. Tous les coups sont permis. On enseigne le black business comme modèle économique et social valable.
Alors voilà la nouvelle piste ; tout ce qui est nauséabond, toxique, indigeste, qui provoque l'immunité, comme un vaccin. Finie l'innocence de Blanche Neige et les sept nabots, en fait, c'est une fugueuse attirée par les mauvais garçons.
Apparemment on compte sur la rébellion des femmes. Mais les femmes ne peuvent plus revendiquer être des victimes non consentantes, c'est perçu comme abuser, parce que les femmes sont soit-disant faîtes pour attirer l'homme, que c'est leur rôle séculaire... Alors elles doivent la leur faire comme si elles étaient elles-même des hommes. On les attend amazones, fourbes, de mauvaise foi, garces, fortes, déterminées... Et puis on leur dit que c'est pas grave si elles souffrent, elles portent la misère du monde sur leurs épaules depuis si longtemps, en plus de leurs enfants dans le ventre.
Mais la lutte actuelle pour les libertés ne fait pas de distinction : puisque nous sommes tous soit-disant égaux.
Tout ce qu'on peut dire, c'est qui vivra verra. Il faut donc tout faire pour vivre. Après vous verrez.
Take care of you all.