Coups de feu et débandade à Talangaï: trois blessés à la suite d’une altercation anodine entre un policier et des gendarmes
Vendredi 17 septembre 2010, dans la rue Moussana, non loin de l’école de La Tsiémé, à Talangaï, le sixième arrondissement de la capitale congolaise, un sergent-chef de la police, a fait usage de son arme de guerre, pour repousser neuf gendarmes de la G.r (Garde républicaine) venus à son domicile pour lui régler les comptes, au sujet d’une transaction pour le paiement d’un appel téléphonique qui aurait mal tourné.
Trois éléments de la G.r qui agissaient à titre privé, ont été blessés. Le premier, au niveau des muscles fessiers, les deux autres, au niveau du fémur. Ces derniers étaient appelés en renfort par leur collègue qui, la veille, n’avait pas apprécié qu’on lui ait fait payer plus cher (700 francs Cfa) un appel téléphonique qu’il estimait à 200 francs Cfa seulement, par le gérant de la cabine.
Ce dernier, se sentant menacé, a alerté le propriétaire de ladite cabine, qui n’est autre que le sergent-chef de police auteur des tirs. Aucun accord n’étant perceptible, au cours de la discussion qui s’en est suivie, pour le remboursement du soit-disant trop perçu, le sergent-chef est rentré dans sa chambre, en est sorti avec son arme de guerre et a tiré des rafales en l’air, pour tenter de disperser «les assaillants», en tout, neuf gendarmes de la garde républicaine.
Devant la résistance de ceux-ci, il s’est résolu, finalement, de tirer à bout portant, sur trois d’entre eux, avant de prendre la clé des champs. Aux dernières nouvelles, on apprend qu’un des militaires touchés aurait perdu l’âme à l’hôpital central des armées Pierre Mobengo où ils ont été évacués. Pour 700 francs Cfa, voilà un grand drame social, dans un pays post-conflit qui devrait mettre beaucoup de rigueur, dans la gestion des armes légères.
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