par Joey the Kong » Lun 12 Mai, 03 3:55
par Joey the Kong » Lun 12 Mai, 03 4:12
Joey The Kong,
Avez-vous déjà entendu parler du mariage par "surenchérissement "pratiqué par les sociétés patrilinéaires de la Sangha ? C'est Côme Manckasa (toujours lui) qui l'a découvert durant ses enquêtes dans cette région.
Un exemple : la tradition m'autorise à venir prendre votre épouse à condition que je vous rembourse (moyennant plus-value) l'intégralité de la compensation matrimoniale que vous aviez versée à son patrilignage.
Manckasa l'a désigné "mariage concurrentiel". Une épouse qui a beaucoup divorcé est très recherchée dans la Sangha. Certaines femmes, dans une discussion, n'oseront jamais tenir tête à celles qui comptent plusieurs ex-maris dans leur cursus conjugal.
"Tu oses me défier ? Combien de fois as-tu divorcé ?" se fit taire (selon Manckasa) une femme qui eut le malheur de défier une autre qui en était à son cinquième mari.
Ces pratiques, où la concurrence autorise de détrôner de son foyer une femme enviée, ont une grande incidence sur le système économique local. Plus je produis du cacao ou du café, plus j'amasse des capitaux pour rembourser le montant compensatoire qu'a versé un homme dont je convoite l'épouse.
En société Mbochi, je peux prendre en secondes noces la soeur de mon épouse dans la mesure où cette dernière ne m'a pas donné d'enfant. C'est le lévirat ou sororat, coutume bien connue des Juifs.
Voilà, Joey The Kong, autant d'indicateurs qui montrent que les pratiques matrimoniales diffèrent selon qu'elles sont observées chez les Kongo ou chez les Mbochi. Bien sûr, il faut toujours avoir présent à l'esprit qu'il existe également des ressemblances entre tous ces systèmes.
Faute de temps, je m'arrête ; j'y reviendrai.
par Blaise » Lun 12 Mai, 03 7:58
par Joey the Kong » Lun 12 Mai, 03 9:44
par FAB1 » Lun 12 Mai, 03 12:44
par Mère Evé de Paris » Lun 12 Mai, 03 12:53
par Benda Bika » Lun 12 Mai, 03 1:52
par Nyelenga » Lun 12 Mai, 03 2:52
par bassouamina » Lun 12 Mai, 03 7:42
Les rencontres interrégionales ou interethniques c’est toute l’importance du service militaire obligatoire. On n’a pas besoin d’inventer d’autres types d’intégration, ils existent déjà.
Si vous considérez que les mariages interethniques sont un signe d’intégration, les milliers de métis portugais nés en Angola, au Cabinda ou encore dans les plantations de coton du sud des Etats-Unis seraient donc une preuve de l’intégration des noirs dans ces sociétés ?
Les congolais n’aiment pas la vérité et préfèrent se raconter des histoires à l’eau de rose. Il n’y a pas un seul mariage interethnique qui se passe dans la joie. Pas un sans qu’il n’y ait d’opposition de la part des deux familles. Durant les guerres que nous avons traversées, il y a plus d’histoires de déchirures dramatiques familiales à cause de l’ethnie divergente, que de récits héroïques.
Un monsieur de l’UPADS à Mfilou tua son propre fils aîné qu’il eut d’un premier lit avec une lari, parce que celui-ci le dissuadait de participer à la guerre de 1993. Un lari pila ses propres enfants, nés de mère babembé à Makélékélé. A Pointe-Noire, un babembé de par sa mère, devenu Cocoye n’hésita pas à cribler de balles son père, un militaire vili, qu’il accusait d’être requin. Les sauve-qui-peut parmi les couples se multiplièrent durant ces guerres, chaque époux rejoignant son camp ; très peu se remirent ensemble.
Des prétendants refoulés avec leurs vins devant la parcelle du beau-père, ou la famille de l’époux refusant d’accompagner leur fils à cette cérémonie on en compte plus tous les samedis à Brazzaville ou Pointe-Noire.
Et pour les mariages interethniques réussis, en a-t-on vu qui ont apportés quelque chose de positif dans la société congolaise ? Mesdames Tamba-Tamba et Mbéri bien que laris ont-elles évité le bain de sang à Bacongo ? Madame Oba a-t-elle compté pour éviter les tortures que celui-ci inflige à son propre peuple ? Elles mettent leurs familles directes en sécurité en se moquant du sort des autres. Le mariage est une question personnelle qui n’implique pas sa communauté. Si non les multiples mariages entre congolais et femmes de l’Est nous auraient laissé des liens particuliers. Le fait que certains de nos dirigeants africains aient des femmes françaises n’a rien changé dans leurs relations avec la métropole, ou même simplement dans la considération qu’on les Blancs envers les Noirs.
Est-ce que les femmes de la Californie n'épousent pas ceux du Texas ?
Ceci est un faux débat.
Pourtant je partage totalement votre conclusion. Il faut que le Likuba vote le Punu, que le Lari vote le Djem. Ce jour là, le fédéralisme aura perdu sa raison d'être. Mais pour moi c'est le fédéralisme qui nous y emmènera. On votera plus facilement pour le président d'ailleurs, si on est sûr qu'il n'a aucun pouvoir de porter atteinte aux libertés des autres pour privilégier les siens. Après 20 ou 30 ans de fédéralisme, les systèmes seront tellement bien rodés que je suis sûr la qualité et la compétence primera sur toute autre considération.
Merci
A.T.
par bassouamina » Lun 12 Mai, 03 8:06
Nyelenga a écrit :Et tout ça pour soutenir les thèses avouées ou inavouées d'un Bassouamina sur la supériorité mythique des Noms à consonne sur les Noms à voyelle!
Notre ami Bassouamina a cependant "oublié" de parler de ceux qui épousent leurs cousines croisées ce qui dans certaines est la pire des abominations et Blaise a oublié de parler du cochon que le prétendant doit voler chez les voisins pour "doter" sa femme!
Subtilité, quand tu nous égares!
Nyelenga
par Nyelenga » Mar 13 Mai, 03 8:48
par bassouamina » Mar 13 Mai, 03 10:01
Bravo Bassouamina ! Je comprends que toi aussi tu es sur la liste Justforyou!
Casser du sucre sur ton dos? Que non! Lire entre les lignes et décrypter les non-dits: Oui !
Mon cher, tu as suffisamment étalé ton tribalisme que tu ne peux plus convaincre qui que ce soit du contraire! A la profonde et désepérante peine d'une personne qui avait un très grand respect et une grande sympathie pour toi. Un proverbe bien de chez toi dit que la douleur du chien reste au fond de son coeur! Un proverbe bien de chez moi dit que l'odeur de la souris morte dans le trou de la case finit par envahir celle-ci.
par Nyelenga » Mar 13 Mai, 03 2:57
par Arc. Kani-I.Jefferson » Mer 14 Mai, 03 6:17
par Joey the Kong » Mer 14 Mai, 03 8:21
Il n’y a pas un seul mariage interethnique qui se passe dans la joie. Pas un sans qu’il n’y ait d’opposition de la part des deux familles. Durant les guerres que nous avons traversées, il y a plus d’histoires de déchirures dramatiques familiales à cause de l’ethnie divergente, que de récits héroïques.
Blaise a oublié de parler du cochon que le prétendant doit voler chez les voisins pour "doter" sa femme!
par bassouamina » Jeu 15 Mai, 03 1:10
par Gnoka » Jeu 15 Mai, 03 12:41
par bassouamina » Ven 16 Mai, 03 1:42
par Benda Bika » Ven 16 Mai, 03 8:06