Rites et Coutumes de mariage au Congo

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Message par Mère Evé de Paris » Mar 15 Juil, 03 8:11

Titus, tu te laisses pas emporter, par hasard ?

Le "Quitte ta femme d'abord" ça marche… quand on sait qu'il y en a une !

Et toi, tu dis que tu aurais aimé avoir 10 bureaux ? Ta femme te lit ? Celui qui prône un mariage comblé comme tu le fais se contredit un peu, non ? :o

Au jeu de la séduction, je ne crois pas qu'on puisse élever un sexe au-dessus de l'autre pour les valeurs morales ; soit on a des valeurs qu'on respecte, soit on joue - que ce soit dans la franchise ou dans le "pas vu, pas pris".

Dernier point, je suis étonnée qu'au "une femme dans chaque port", les ministres aient attendu "MAMOU" (merci Luambo) pour découvrir cette réalité vieille comme le monde…

Yoka, j'aimerais bien comprendre ce que tu veux dire à propos des cousines zaïroises.

- ou être une bête à 5 cinq pattes: soit belle et tais toi, la zaïroise quoi! toujours faire plaisir à son mec, pensez à son bien être à longueur de journée ... triste destion que celui des femmes


L'homme et la femme ne valent rien sans l'autre, mais on ne pourra jamais faire en sorte qu'ils cessent de constater leurs différences (RV aux Blagues, je vais en recoller de celles de mes copines les Chiennes de Garde :wink: )

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Message par TITUS 74 » Mar 15 Juil, 03 8:26

Non Mère Evé de PANAM,

- Comme tu le dis "le quitte ta femme d'abord marche quand il y en a une"

100% des maîtresses savent que leur amant est marié c'est bien pour cela qu'on les appelle maitresses.

Effectivement le problème est là. Une alliance au doigt n'est plus une barrière pour les ruineuses. Y a très peu qui joue encore au jeu du cache/cache.

- Les histoires des marins c'est connu du monde entier certes. Le marin avait une femme à chaque port. Et chacune des femmes le savaient ou s'en doutaient.

Les 2èmes bureaux des Minsitres à Paris étaient inconnus de la femme de la maison. Le Minsitres se fabriquaient des missions pour venir rejoindre leur 2ème femme. La 2ème bureau bien sûr connaisait l'existence de la 1ère.
Ce qui change entre le marin et le cher Minsitre. C'est que le Ministre s'occupait mieux de la 2ème Bureau que de la femme de la maison. Et la 2ème Bureau fait semblant d'être amoureuse du Ministre, juste pour récupérer les sous et aller vivre sa vie pendant que le Minsitre est absent.
C'était le cas aussi avec les marins ?

- Oui Mère Evé, quel homme n'a jamais rêvé d'un harem de nanas ? 10 bureaux oui je cédèrais comme tout homme, si on me laissait faire. Malgré le bonheur qui est le mien. C'est peut-être ce qui s'appelle l'instinct masculin. Même ADAM a succombé dans le jardin d'eden.

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Message par Mère Evé de Paris » Mer 16 Juil, 03 10:52

Bah alors Titus, tu crois que jamais une femme n'a découvert un jour que le gars qui l'a séduite est en réalité déjà engagé avec une autre, parfois marié et père de famille :o :o :o Elle est la maitresse du gars sans le savoir elle-même ! (la réciproque existe aussi, je ne veux pas me faire traiter de sexiste :wink: )

Oui Mère Evé, quel homme n'a jamais rêvé d'un harem de nanas ? 10 bureaux oui je cédèrais comme tout homme, si on me laissait faire. Malgré le bonheur qui est le mien. C'est peut-être ce qui s'appelle l'instinct masculin. Même ADAM a succombé dans le jardin d'eden.


De là les lois sur la polygamie. Un harem implique que tu enfermes tes femmes et que tu possèdes des eunuques, je t'y vois tout à fait ! :lol: Et tu les aimerais toutes pareil, n'est-ce pas ? :o
Adam, il a cédé à combien de femmes avec son instinct masculin ? Parce que, vu qu'on m'a donné un prénom de descendante, j'aurai pour mission d'aller lui chauffer les oreilles si quelqu'un l'a vu avec une AUTRE dans le jardin ! :x

Mais bon, ça n'a plus grand chose à voir avec le sujet, j'ai pas pu me retenir, mais je m'arrête là…

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Message par Nyelenga » Mer 16 Juil, 03 11:06

Mère Evé,

N'hésite surtout pas à aller chauffer les oreilles à ce lâcheur d'Adam, car en effet, je l'ai vu avec une autre femme: Lillith l'insoumise, Lillith la Rebelle! Figure-toi que ce traître d'Adam ou Adama (si tu veux) avait pour seule ambition de mettre Lillith en -dessous de lui. Mais Lillith l'insoumise, la mère de toutes les révoltées rebelles :k a dit NIET. Ne pouvant se mesurer à Lillith, Adam s'en est allé pleurnicher auprès du Grand Barbu: "fais quelque chose, cette femme que tu m'as donnée est trop forte, jamais je ne parviendrai à la maîtriser!" Et le Grand Barbu, qui bien entendu n'est pas une Grande Barbue, a balancé Lillith dans le vide où depuis, elle insuffle la Révolte (et la Rébellion) dans l'esprit de celles qui lui ressemble. Se retrouvant seul dans son Paradis, Adam n'a pas tenu 24h. Il est reparti pleurnicher encore une fois auprès du Grand Barbu: "Je n'en peux plus, je ne supporte pas la solitude! C'est trop dur d'être seul". La suite, vous la connaissez.

Vive Lillith, mère des Rebelles. :k

Nyelenga, l'ami des femmes rebelles.
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Message par yoka » Mer 16 Juil, 03 11:38

Titus

Si les hommes ont des maîtresses c'est parce que les femmes laissent faire? une permission n'est pas nécéssaire pour tromper sa femme ou mari. C'est une excuse minable. Et la morale des hommes dans tout ça? Penses-tu que les femmes n'ont pas envi d'avoir 10 hommes? le but du jeu devrai être de se retenir par amour pour l'autre ou par sens de la morale ce qui fait défaut à bon nombre de congolais. Il y en a un ici qui s'est vanté de fréquenter les congolaises justes pour les voir s'humilier devant lui! et il se croit mieux que nous.

Les femmes essayent de s'adapter à la société dans laquelle elles évoluent
Prenons une femme qui ne travaille pas, comme la majorité au Congo, ou qui travaille juste histoire d'avoir une activité car le revenu est insuffisant. Elle est mariée et mère sans compter la famille qui ne survie que grâce à son soutien. Cette femme là est trompée et se sépare de son mari. Quelques mois plus tard: c'est la débacle financière: le mari a oublié que les enfants s'assument quelque soit le lit;
débacle sentimentale: personne pour s'interesser sérieusement à elle avec ses gosses et à son age et pourtant l'amour n'a pas d'âge, dur dur dans un pays où c'est le mariage qui fait la femme. De toutes les façons la majorité des hommes sont comme son ex mari: infidèles. Et si elle n'est pas du genre nonne elle finira amante d'un type marié, ou célibataire avec de tas de copines ou encore avec une femme à la maison (dans tous les cas ce type n'est pas libre).
Et puis vint le tour de la voisine qui vit les même misères que l'autre femme. Que va t-elle faire ? surement supporter son mari pour ne pas tout perdre. Un peu comme les congolais qui choisissent l'exil parce nos dirigeants sont plus que médiocres.

Quant à la femme qui a du fric, elle ce qui la fait courir c'est la respectabilité, au Congo un grand nombre de femmes seules souffre de ne pas être "considérée". Et puis ne peut supporter la solitude qui veut.

Quant à celles qui se prostituent, mot qui est à tort seulement réservé à celles qui font "la vie de blanc" ou aux zaïroises, il faut voir le contexte social dans lequel elles ont vécu, nanties ou pas elles ont vu leurs pères, leurs freres et autres payés grassement femmes, maîtresses ou même prostituées. Les réussites sociales des femmes ne dépendent pas de leur capacité au travail mais de leurs fesses et plusieurs noms de femme cités ici en exemple sont en réalité lié à leurs amants, j'étais d'ailleurs surprise de les voir cités.

Le tort des congolais c'est d'avoir pensé ou de penser "faîtes ce que je dis et non ce que je fais" or les individus se rebellent en général (si rebellion il y a) que le temps de l'enfance, devenus adultes il font en général comme leurs parents. A parents dévergondés, enfants dévergondés ce n'est pas génétique mais c'est comme çi.
Au Congo, ce qui a changé c'est que les femmes et les hommes sont maintenant dans le même panier. Et ça les gars ne le supportent pas.

Mère Evé
La bête à cinq pattes: pas moche de préférence, toujours prenant soin d'elle en attendant son homme, lorsque celui-ci arrive tout est prêt pour l'accueillir et les remontrances ne sont pas de mises; surtout il faut faire mieux que chez l'éventuelle rivale même s'il a passé la nuit dehors si vous ne l'avez pas vu depuis des lustres, qu'il n'a pas fait face aux charges(c'est rare avec une telle femme): chéri boni? vanda nanu o pema ... ne pas lui pauser des questions qui fachent.
Le version moderne travaille en plus mais ne doit pas trop s'affirmer, il ne faut pas faire de l'ombre. Les zaïroises sont réputées pour l'exercice, mais on en trouve aussi au Congo et partout dans le monde. Ce qu'ils ont oublié de dire c'est qu'à la fin ils finissent par casquer, peut être sans s'en rendre compte qui sait!
Pour ma part je ne m'imagine pas passer mon temps à courtiser mon mari(je n'en ai pas d'ailleurs le temps), à le bichonner après qu'il se soit payé ma tranche à imaginer mille et un truc pour le séduire.Je suis la bête à une patte. Dommage pour moi.
Et puis que font ils pour mériter un tel traitement? tout leur est dû puisque leur réputation dans la tendresse est inexistante. Ah ces congolais.
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Message par TITUS 74 » Jeu 17 Juil, 03 9:02

Très chère Yoka,

Je vois que tu es très ouverte à la discussion et que tu ne tournes pas autour du pot. Chapeau ! c'est exactement ce type de discussion qui m'interesse et une congolaise qui descend dans l'arène après avoir lu tout ce que nous avons écrit ici tout en gardant son sang froid, a toute mon estime.

Déjà tu m'as l'air de bien connaître le sujet. Pour ne pas dire que tu m'as l'air d'une femme mure.

Si tu connais les noms des femmes qui ont été cité ci-haut et leurs "petites histoires" alors forcément que tu es au dessus de la quarantaine. Donc tu es dans ma cible des 40-45 ans ou juste légèrement plus. Et vu la fluidité de ta plume tu dois avoir BAC+10.

Je le répète, tu es exactement le petit point noir que je ciblais.

Tu es exactement (et ça se voit) cette femme congolaise dont je dis a la clé du problème entre ses mains.

Tu es exactement cette femme congolaise en laquelle j'ai cru, aux cotés de laquelle je me suis battu, et qui m'a trahi en s'asseyant sur les principes pour lesquels nous avons lutté.

Par exemple quand tu écris ceci :

Si les hommes ont des maîtresses c'est parce que les femmes laissent faire? une permission n'est pas nécéssaire pour tromper sa femme ou mari. C'est une excuse minable. Et la morale des hommes dans tout ça? Penses-tu que les femmes n'ont pas envi d'avoir 10 hommes? le but du jeu devrai être de se retenir par amour pour l'autre ou par sens de la morale ce qui fait défaut à bon nombre de congolais. Il y en a un ici qui s'est vanté de fréquenter les congolaises justes pour les voir s'humilier devant lui! et il se croit mieux que nous.



Qu'est ce que l'on fait lorsque les hommes se comportent ainsi ?
Qu'est ce que t'as à faire avec les hommes qui ne pensent qu'à humilier la femme ?

A la fin de ton message précédent, tu donnes un début de réponse que j'apprécie.

Pour ma part je ne m'imagine pas passer mon temps à courtiser mon mari(je n'en ai pas d'ailleurs le temps), à le bichonner après qu'il se soit payé ma tranche à imaginer mille et un truc pour le séduire.Je suis la bête à une patte. Dommage pour moi.



C'est exactement ce qu'il faut faire. Mais tu n'es pas obligée de te marier avec un congolais. Allez voir ailleurs. Je l'ai dit, je le répète ma décision de ne jamais épouser une congolaise était prise à 18 ans quand j'ai bien découvert qui elles étaient. ça ne me correspondait pas. C'est pas ce que j'attendais d'une femme, d'une campagne. Je l'ai trouvé avec la française.

Pour moi, la femme française c'est la femme idéale. C'est celle qui me correspond. Dans la mentalité j'entends. Ce n'est pas une question de peau. Une congolaise qui aurait été élevée dans la culture française est pour moi "une française", j'en aurais rencontré une comme ça avant ma chère et tendre. J'aurais sauté dessus. Pardon j'aurais été tous les soirs en bas de sa fenêtre lui réciter des poèmes une fleur rose à la main.

Oui ma chère Yoka, pour tout t'avouer, je te dirais qu'avant de me laisser glisser la corde au cou (pardon, qu'est ce que je raconte). Avant de me laisser mettre l'alliance autour de l'annulaire, engagement sacré chez moi. J'ai, comme beaucoup, longuement réfléchi avant de m'engager.

Malgré que j'étais ivre d'amour pour ma destinée. On est resté 10 années en vie maritale (même studio) sans enfant avant de franchir le pas. Car comme tu dois le savoir un mariage mixte c'est pas si simple malgré ce que l'on dit. Et moi je me voyais pas vivre ailleurs qu'à TALAS.

"Je te suivrai jusqu'au bout du monde", "je dormirai sur des nattes s'il le faut", "j'irai me baigner sans problème à la Tsiémé", "j'irai sans problème dans vos toilettes où tu es accroupi et la tête dépasse les petites tôles qui font mur des toilettes".

Elle me disait tout ça ma femme et moi je lui disais chérie Talas c'est pas "out of Africa". ça c'est ce qu'on te montre à la télé, la réalité sur place c'est autre chose. Et moi yankee, ma maison ça sera à TALAS et nul part ailleurs. Je n'irai jamais vivre au centre ville parceque je ramène une "moundele madesu".

Ces discussions nous ont pris 10 ans. Malheureusement fauchés à l'époque, on a pas pu faire de séjour à TALAS pour qu'elle voit de ses propres yeux, où elle allait vivre avec ses enfants.

Pendant ce temps, (j'avoue honteusement) que je lorgnais du coté de la congolaise noire-noire ayant la culture française. C'est à dire qui paye son resto par exemple.

Je me disais que ça serait plus facile pour elle de se fondre dans la population locale de TALAS plutôt qu'une moundele madesu qui serait la risée des gamins de TALAS lorsqu'elle se mettrait à courrir derrière la petite Inga, elle même coursant un coq dans les rues du quartier. Ou encore lorsqu'elle prendrait le fula-fula ou le cent-cent pour se rendre à son travail ou au marché.

C'est nullement méchant pour ma femme ce que je dis ici, car cette discussion nous l'avions eu ensemble. Bien sûr, elle me disait qu'elle allait s'adapter. "Ce que pense les gens elle s'en fout". Pour elle, "il n'ya que moi qui compte". ô que c'était mignon à entendre. Mais ça c'est de la poésie. La réalité c'est autre chose.

Mon lorgnage chez les congolaises noire-noires supposées avoir la culture française m'a convaincu que j'avais un trésor à la maison. Elles sont pires que celles qui viennent droit du pays. Sous des bonnes manières se cachent des vampires. Tout dans le matériel. Ne font aucune attention dans les dépenses. Factures téléphoniques catastrophiques. Parfum de luxe, vêtements à griffes.

Qui paye ? le compte soit disant "commun", où elle fait semblant de mettre 500 francs tous les mois. Quand bien même elle dépense 5000 F dans le même mois. Voilà ce qui chnage avec la congolaise culture française. Elle a cette intelligence là. "le trompe oeil".

Juste pour te dire chere Yoka. Plutôt que de se battre à vouloir changer la mentalité des gens allons là où les mentalités nous conviennent. Que ceux qui trouvent la congolaise ou le congolais super (dans la mentalité que nous décrivons ici) les prennent. Les sado-masos ça existe.

Dernier point. Et il faut arrêter avec ce discours ringard, exactement le même que tenais ma mère. "la pauvre femme qui ne travaille pas".

Vous en connaissez des femmes qui ne travaillent pas au Congo ?

Une femme trouve plus facilement du travail au Congo qu'un mec (le pouvoir de fesses ?)

Toute nana diplômée qui va au Congo, revient en disant qu'on lui a proposé du boulot là bas. Nous quand on y va, il n'y a jamais rien.

Le taux de chomage chez la congolaise au congo n'est pas plus élevée que chez les hommes. Toutes mes soeurs et cousines, je dis bien toutes travaillaient au Congo. Donc elles avaient les moyens de leur indépendante. Cessez de nous raconter n'importe quoi à ce sujet. Vous répétez à la péroquet le discours de nos mamans d'il ya 30 ans.

Mais c'est vrai il y a une constante qui revient et pas seulement au Congo et qui maintient les femmes dans un foyer-enfer :

"si je reste, c'est à cause des enfants"

c'est vrai que ça . ça te coupe la langue.

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Message par Nyelenga » Jeu 17 Juil, 03 10:15

Titus tu me fais penser à cette chanson Ngwanzé que ma belle-mère chantait chaque fois qu'elle était fâchée avec mon père: "les femmes du Congo sont toutes mauvaises, jetez -les dans le fleuve pour que le pays soit sauvé"! Toute généralisation porte des germes d'exclusion.

Nyelenga, ni pour ni contre les Congolaises
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Message par yoka » Jeu 17 Juil, 03 10:27

Perdu, je ne suis pas de la tranche d'age mentionnée. J'en suis bien loin d'ailleurs.

Je n'ai pas beaucoup de temps, alors je te ferai remarquer ceci: tu étais en France, fauché, ce dont tu avais besoin c'est d'une femme qui supporte ta galère. Tu en as trouvé une et pendant ce temps tu lorgnais sur une autre. Que cache d'ailleurs ce mot, lorgner?C'est ça l'amour que tu veux prôner?C'est plus facile de supporter la galère avec une femme locale que sa compatriote dans la galère. De ton recit, je retiens que tu es aussi opportuniste que nous autres.

Je peux me permettre de n'en faire qu'à ma tête parce que j'en ai les moyens et surtout le caractère, de plus cela ne m'aurai pas gener de faire des bébés toute seule. Mais je me doute bien que mes positions sont aussi dues à des traumatismes face à des histoires sentimentales abracadabrantes des Congolais. Traumatisme? ce n'est pas possible, les noirs ne sont pas aussi sensibles à ces histoires la! d'ailleurs qui est-ce qui s'est soucié de son impact sur les enfants, les générations à venir? C'est des problèmes de blancs tout ça.
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Message par Mère Evé de Paris » Jeu 17 Juil, 03 5:41

Connaissant Titus, je préfère penser qu'il s'est mal exprimé !


Yoka, il y a une chose que je ne comprends pas, que m'avait conseillé une sœur congolaise : faire un bébé toute seule. Qu'y a-t-il de plus égoïste ? L'histoire de la vie fait déjà que nombre d'enfants vivent séparés d'un ou de leurs deux parents. Je ne sais ce qu'il en est des chiffres pour les Congolais, en France c'est impressionnant.
Comment ne pas donner au départ un maximum de chances à un gosse en le dotant des deux êtres qui lui serviront de repères ?
La copine en question me disait que le temps passe vite (c'est vrai), que je risquais de me trouver avec un enfant unique parce que j'aurais passé l'âge si je ne me dépêchais pas… Elle prétend très bien s'en sortir seule avec ses 3 enfants (17, 14 et 3 ans), je ne dis pas le contraire ni que c'est impossible, mais l'enfant aura toujours des lacunes en l'absence de référent masculin - je sais de quoi je parle.

C'est une évolution du débat, mais quand on parle de mariage, ça implique généralement procréation…
D'où cette autre question : que se passe-t-il pour les enfants dont les parents se séparent ?

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Message par TITUS 74 » Ven 18 Juil, 03 4:06

Désolé Yoka, si j'ai été maladroit dans mon écriture. Tu n'avais pas à le dire, j'ai tout de suite vu que tu avais beaucoup de caractère. Nul doute aussi que tu es du genre de femme qui s'assume. Donc rien à voir avec tout ce qui se dit ici.

Je le dis sincèrement et non pas par opportunisme même si je le suis car je suis congolais.

Au nom de tous les mâles congolais je prends sur moi tout le mal que nous avons pu te faire.

Noir malgré tout, je suis sensible à tes blessures qui j'en suis sûr seront pansées par une juste récompense à la hauteur de la femme accomplie que tu es.

Pardonnes-moi de t'avoir vieillie ma belle.

Si j'avais ton adresse, amour, je t'aurais fais parvenir des milliers de roses blanches.

Une chaque jour jusqu'à faire éclore de ta bouche un sourire aussi éclatant de blancheur que les pétales blanches de ces mêmes roses.

Car souriante tu l'es, comme la coquette gazelle des savanes congolaise.

La paix retrouvée, les yeux fermés, debout devant la baie vitrée de la maison aux lumières feutrées, et remplie de végétation, faisant face au jardin complètement plongée dans la nuit noire,

tu saisirais cet instant de solitude et de quiétude pour respirer fort cette millième rose.

Son parfum parcourant ta trachée artère irait glonflé tes poumons et après trois, quatre tourbillons en ressortirait par ta bouche sous forme de quelques mots tendres venant du plus profond de ton être :

- ô mon congolais où es tu ?

L'écho de ta voix melés aux sons du tam-tam libérateur de nos ancètres parviendrait jusqu'à mes oreilles lointaines et moi aussi profondément, je dirais :

- ô ma congolaise où es tu ?

On se cherchera et découvrirons que nous sommes l'un à coté de l'autre. Tu t'approches de moi, et me regardes avec une infinie tendresse.

Et moi aussi je te découvre avec délicatesse : belle, intelligente, grâcieuse, travailleuse, fière, digne

On se serre fort l'un contre l'autre.

- qu'est ce que tu m'as fait mal ! dis l'un.
- qu'est ce que tu m'a fait souffrir ! dis l'autre.

- on recommence plus ! dis l'un
- on recommence plus ! dit l'autre

Et pourtant on sait qu'on recommencera.

Oui, nous sommes frère et soeur du même sang congolais.
Unis, nous le sommes pour la vie.
Un peu de mise au point de temps en temps nous fera s'aimer encore plus.

Femme congolaise, je t'aime.

Bonnes vacances à tous

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Message par Nyelenga » Ven 18 Juil, 03 10:06

Titus a écrit:
Au nom de tous les mâles congolais je prends sur moi tout le mal que nous avons pu te faire.


Alors là Cher Ami, tu as battu le Pape, le plus Grand demandeur de Pardon !


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Message par TITUS 74 » Mer 06 Août, 03 11:46

Ce sujet nous a permis d'aborder de nombreux points de la société congolaise.

Il fût une époque sur le forum de Denis où un volontaire faisait la synthèse ou le résumé des débats. Il y'aurait eu quelque chose d'assez intéressant à tirer ici car nous avons abordé ou ébauché : la question de la dot, l'héritage, patriarcat/matriarcat, les relations hommes/femmes au Congo, l'épineux problème de la congolaise, l'insoluble casse-tête du tire-ailleurs congolais. Je dis ébauché car chacun point pourrait être encore approfondi.

Je profite de ces quelques derniers instants de disponibilité pour évoquer une autre coutume congolaise (inutile de dire à la con, puisque toutes coutumes congolaises est ***propos injurieux, censuré***). C'est le martyr qu'on faisait subir aux veuves avec la coutume dite du "port de deuil". En lingala ça se disait "kolata pili". QUELLE HORREUR !

Heureusement à TALAS on a fait disparaître cette pratique très rapidement entre 1970 et 1980. Non pas en allant s'agenouiller devant les vieux du village et écouter leurs conneries mais bien au contraire en menaçant de les gifler au cas où ils tenteraient de perpétuer à Brazzaville leurs pratiques villageoises. Qu'ils fassent ce qu'ils veulent dans leur village respectif mais pas à Brazzaville car nous Brazzavillois ne comprenions rien de ces mentalités moyen-âgeuse ramenées à Brazzaville (la Capitale) par des mivilla.

"movilla" (singulier de "mivilla") était le terme utilisé par les jeunes Brazzavillois (donc citadin) pour qualifier les gens et en particulier les jeunes venant des villages congolais (de "l'intérieur" comme on disait chez nous).
Ces jeunes étaient très imprégnées des coutumes ancestrales (favorable à la dot, la femme à la cuisine, les filles ne doivent pas sortir seules sinon aussitôt qualifiées de putes, soumission absolument à la parole des sages donc des vieux, interdiction de contredire l'oncle, chemise boutonnée jusqu'au cou avec des épaulettes,…) bref des "jeunes bien sur tous les plans", comparés aux jeunes de la ville qu'on qualifiait de "tête brulée". Que dire lorsque le jeune de la ville était en plus Yankee ?

Une partie (je dis bien une partie) de la divergence de points de vue que j'ai avec certains forumiers ici viendrait sûrement de là. Je suis africain, congolais de culture citadine alors que d'autres sont des congolais mivilla. Le terme "movilla" était péjoratif au Congo, mais ici je ne l'utilise pas dans ce sens là, mais juste pour montrer la nuance. Et je ne dis pas que j'ai forcément raison sur mes positions car je reconnais certaines valeurs chez les mivillas même si elles sont limitées.

La plupart des mivilla sont des gens qui ont vu Brazzaville, comme on disait chez nous, "grâce au BEMG ou au BAC".

Le BEMG c'est le Brevet d'Etudes Moyennes Générales, le diplôme qui ouvrait les portes du Lycée à l'âge de 16-17 ans en moyenne. Et comme dans certains villages ou petite ville, il n'y avait pas de Lycée alors ces ados venaient à Brazzaville pour faire le Lycée ou allaient à Pointe-Noire, Dolisie (et plus tard Makoua).

Ce qui revient à dire que certains mivilla n'ont vu la lumière de la ville qu'à 16-17 ans. Allez en vacances en ville étaient le rêve de tous les mivilla, mais tous n'en avaient pas toujours la possibilité de le réaliser.

Quant à l'après BAC, la seule Université congolaise se trouvait à BRAZZA. Donc tous après le BAC généralement acquis à 20-21 ans descendaient à Brazzaville. Moi je l'ai eu mon BAC à 18 ans, mais au Congo de cette époque c'était assez exceptionnelle. Peu en effet, ont eu la chance comme moi de commencer le CP à 4 ans et 9 mois. Sinon ils auraient eu leur BAC à 18 ans aussi, tout brillant qu'ils étaient. En général les mivilla étaient très très bon élèves.

Donc certaines personnes ont vu Brazzaville pour la première fois à l'âge de 21 ans. Je me suis souvent posé la question de savoir si ces personnes ont pu réellement s'intégrer à Brazzaville. C'est tout un sujet de débat qu'on pourrait ouvrir. Ils avaient de comportement un peu de Bretons dans Paris. Ils restaient souvent entre eux. Ils sont restés attachés aux valeurs traditionnelles. Avec ce qu'il y a de bon et de mauvais. Les vacances, ils retournaient souvent chez eux.

Un jour j'ai lancé dans le forum débat une conviction sous forme de boutade en disant que "le jour où le Congo aura un Président Brazzavillois natif de POTO-POTO, 75% des problèmes de ce pays seront résolus".

Les gens ont crié "hôôôôôôôôôôô !!!!!!!"

Pour marquer leur désapprobation.

C'est vrai que j'y vais un peu trop fort parfois. J'aurais dû m'entourer de formules diplomatiques d'usage. Mais ça, je ne sais le faire.

En effet tous les Présidents congolais depuis YOULOU, MASSEMBA-DEBAT, NGOUABI, YOMBHY, SASSOU I, LISSOUBA, SASSOU II et sa majesté SASSOU III sont tous des mivilla.

Alors ils ont dans leur tête, les histoires de tribalisme, et de soumission absolus aux vieux du village qui font que le pouvoir de décision au niveau de l'Etat se trouve parfois transféré dans le village natal du Président de la République.

De tous les Présidents congolais NGOUABI a toujours été mon préféré. Il y ait cependant une chose qu'il faut admettre, on peut tout reprocher à "Muana BONDO" c'est-à-dire YOMBHY OPANGO sauf d'être un tribaliste. Je n'ai jamais senti chez cet homme au destin bizarre cette bassesse de l'esprit, présent chez la plupart des dirigeants politiques congolais.

J'ai rencontré YOMBHY OPANGO pour la première fois, à l'âge de 10 ans. Dans un inoubliable tête-à-tête dans son bureau alors qu'il était commandant, officier le plus gradé de l'armée congolaise et en même temps Chef d'Etat Major. Je devais passer le concours d'entrée à l'école des Cadets de la Révolution, ex-école Général LECLERC qui était l'école préparatoire pour former les officiers de l'armée congolaise.

Il y avait une pièce à joindre au dossier et qui devait être obligatoirement signée des mains du Chef de l'Etat major. Et comme généralement au Congo de cette époque, on faisait tout presque tout seul. A 10 ans, j'apportais mon dossier complet au Chef d'Etat Major. Grâce à mon sourire qui m'ouvre toute les portes (et que mon ami KALMA condamne), le garde du corps et le sous-officier secrétaire m'avait laissé rentrer, à ma demande, dans le Bureau du Chef d'Etat major, c'est ainsi que j'eus mon seul et unique tête-à-tête avec DJANGO le sobriquet que les congolais lui avait aussi donné pour sa rigueur et sa façon expéditive de traiter les problèmes. YOMBHY n'est pas du genre à tergiverser dans des longs discours (ce que j'apprécie chez lui). L'homme était impressionnant. Il consulta mon dossier, me signa le papier, me caressa la tête (non, non, non, c'est pas Michael JACKSON), et me souhaita bonne chance pour le concours, estimant au vu de mon dossier que j'allais bientôt rejoindre les "enfants de troupe". Et qu'il serait fier de me savoir faire partie de cette élite nationale.

Eh ben non, j'échouais brillamment au concours. Ce qui occasionna un deuil national à Ouenzé/Talas. La colère de mon Directeur d'école qui faillit en faire une affaire d'Etat. Le considérant comme un complot contre les fils de OUENZE/TALAS. Je suis le mieux placé pour savoir qu'il n'en était rien. Au fond de moi, je jubilais car je ne voulais pas aller m'enfermer dans cet internat où l'on était autorisé de sortir que une fois par mois pour rendre visite à sa famille.

J'aurais jamais connu le bonheur d'être Yankee si j'avais réussi à ce concours. Je ne dis pas que j'allais forcément le réussir car c'était un concours national, très sélectif avec une pré-sélection au dossier, un nombre de place limitée. C'était toutes les petites grosses têtes nationales qui s'affrontaient. Même NAPAME Lumière, le génie de l'école étage échoua à ce concours. Mais de mon coté, je m'étais donné toute les chances de ne pas le réussir. NE LE DITES JAMAIS A MON PERE S'IL VOUS PLAIT, SINON IL ME TUE. C'est la plus grosse déception que je lui ai jamais causée. Il l'a jamais digéré. Il est allé jusqu'à demander à voir mes copies d'examens appuyé en cela par le Directeur de mon établissement. Ce qu'il avait pas obtenu, à mon plus grand soulagement.
Lui grand admirateur du Général DE GAULLE rêvait de me voir porter les galons de Général. L'HORREUR ! moi qui suis incapable de faire du mal à une mouche, me voir remettre des médailles et des galons pour chaque balle logée au fond d'un cœur humain. JAMAIS !

Les mivilla (nos jeunes villageois dont je parlais plus haut) réussissaient d'ailleurs brillamment au concours d'entrée à l'école militaire préparatoire, car l'enseignement dans les villages était réputée meilleur qu'à Brazzaville. Ils avaient les meilleurs enseignants (aux méthodes coloniales disait-on). Et souvent ils avaient cours et le matin et l'après midi, pour des pauvres enfants de l'école primaire. QUELLE HORREUR !

Pauvres mivilla, et les loisirs bordel ? Moi les après-midi j'allais plonger dans la rivière Tsiémé, et en fin d'après midi je jouais au Muana-foot et le soir je retournais me baigner dans la Tsiémé parfois au clair de Lune.

Le bonheur des baignades dans la rivière au clair de lune n'était pas un privilège réservé aux baigneurs de la Tsiémé. Dans les villages aussi, il y avait des rivières. Et les mivilla aussi se baignaient au clair de lune avec dans le même cours d'eau, en haut la "rivière garçons" et en bas "la rivière filles". Celles-ci ayant un organe qu'on disait sale et qu'elles devaient laver tous les jours ne pouvaient se baigner en amont des garçons. Donc la "rivière filles" se trouvait toujours en bas de "la rivière garçon".

C'était idiot bien sûr car 500 m plus loin en amont il y'avait une autre rivière garçons (en haut) et filles (en bas). Ce qui veut dire que chaque "rivière garçon" avait au dessus de sa tête "une rivière fille". Les garçon se ramassaient alors toutes les saloperies dont ils croyaient échapper en mettant les filles en bas. Mais allez donc expliquer cela à un congolais. Quand je vous dis que le congolais est bête.

Revenons à nos mivilla. J'ai toujours dis que le Congo n'aurait jamais connu tout ce que l'on a connu si on avait eu à la tête de l'état un Brazzavillois natif de POTO-POTO en particulier. Le pouvoir de décision ne se trouverait plus dans le village natal du chef de l'Etat donc aux mains de vieux sorciers, croulants et qui ont un pouvoir incroyable sur les jeunes mivilla. Le pouvoir se trouverait à Brazzaville aux mains des jeunes tournés vers l'avenir et sachant concilier modernismes et bonnes traditions. Rejetons tous les traditions à la con.

Pourquoi POTO-POTO ? parce que, malgré mon amour démesuré pour OUENZE/TALAS, force est de constater (pour reprendre cette expression préférée des congolais) que POTO-POTO est le quartier le plus diversifié, le plus complet et le plus tolérant de Brazzaville. Il y a de tout à POTO-POTO même des zaïrois (je déconne pas), des WARAS (Ouest africain), des laris, des tékés, des bembés, des gens de MAKOTIPOKO, etc… C'est le foutoir, le souk. Des sapeurs, des yankees, des pédés. Bref, la totale. Allez donc parler de tribalisme et de xénophobie à un enfant de POTO-POTO, il vous regardera avec des gros yeux, en vous demandant de quoi vous parler.

Le gouvernement serait un gouvernement à la Houphouët Boigny, avec un zaïrois au Ministère des finances, un sénégalais aux affaires étrangères, un Yankee à la Défense, un sapeur à la culture, etc…et ça sera vraiment le beau Congo. I HAVE A DREAM !

Oui il faut rêver, tout en étant réaliste. Et quand on est réaliste, on demande l'impossible. D'où la formule : "soyons réalistes, demandons l'impossible". Je croyais que ce slogan était de Cohn BENDIT. On m'a dit qu'il l'avait emprunté au CHE.

Peu importe, à TALAS on est réaliste, aussi on a souvent demandé l'impossible et obtenu.

Obtenir la fin du port de deuil par les veuves n'était pas chose facile car ancrée profondément dans les traditions congolaise. UNE HORREUR !

Après la mort du mari, la femme était condamnée a porté le même pagne (je dis bien le même pagne, unique) pendant plus de 2 ans, jusqu'à la cérémonie dite du "retrait de deuil".

Avec le temps, le pagne devenait un véritable lambeau. Elle ne devait pas se tresser, ni se nettoyer les cheveux. Résultat, elles avaient des vrais têtes de rastas. Heureusement quand les cheveux devenaient trop longs , elles étaient autorisées à les couper à la hauteur de la coupe de Tracy CHAPMAN, pour éviter la prolifération des poux sur la tête.

Jusqu'au milieu des années 70, on voyait encore de nombreuse telles veuves au Congo et dans les rues de Brazzaville. On pouvait facilement les confondre avec les folles de la place dont c'était le look classique. A la seule différence que les lambeaux des folles étaient sales car elles les lavaient jamais, et que la veuve certaines nuits lavait quand même son unique pagne, pour le porter le lendemain.

La pudeur m'interdit de parler de la maman de mon ami bien connu du coté du Texaco de la Tsiémé qui a subi cette abomination presque toute sa vie. D'après que chez elle, ça avait été un choix volontaire. Nous étions pourtant nombreux à aller lui dire d'arrêter ces conneries. Que nous comprenions sa douleur d'avoir perdu son mari qu'elle aimait profondément (mais vraiment profondément - les exceptions en amour existe aussi au Congo, j'en avais eu la preuve avec cette maman), mais que rien ne pouvait justifier qu'elle vive dans cet état.

La sévérité du port du deuil était plus ou moins accentuée selon les ethnies. La femme était réduite à l'état animal. Pire que la femme chez les talibans. Elle ne portait pas le grand voile, mais ne pouvait serrer la main, ni regarder un homme dans les yeux. Mais en même temps, elle devait travailler comme une bête de somme pour élever ses enfants, en se promenant avec un bout de tissu en lambeau attaché autour des reins.

J'arrête là, la description, car je sens que je commence à m'énerver.

C'est ça les traditions et coutumes qu'on veut que moi fils de TALAS, je respecte ?

Je fous un coup de pied dedans avec tous ses défenseurs. Qu'il y a mon père, mon grand père dedans je m'en fiche. Qu'ils aillent au diable.

C'est exactement ce que nous avons fait à TALAS à la fin des années 70 pour libérer la femme congolaise des taliban locaux. Le "Mai 68" congolais passé inaperçu aux yeux de nombreux congolais. Dommage, dommage, dommage.

Mais normal en même temps car dans les années 70 nombreux des intellectuels congolais actuels étaient encore des mivilla. Ils n'ont donc pas vu ce qui se passait à Brazzaville. Ils étaient encore à craindre la foudre des vieux et des sorciers du village. Leur a donc échappé, la lutte héroïque de la jeunesse Brazzavilloises contre toutes les pratiques rétrogrades, au risque de nos vies car les sorciers étaient capables de manger même les neveux qui étaient à Brazzaville et qui leur tenaient tête.

Mais nous l'avons fait nous Brazzavillois. Nous avons osé, nous sommes allés l'affrontement, nous sommes allés à la bagarre. Conscients pourtant de tout ce que l'on risquait. La malédiction à vie.

Quand ces vieux, aux yeux rouges, au costard fatigué, canne à la main venaient à Brazza pour perpétuer leur traditions à la con, nous les yankees leur crachions dessus et les sommions de retourner rapidement dans leur village où ils étaient roi.

A Brazza, nous jeunesse avions notre mot à dire, on ne respectait les anciens qu'à cette condition. Qu'ils sachent aussi nous écouter. Et lorsqu'ils voulaient pas nous laisser parler c'était aussitôt la bagarre. On leur foutait un coup de pied aux culs, et on réglait le problème nous mêmes comme on savait les régler à Brazzaville c'est-à-dire de façon moderne, radicale et sans tergiversations.

Ainsi disparue rapidement à Brazzaville, la maltraitance des femmes veuves à travers le "Pili".

Quelque chose de OUENZE/TALAS.


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Message par Nyelenga » Ven 08 Août, 03 11:55

Je vous l'avais dit, les Amis, que même en vacances TITUS pouvait se connecter sur Congopage! La preuve? Ben la voilà!

Bravo, mon gars!

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Message par Arc. Kani-I.Jefferson » Ven 08 Août, 03 4:36

:k
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Message par Mère Evé de Paris » Ven 08 Août, 03 6:30

Mais non, Tonton Nyelenga, il est rentré de vacances (tu as raison, il n'a pas pu résister à la connection depuis le camping).

Gros :zola: Arcade, comment va le moral ?

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Message par Joey the Kong » Sam 09 Août, 03 3:13

Bonjour Titus 74,

Je pense effectivement qu'un travail de synthèse de l'ensemble des développements sur certaines coutumes congolaises s'impose. J'aimerai m'y atteler, mais mes semaines à venir sont quelque peu chargées, alors on verra...

Tu dis

"movilla" (singulier de "mivilla") était le terme utilisé par les jeunes Brazzavillois (donc citadin) pour qualifier les gens et en particulier les jeunes venant des villages congolais (de "l'intérieur" comme on disait chez nous).
Ces jeunes étaient très imprégnées des coutumes ancestrales (favorable à la dot, la femme à la cuisine, les filles ne doivent pas sortir seules sinon aussitôt qualifiées de putes, soumission absolument à la parole des sages donc des vieux, interdiction de contredire l'oncle, chemise boutonnée jusqu'au cou avec des épaulettes,…) bref des "jeunes bien sur tous les plans", comparés aux jeunes de la ville qu'on qualifiait de "tête brulée". Que dire lorsque le jeune de la ville était en plus Yankee ?

Une partie (je dis bien une partie) de la divergence de points de vue que j'ai avec certains forumiers ici viendrait sûrement de là. Je suis africain, congolais de culture citadine alors que d'autres sont des congolais mivilla. Le terme "movilla" était péjoratif au Congo, mais ici je ne l'utilise pas dans ce sens là, mais juste pour montrer la nuance. Et je ne dis pas que j'ai forcément raison sur mes positions car je reconnais certaines valeurs chez les mivillas même si elles sont limitées


Je ne partage ton rejet, qui semble systématique, des traditions rurales congolaises transposées en ville. Pourtant je ne suis pas un movilla. Peut-être qu'à Talas on me désignerait sous le nom de mopana (Oyo auti Paname) puisque je suis natif de France et que je n'ai découvert la terre congolaise qu'à l'âge de 9 ans (Brazza), le bled de mon papy quatre ans plus tard. J'ai pris conscience des scarifications que portaient ma vieille et de leurs sens qu'une fois rentré dans cette classe de CM2 où on m'a entre autres appris - par mes camarades de classe - qu'avec le nom que je portais, mes parents pataugeaient dans une pirogue et mes ancêtres faisaient leurs crottes dans l'eau... :lol:
Mopana, je suis, car la culture congolaise des villes j'ai commencé à l'intégrer durant cette adolescence, en l'a superposant avec la culture française que je trimbalais avec "fierté" depuis mon retour.

Mon expérience de vie dans les quartiers populaires brazzavillois est trop courte(à peine 2 ans et demi) pour que je puisse émettre un avis plus approfondis des phénomènes sociaux que tu dénonces (observation de près), mais si je pense qu'il y a du bon dans certains éléments du mariage coutumier, ce n'est pas parce que je suis un "movilla" fraichement débarqué de mon bled.

Nous devons, en tant que membres de la diaspora pouvoir avoir du recul sur les éléments que nous dénonçons.

Heureusement à TALAS on a fait disparaître cette pratique très rapidement entre 1970 et 1980. Non pas en allant s'agenouiller devant les vieux du village et écouter leurs conneries mais bien au contraire en menaçant de les gifler au cas où ils tenteraient de perpétuer à Brazzaville leurs pratiques villageoises


Je comprends ta fougue du moment, et la violence usée pour vous défaire - en tout cas à Talas - de certaines pratiques traditionnelles, disons conneries pour être plus proche de ton propos.

Mais nos ancêtres ont longtemps vécu sous ce régime de "niaiseries", et ils ne se portaient pas si mal que cela.
La difficulté a plus résidé dans la difficulté de transposer ces réalités culturelles traditionnelles dans un espace dit moderne, c'est à dire sous influence principalement occidentale. Ces vieux auxquels vous étiez prêts de mettre quelques taloches étaient ils seulement en mesure de transposer, d'adapter ces traditions anciennes dans la réalité urbaine? Les taloches, est ce que ce n'est pas aux universitaires, sociologues, historiens et autres qu'ils fallaient les adresser pour leur incapacité à fournir ce travail??? Je ne suis pas sur qu'un yankee non instruit puisse comprendre cette nuance, il est plus facile pour lui d'aiguiser son coupe-coupe pour découper un vieux shoro, mais tu n'es pas dans ce cas de figure. Ta position est quasiment dogmatique et je ne comprends pas.

Moi, je suis un mopana. Je suis de retour en France, société occidentale par excellence, et je tente d'observer les évolutions des moeurs, de traditions françaises, leurs déviances, leurs limites.

Je refuse de dire systématiquement que nos traditions c'est de la merde parce que cela correspondait au mode de vie de nos ancêtres sans passer dans l'autre extrémité qui consiste à idéaliser à tout prix et donc à transposer automatiquement des approches de vie complêtement inappropriées. Le problème est là et pas ailleurs. Rejeter la tradition c'est bien beau, mais on propose quoi en contre partie à cette jeunesse en manque de repère? Tu ne réponds absolument pas à la question...
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Message par TITUS 74 » Mar 12 Août, 03 4:11

Joey The Kong,

Je crains de ne pas être très disponible dans les jours à venir pour suivre la cadence des échanges. Mais je reviendrai à chaque fois dès que possible.

tu me reproches de ne pas répondre à une question que tu introduis pour la première fois. Car ce que tu évoques là c'est un autre sujet. J'ai cependant l'occasion d'apporter quelques éclaircissements car sans t'avoir lu au préalable, j'avais posté ma note sur le Mbongui, où justement je termine par le questionnement du chanteur des MBAMINAS "Mbongui, eka bulutsinika yo Mbongui ?" (pourquoi déserté vous le Mbongui ?). J'espère ne pas me tromper dans la traduction.

Cette question était adressée par cet artiste directement à la jeunesse congolaise dès les années 70 car la version originale de la chanson MBONGUI date de cette époque là. Tu vois donc qu'on n'invente rien. Ces débats comme je m'époumonne à le dire ici en déjà eu lieu au Congo et je n'y peut rien si comme tu le dis tu étais en France à cette époque. Normal qu'il t'ai échappé.

Quelqu'un a t-il au Congo répondu à cette question ?
Pourquoi les jeunes désertaient-ils le MBONGUI. Les vieux nous l'ont souvent reproché. Mais se sont-ils posé la question de savoir pourquoi ?

J'ai ma définition du MBONGUI pris à l'époque auprès des vieux du village. Je ne sais pas si elle est exacte. C'est celle que je donne dans le fil "Mbongui, Eka bulutsinaka yo Mbongui".

Le Mbongui est un lieu où les sages du village se retrouvaient pour discuter. Les jeunes y étaient conviés mais ils avaient pas droit de prendre la parole. Ils devaient écouter simplement. Car pour les vieux c'était la façon pour les jeunes d'apprendre.

Je rebondis donc sur ta phrase que tu donnes plus haut, et tu y verras le lien. Je te cite :

Mais nos ancêtres ont longtemps vécu sous ce régime de "niaiseries", et ils ne se portaient pas si mal que cela.
La difficulté a plus résidé dans la difficulté de transposer ces réalités culturelles traditionnelles dans un espace dit moderne, c'est à dire sous influence principalement occidentale. Ces vieux auxquels vous étiez prêts de mettre quelques taloches étaient ils seulement en mesure de transposer, d'adapter ces traditions anciennes dans la réalité urbaine ?


Et là cher Joey The Kong, tu as la réponse à ma "fougue" (comme tu dis).

Bon gré mal gré, le modernisme gagnait l'Afrique, gagnait le Congo, notamment dans les villes. Et nous jeunes voyions bien que ce modernisme nous apportait le progrès (téléphone, voiture, cinéma, machine à écrire, radio, etc..). Désolé Joey The Kong, mais continuer à me servir du tam-tam pour envoyer un message à Mouyondzi, lorsqu'on me propose le téléphone. Je prends le téléphone.

Qui allait donc faire la jonction avec le modernisme ? Les jeunes bien entendu car nous allions à l'école où on nous apprenait justement les fondements de la science et la technologie à la base de ses progrès techniques. Mais problème, avec ces vieux, on avait pas le droit à la parole. Les jeunes devaient fermer leur gueule et écouter les vieux. Seul le vieux avait la sagesse.

Or EVOLOKO a dit plus tard dans sa chanson MONAMA, je cite "Muana moke abeta pe mbonda bakolo pe babinaka" (un gamin qui joue au tam-tam, peut très bien faire danser des adultes). Mais ça nos vieux n'en avait que cure à l'époque. Ils étaient bornés comme tout. Complètement bouchés. Il n'y avait que des baffes pour leur déboucher les timpans. Et c'est ce que nous avons fait.

Leur mauvaise fois était manifeste. Pourquoi, s'ils étaient si attachés aux traditions ont-ils délaissés le vin de palme au profit du Jonnhy Walker ? (Whisky, amené par les blancs ?)

Pourquoi ont-ils abandonnés leurs rafias au profit des costards, qu'ils voulaient en plus que ce soit nous qui le leur achétions ?

Pourquoi nous exigeaient-ils des savons étoiles, et du papier hygiénique pour se torcher le derrière. Pourquoi ne continuaient-ils pas à le faire avec les feuilles de bananier comme à l'ancien temps ?

Si on les avait laisser faire, ils auraient fait comme les chefs indiens d'amériques que les colons abreuvaient d'alcool, et gavaient de cadeau sans qu'ils ne cherchent absolument à rien comprendre de comment on fabriquait tout cela. résultat toute la culture indienne d'amérique a disparu.

Au Contraire, par notre attitude nous avons certainement sauvé la culture africaine. Nous avons intégré le modernisme et chercher à comprendre quelque chose de ce modernisme. Rappelez vous, nos grands parents quand ils écoutaient la radio, disaient qu'il y avait un "sorcier" dedans. Tintin au Congo n'a rien caricaturer du tout. Ma grand-mère que j'ai vu de mes propres yeux le pensait également. Mais c'est nous qui leur disions qu'il n'y avait pas de sorcier. MAis que c'était une affaire d'ondes. Et si nous avons pu le dire, c'est parceque on a prit la parole.

Je te recite Joey :

Mais nos ancêtres ont longtemps vécu sous ce régime de "niaiseries", et ils ne se portaient pas si mal que cela.


Tu peux aussi t'arrêter de te connecter sur internet mon gars. Mon père s'est jamais connecté. Il ne se porte pas si mal, c'est vrai.

TITUS 74
Ps : Je dirais donc que si les jeunes ont déserté le Mbongui c'est parcequ'ils y avaient pas pas la parole. (à moins que la définition qui m'avait été donnée du Mbongui ne soit pas exacte). De toute façon ça ne changera rien à ce que je viens de montrer. Si nous avons foutu des coups de pieds au vieux, c'est parcequ'ils faisaient la sourde oreille et nous confisquaient notre droit à la parole.

MAI 68, en France ne s'est pas fait avec des jeunes qui étalaient des crèmes solaires sur les dos des vieux. C'est avec des pavés, je te dis. Tu as dû le voir puisque tu étais en France. Moi j'étais au Congo, j'ai vu des dizaines de suicidés rien que dans mon quartier dans ce qu'on appelait à l'époque et très logiquement "Le conflit des générations". Des drames dans des familles. Tous ceux de mon quartier au Texaco la Tsiémé pourront t'en témoigner Joey. Je te jure !

Ta question : On propose quoi à cette jeunesse qui manque de repère ?

C'est en tout cas pas un retour aux traditions. ça serait une regression lamentale. Je me suicide.
Mes propositions ? c'est un autre volet du débat dans lequel je peux effectivement m'engager.
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Message par TITUS 74 » Ven 22 Août, 03 11:14

A JOEY THE KONG, A TOUS

Une petite synthèse de ce qui a été dit dans cette file s'impose. J'espère un jour avoir le temps de le faire.
Le cocotier a été bien secoué il faudra faire un tri pour mieux approfondir les différents sujets.

Une question en attendant. Quelqu'un sait-il de quand, date le "nouveau" code de la famille congolaise ? Ell doit dater des années 80 ou fin 70.

Ce code n'a pas été réecrit sans raison, il était justement le fruit des débats qui ont eu lieu dès le début des années 70 sur la condition feminine au Congo notamment. Il était censé "réequilibrer" les choses en faveur de la femme.


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Message par Joey the Kong » Jeu 28 Avr, 05 6:45

Bonjour,

Je vous fait remonter ce vieux sujet pour agrémenter la discussion autour des variantes du mariages coutumiers.

Bien à vous,
Joey
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Message par Mère Evé de Paris » Ven 29 Avr, 05 4:06

Hello Joey ! tu es toujours chez toi ici !

:demoi:
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