Voici un article lu le 22 novembre dans le journal espagnol EL PAIS : mort d'un enfant suite à une circoncison à Taragona.
http://www.elpais.com/articulo/sociedad ... soc_11/Tes
Un bébé de 18 jours meurt vidé de son sang après une circoncision
L'operation a été réalisée à la maison des parents, d'origine nigérienne
ORIOL AYMÍ - Tarragona - 22/11/2007
Un bébé de 18 jours est décédé dimanche dernier à Tarragone vidé de son sang à cause de blessures au pénis produites par sa circoncision subie chez lui, dans un quartier d'ouvriers émigrés. Des sources judiciaires assurent que l'autopsie ne laisse aucun doute sur la cause de la mort de l'enfant, en dépit du fait que dans un premier temps, les parents, d'origine nigérienne, ont déclaré que leur fils était mort étouffé par ses propres vomissures.
(Note de Sigismond : vomir est une des réactions courantes lors de la circoncision et la version parentale est tout à fait plausible)
C'est arrivé dimanche soir, vers neuf heures et quart. Les parents, avec l'aide d'une autre personne qui a dirigé la circoncision du bébé, pratiquèrent l'opération chez eux.
Les secours d'urgence ne purent rien faire pour sauver la vie du nouveau-né. Les parents, qui n'ont pas été incarcérés, firent devant l'autorité judiciaire la même déclaration qu'ils avaient tout d'abord donnée à la police : que l'enfant était mort étouffé par ses propres vomissements. L'autopsie, pratiquée hier, a établi que la circoncision fut fatale et fut la cause de la mort, ce qui renversa la version parentale.
Des agents du Corps de police nationale (CPN) ont tenté hier de localiser la troisième personne, aussi d'origine nigérienne mais sans relation familiale avec les parents, qui aurait pratiqué l'opération.
Le juge d'instruction de la troisième cour de Tarragone, chargé de l'affaire, accuse cette tierce personne du délit d'homicide par imprudence pour avoir pratiqué une opération sans aucune garantie sanitaire.
La situation des parents devant la loi pourrait également changer puisque lors de leur première déclaration devant le juge, les résultats de l'autopsie n'étaient pas encore connus. On ne sait encore rien de l'instrument avec lequel fut accomplie l'opération, bien qu'on tienne pour acquis qu'elle fut faite avec le consentement des parents.
Les voisins disent que le couple n'était installé que depuis quelques mois et que le bébé mort était leur premier enfant. A la porte de la maison est affiché un poster d'une Eglise d'obédience chrétienne : Harvest Believers Ministries, dont les voisins affirment aussi que les parents du bébé étaient des fidèles.
Ce fut le père lui-même, dont le Corps de police nationale a rapporté seulement hier qu'il avait un passeport nigérien, qui a alerté l'ambulance pour signaler que son fils était en train de mourir. La police est arivée peu après.
Le cas de ce bébé rappelle les opérations de mutilation génitale féminine qui sont de pratique courante dans certains pays pour les filles. Il le rappelle parce que dans les deux cas, il s'agit d'une opération coutumière sans aucune garantie sanitaire, mais il y a une différence ; la circoncision est une pratique répandue dans de nombreuses cultures et, dans beaucoup de cas, elle se fait de façon plus "civilisée", avec sécurité et hygiène. Elle n'est pas interdite, tandis que l'excision est pénalisée en Europe. Pour ce motif, de nombreux immigrants, faisaient le voyage à leur pays d'origine avec leurs filles. Ils leur faisaient l'opération là-bas.
Conscientes de cette coutume, les autorités judiciaires espagnoles essayent de freiner le contournement de l'interdiction. Cette année même, un juge a interdit à une fillette de faire la voyage en Gambie depuis Girona. Sa mère envisageait la mutilation génitale de la fille et ce fut le père qui la dénonça.
Je vous ai traduit l'article depuis l'espagnol. Ceux qui m'ont déjà lu remarqueront l'ignorance totale de la valeur érogène du prépuce dont témoigne ce journaliste qui colporte les vieux mythes éculés sur l'absence de nocivité de la circoncision.