CHARME a écrit :J’ai pris note de ta première ébauche, voici la traduction telle que je l'"entendais" après discussion avec la compositrice, ce que je souhaiterais dans l'idéal c'est de vraiment plancher sur les mots, expressions comme tu le fais souvent en extirpant un peu les différents sens possibles, distinguer les verbes et le temps employé afin que l'on puisse obtenir à la fin une belle traduction mais aussi que j'en apprennes un peu plus.
Nous sommes ici, heureusement, dans le cas d'une version et non d'un thème. Je ne pense pas que je sois un fort en thème dans cette langue. Votre discussion avec la compositrice ne peut d'ailleurs pas être assimilée à une version ni à un quelconque type de traduction, mais à la transcription directe de la ligne de pensée qui l'a inspirée. Je m'efforce donc non pas d'alimenter, de réduire ni d'augmenter la pensée initiale, mais de donner dans la version, la traduction, ce qui fait en toute certitude intervenir des aspects subjectifs (ma lecture de la religion et ma pénétration des deux langues), malgré toute l'objectivité scientifique que je puisse vouloir y mettre.
Pour ce qui est des différents sens possibles, nous sommes ici dans le cas d'un cantique chrétien, ce qui donne à priori un cannevas dont il serait difficile de s'éloigner. Mes décisions ne peuvent porter que sur des points de compréhension ou de carence, quand il ne s'agit pas de non-dits, d'inflation ou d'idiomatismes.
CHARME a écrit :Mfumu ya muooyo ni ndé c'est là que se trouve le dieu tout puissant
je suppose que ya muooyo c'est vivant littéralement???)
est ce que "ni ndé " = là bas où ?
La notion de
VIE est introduite par le christianisme. Et en principe on ne parlera pas du Seigneur Vivant (les
ba mfumu ba ma kaanda et autres
ba mfumu ba nsi sont de toute évidence vivants) mais du
Dieu Vivant, notion biblique qui signifie que les autres dieux (parce qu'ils sont représentés par des statues ou des choses et êtres alors supposés sans vie) sont des dieux vils et sans vie. La toute-puissance divne est en
béémbé comme dans toute la culture
koongo et
baantu incluse dans la dénomination même du Dieu Tout Puissant
Nzambi Ya Mpuungu.
Ndé est le personnel
Lui. J'aurais écrit
Mfumu ya muooyo ndé, le
ni d'insistance n'étant pas absolument indispensable ici. Mais peut-être manquait-il une syllabe pour la beauté du chant ?
CHARME a écrit :Sa ka buaana ba kota qui accueillent ceux qui arrivent
Ku paladiso au paradis
Sa ka buaana : Il va accueillir, il accueillira. Le futur est obtenu en adjoignant la particule sa au verbe conjugué. Exemple avec le verbe grandir,
ku buuka :
1p sn
sa nya, sa n... sa nya buuka2p sn
sa wa ... sa wa buuka3p sn
sa ka ... sa ka buuka1p pl
sa tua ... sa tua buuka2p pl
sa lua ... sa lua buuka3p pl
sa ba .... sa ba buuka.
CHARME a écrit :Tu koonini ku pala mu nsi nous sommes parvenus dans ce royaume
tu as mis une négation dans ta proposition, pourquoi ?
Pour moi,
ku koono veut dire échouer, ne pas arriver, surtout dans la forme "
tu koonini".
CHARME a écrit :Mweendu weetu ka bungiri il nous a conservé notre place
Mweendu = le départ;
weetu = notre, à nous; J'ai gardé
ka bungiri en rouge dans mon essai de traduction parce que cela ne me parle pas : il faudra encore patienter que j'aie écouté le cantique.
CHARME a écrit :Ba ngaa kiminu ba teekiri au milieu de tous ceux qui nous ont précédé
Kiminu : foi, mais aussi joie, allégresse.
Ba ngaa Kiminu : ceux qui ont la foi, les possesseurs de la foi, par extension, les saints.
CHARME a écrit :Masumu ma nsi les souffrances terrestres
Mu yuri na mo s'achèvent
Masumu : les péchés. Les souffrances auraient été traduites par
mpasi, y compris la Passion du Christ.
Mu yuri na mo : en rouge dans mon essai de traduction parce que cela ne me parle pas.
Nzambi Mpuungu ka ku kebe, Mwa CHARME.