par Ossambe A'Gnama » Sam 27 Nov, 10 6:44
Bonjour Apendi,
Sans être spécialiste en anthroponymie, je peux affirmer que la distinction faite entre les noms et les prénoms est un fait d'acculturation, une survivance coloniale.
Dans la tradition mbosi que je connais un peu par transmission familiale (En classe on ne pouvait parler patois avec le voisin sous peine de chicotte), on retrouve plutôt des noms typiquement féminin comme Ngala, Issongo, Mouabouéré, Mouabeyi, Mouadinga, Mouébara, Tsakoso, Ikambi, Ngaléfourou, Nguibey et d'autres masculins comme Ondongo, Okouéré, Ossebi, Ondele, Nguéko, Ikama, Elenga, Ibara, Ngakala, Ngokaba, Ngatsono, Ngatsé, Ngakoso, Lekonga, Letso, Kanga.
Il en existe aussi de mixtes, cas particulier de ceux qui font référence aux jours de la semaine. Elle en compte 4 qui correspondent chacun à une grande rencontre commerciale qui a lieu une fois par mois. Ces noms sont: Tsono, Adoua, Akondzo et Kiba. On distingue aussi des noms qui se rapportent aux chefferies (exclusivement masculines) comme Ngalème, Ngákosso, Nguibili, Ngaporo, Nguékoh.
Au passage, je me demande pourquoi l'ethnologie café de commerce congolaise parle de noms à voyelles (noms commençant par des voyelles) au sujet des mbosi alors qu'il y en a autant si non plus qui commencent par des consonnes.
Le choix du nom de l'enfant n'est pas le fait du hasard. Le nom s'impose à ses parents au travers d'un rêve, d'un songe ou de l'intermédiation d'un mage. Autrement, les parents peuvent honorer une personne qui leur est chère en donnant son nom à leur enfant.
Quand plusieurs personnes portent le même nom dans une communauté, on leur accole une particule puis le nom du père ou du lieu de vie. Par exemple Okandzé A Mbalé (Okandzé du palais)
Une autre pratique consiste à donner aux enfants des surnoms qu'ils abandonnent généralement au profit de leurs noms d´état civil ou d'autres surnoms à l'âge adulte. Idia, Akouélé, Assémi (mignons pour une fille). Pour les garçons, Ayessa, ndzih et bien sûr Ossambe.
Je pense en avoir dit plus que tu souhaitais.
Salut à toi Niaou,
Je te sais assez fine pour ne pas expressément jouer les autistes et porter la dérision là où tu voudrais qu'elle soit.
Embosi est une langue et la communauté qui la en partage se nomme mbosi.
C'est donc ce substantif qu'il faut utiliser pour définir ce qui est le fait mbosi. Ainsi, on dit l'art mbosi, la femme mbosi, le prénom mbosi et la fille mbosi.
Pienso que esta vez me has entendido mejor. Cuidate mucho