Longues files et bousculades devant les stations d’essence C’est un phénomène qui refait surface, alors que les populations de Brazzaville s’apprêtent à vivre, comme il est de tradition, les fêtes de fin d’année. Depuis le début du mois de décembre, de longues files de véhicules se forment devant les stations d’essence. Il y a une crise du carburant dans la ville. Ce phénomène de pénurie de carburant dans les stations d’essence de la ville-capitale, décrié autrefois, refait surface. Que se passe-t-il? On se perd en conjectures, puisque les autorités concernées par la question n’ont, jusque-là, dit mot. De longues files d’attente sont observées dans les stations d’essence.
Depuis la libéralisation de la distribution des produits pétroliers raffinés, il y a quelques années, il y a eu un léger mieux. Non seulement les stations d’essence sont impeccables, mais encore le service est vraiment pro. Les pénuries de carburant avaient presque disparu. Dès qu’il y avait frémissement de pénurie de carburant, cela se résorbait très vite.
Curieusement, depuis le début de ce mois de décembre, la pénurie de carburant s’est aggravée. On susurre qu’il y aurait des travaux d’entretien des cuves au niveau de la raffinerie de Pointe-Noire. D’autres parlent d’un problème de gestion de stocks. Mais au niveau de la Sclog (Société commune de logistique), créée après la privatisation d’Hydro-Congo et qui a pour vocation le stockage et le transport massif des carburants terrestres (super-carburant, gasoil, pétrole lampant, fuel) et aviation (jet A1), sur l’ensemble du territoire national, dégage sa responsabilité. Ce sont les marcketteurs (Total, Puma, H.d, X-oil Congo, etc) qui sont pointés du doigt. Mais, aucune information ne transpire de leur part, sur cette situation de pénurie des produits pétroliers raffinés, qui inquiète les automobilistes.
A cause de cette crise, le transport urbain est devenu, de plus en plus, difficile. Le phénomène récurrent des demi-terrains s’est accentué. Les transporteurs en commun ont trouvé le prétexte pour augmenter le prix de la course de taxi et font même, de plus en plus, le regroupement des courses. Ce sont les travailleurs et les élèves qui payent le plus lourd tribut, à cette crise du carburant, qui perdure depuis la semaine dernière.
A l’orée des fêtes de fin d’année, le gouvernement devrait prendre toutes les dispositions nécessaires, pour éviter ce genre de pénurie. Autrement, d’autres secteurs de la vie économique risquent d’être, sérieusement, pénalisés.
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