Pour la police des frontières, Aéroport Maya-Maya, Brazzaville, $40 = $50 Parole aux lecteurs. Le coût officiel du visa pour étrangers rentrant au Congo par l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville est de $40 soit 20 mille francs CFA environ. Les étrangers arrivant journellement à Brazzaville tendent $50 à l’agent-receveur de la police des frontières et s’attendent en toute bonne foi à récupérer la différence, soit $10. Le receveur de la police des frontières, de type grassouillet, la peau du visage éclaircie aux cosmétiques, la mine néanmoins patibulaire, leur répond sèchement, mais fermement : « la parité correspondante pour 20 000 francs cfa est $50, circulez ! » Les pauvres diables, ne sachant à quel saint se vouer se disent que c’est peut-être cela la parité à la congolaise. Ils s’éloignent tout penauds vers la sortie (disons vers l’entrée en terre congolaise), avec l’indication que les pratiques dans ce territoire ressemblent à celles du Grand et lointain Ouest (Far West).
Comme cela, le zig (avec la bénédiction de sa tutelle proche comme lointaine) empoche $10 par arrivant.
Pensez qu’au rythme d’arrivée des visiteurs dans ce pays, il en arrive 1000/semaine. Le dollar lui fluctue entre les 500 francs cfa et la barre de 530 francs cfa. Considérant la barre la plus hausse, $10 x 530 = 5 300 francs cfa x 1000 visiteurs = 5 300 000 Francs cfa empochés la semaine, le mois, les deux mois…
Sans blague, chez nous on appelle ça les avantages du métier.
Quand je parle du rythme d’arrivée, tout est vérifiable. Que les autorités (ou toute autre personne qui veut bien s’en donner la peine), daignent bien assister à l’arrivée du vol TRANSAIR-BENIN, vol de nuit (19 heures locales environ). (Attention, il faut prendre le temps de laisser tous les passagers sortir, c’est-à-dire, attendre au moins près d’une heure après l’atterrissage de l’avion).
Quand tout laisse penser que tous les passagers TRANSAIR-BENIN ont passé la frontière, c’est en ce moment-là que commence une défilé de jeune gens (18-25 ans) qui s’empressent vers la sortie l’air perdus ou plutôt « délivrés » sans plus jamais être inquiétés. Ils sont accueilli par un comité d’accueil composé de personnes qui ne les connaissent même pas ? Ces derniers interpellent les arrivants au hasard en nasillant : « … Djakité ! Malik ! Sangaré, Djibril ! et d’ajouter : Argai ! (viens vers moi) quand le nouvel arrivant a répondu à l’appel de son nom tout éberlué de sauter dans l’inconnu…
Comme cela une flopée de jouvenceaux ouest-africains entre allègrement en territoire congolais à chaque arrivée de l’avion au grand bonheur de la police des frontières qui fait de bonnes affaires.
Dites-moi que c’est encore un pays celui-ci.
Ne Kongo Waverila
http://www.starducongo.com/Pour-la-poli ... a7539.html