Charme,
C'est toujours un grand plaisir d'échanger avec toi. Tu me retrouveras bientôt sur le forum de la Culture Cosmopolite (
http://www.clubifnbabela.com).
Les yankees c'était des marginaux de la société congolaise. C'est grâce à cela qu'ils ont vécu heureux au Congo. En marge des congolais. Je doutais, mais maintenant je la crois. Mon ex pseudo-psychanaliste a toujours considéré mon repli chez les yankees à l'âge de 13 ans comme un suicide. Quand je trouvais le mot trop fort, elle me disait "tu t'étais fait hara-kiri". Oui Charme, j'ai eu le mal de vivre au Congo dès l'âge de 13 ans. Je voulais m'exiler à Kinshasa. Faute de moyens, je me suis reclus chez les yankees où j'ai passé les plus meilleurs moments de mon existence au Congo. Ailleurs, ce n'était que souffrance. Le pays où les gens "marchent la tête en bas les pieds en l'air" et où, quand tu marches normal, tout le monde te reprends en disant "hé, regardes, c'est comme ça ! ".
Au Congo, les Yankees étaient des sortes d'anarchistes qui avaient pour Dieu le cannabis dont ils s'étaient auto-légalisé la consommation en public. Les yankees étaient les seuls congolais pour lesquels les zaïrois(es) étaient véritablement des frères et des soeurs. Les yankees sont les seuls congolais où je n'ai senti aucun soupçon de tribalisme. Et pourtant chacun affichait son apprtenance ethnique. Chose que j'ai faite naturellement ici, et dont certains au début m'avaient reproché. Je suis le premier congolais à l'avoir fait sur le WEB.
Sujet tabou dans le reste de la communauté congolaise. Même ça, rien que ça. On va y donner une interprétation forcément politique.
Merci Charme pour les infos concernant FATOU DIOM. D'après qu'elle fait un tabac avec son livre. Elle sera (ou a été) en dédicace à Beaubourg.
Il faut que je m'interesse de nouveau à la lecture de la litterature Africaine. Elle a été chieuse et ennuyeuse au cours des 10 dernieres années. J'avais l'impression de lire du BALZAC. Mais elle semble avoir trouvé une nouvelle voie.
A l'instant même, je viens de recevoir un mail du Congo du jeune et talentueux Hugues ETA qui m'annonce que son livre vient d'être édité en FRANCE.
Je l'avais annoncé ici, il y a plus d'un an de mon retour du Congo, qu'un nouveau SONY était entrain de voir le jour sur le sol du grand LABOU TANSI.
Je ne connais encore, ni le titre, ni le contenu de ce livre dont je me chargerais de faire la promo en France. Je lui avais promis que je le soutiendrai jusqu'au bout car des congolais comme lui sont rares. Dans la misère de TALAS, et dans les troubles de Brazzaville ce licencié en lettres de l'Université Marien NGOUABI, sans emploi, père d'un petit garçon travaillait comme maçon pour financer son livre.
Bravo Hugues ! c'est comme cela que je veux que nous honorions TALAS. Filles et garçons.
Le Congo est le pays des écrivains de talents. C'est désormais connu universellement. Palme qu'il détient avec celui du "pays des fonctionnaires, des bureaucrates nuls et des politiciens du ventre".
Quiconque n'est pas cela, n'est pas congolais. Donc, je ne suis pas congolais.
Quant à ma punition divine, Dieu seul sait pourquoi il m'a fait naître dans ce pays qui
n'aurait jamais dû être le mien.
J'avais dû être un méchant dans une vie antérieure. Je m'efforcerais toujours d'être bon avec les congolais car une telle punition, j'aimerais pas la revivre dans une vie future.
TITUS 74