par Aboualo » Sam 23 Nov, 13 5:46
par Arc. Kani-I.Jefferson » Sam 23 Nov, 13 7:47
par Aboualo » Dim 24 Nov, 13 5:19
par sycie l'impérative » Lun 25 Nov, 13 10:02
par Aboualo » Mar 26 Nov, 13 12:58
par Aboualo » Mar 26 Nov, 13 1:04
par Aboualo » Ven 29 Nov, 13 10:47
par Aboualo » Dim 01 Déc, 13 9:35
par sycie l'impérative » Ven 03 Jan, 14 5:27
par Aboualo » Ven 03 Jan, 14 8:35
par sycie l'impérative » Sam 04 Jan, 14 7:02
Et quand on a confondu un Akwa avec je ne sais trop :
Une peuplade de Cote d Ivoire ?!?!?
par Aboualo » Sam 04 Jan, 14 8:51
par sycie l'impérative » Lun 06 Jan, 14 4:22
par Aboualo » Jeu 09 Jan, 14 9:14
par sycie l'impérative » Ven 24 Jan, 14 4:33
par Aboualo » Ven 24 Jan, 14 5:30
par sycie l'impérative » Jeu 06 Fév, 14 2:34
par Aboualo » Jeu 06 Fév, 14 6:33
par sycie l'impérative » Lun 10 Fév, 14 8:56
EXTRAITS :
"Colonisés-immigrés et “périls migratoires” : origines et permanence du racisme et d’une xénophobie d’État".
Olivier Le Cour Grandmaison
"Immigrés, “clandestins”, “flux migratoires” et menaces diverses supposées peser sur la France en raison de la présence de “trop nombreux étrangers” que l’on dit mal intégrés à la société : vieille est cette antienne. En mai 2007, c’est elle qui a justifié la création, sans précédent connu, d’un ministère ad hoc doté de compétences multiples qui vont de la « gestion » de l’immigration à la défense de l’identité nationale en passant par l’intégration et le co-développement. Vaste programme. Pour l’heure, cette nouvelle administration et celui qui en a la charge se font surtout connaître par une activité menée avec un acharnement que rien ne vient tempérer : les expulsions massives d’étrangers en situation irrégulière pratiquées dans la continuité des orientations mises en œuvre par l’ancien ministre de l’Intérieur devenu président de la République. Comme le prouvent certains documents présents sur le site officiel du ministère que dirige Brice Hortefeux, une telle politique permet, conformément à la “culture du résultat” aujourd’hui de saison, de faire croire aux Français qu’en ces matières le chef de l’État et le gouvernement font ce qu’ils disent et disent ce qu’ils font [1]. Nouveauté ? Rupture comme l’affirme le credo présidentiel relayé par de nombreux experts en communication ? A rebours de ce bruit médiatique savamment orchestré, on s’interrogera sur les origines républicaines, et la permanence, d’un racisme et d’une xénophobie d’État que l’on découvre déjà présents dans les années 20 du siècle précédent. Quels ont été leurs ressorts anthropologiques, ethnologiques et politiques ? Dans quelles circonstances ont-ils surgi ?"
"es analyses ne sont pas seulement soutenues dans le cadre des travaux du prestigieux Institut national d’études démographiques ; sous une forme adaptée au public visé désormais, elles sont reprises par Chevalier dans les cours qu’il a rédigés pour les étudiants de l’université de Paris et de l’Institut d’études politiques. Après avoir affirmé que « le problème français de l’immigration est un (…) des plus graves » qui « se posent aujourd’hui » et critiqué le métissage qui « provient », la « plupart du temps », de la « rencontre d’éléments sociaux » inadaptés « à leur milieu », il conclut : « le grand obstacle à l’assimilation » des Nord-africains « semble bien être l’Islam. [47] »
« Sans doute, écrit Lavergne en 1956, quand le Musulman se trouve transplanté en France, il perd assez vite ses habitudes et (…) ses croyances ; mais ce serait une grave erreur de croire que pour autant il devient un Occidental. ». A preuve : « Les 208 000 Nord-africains qui (…) vivent chez nous ne s’assimilent nullement (témoins les troublent qu’ils ont causé le 20 août dernier dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris et à Douai) et seraient un élément très dangereux le jour où un mouvement révolutionnaire se produirait en France. [49] ».
Au nom de la défense des intérêts supérieurs du pays et de la souveraineté, c’est elle qui légitime le recours aux dispositions restrictives étudiées. De nos jours encore, le droit des étrangers, opposable aux anciens colonisés notamment même si beaucoup d’autres sont visés, demeure soumis à des considérations de ce type qui, présentées comme des impératifs intéressant l’ordre intérieur, l’unité et l’identité nationales - en témoigne la création en mai 2007 d’un ministère ad hoc [51] -, sont toujours à l’origine d’un prurit législatif et réglementaire qui ne se dément pas.
Olivier Le Cour Grandmaison.
Université d’Evry-Val-d’Essonne.
Dernier ouvrage paru : Coloniser. Exterminer. Sur la guerre et l’État colonial , Paris, Fayard, 2005.
[1] . « La lutte contre l’immigration illégale restera une priorité absolue » lit-on ainsi. « Grâce à la politique pragmatique menée par le gouvernement précédent, sous la conduite du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, les reconduites effectives à la frontière ont augmenté de 140% entre 2002 et 2006. Nous resterons très fermes : pour 2007, l’objectif est de 25 000 éloignements. » http://premier-ministre.gouv.fr/iminidco. Des chiffres légèrement supérieurs ont été récemment fixés par le premier ministre pour l’année 2008 cependant qu’en 2010 le nombre d’expulsions à atteindre est d’ores et déjà établi à 28 000.
par sycie l'impérative » Lun 10 Fév, 14 8:58