Mbote na Bino,
Mbote na Yo Niaou,
Okomi:
Quelles sont, les différentes appellations du Mfumbwa ou coco?
On orthographie plutôt « Koko ». Le lingala n’admet que très peu de mots commençant par « c » tel que « cei » (thé) ; « cembe » (barrage). Koko désigne aussi la canne à sucre (mais prononcé sans accent grave contrairement au "koko" qui désigne le fumbua) ce que je ne t’apprend pas évidemment, car je suis sûr que comme nous tous, tu t’es battu dans ton enfance avec la peau de la canne à sucre, dure comme le bois , pour pouvoir mâcher, tordre, mâcher, tordre et encore mâcher la pulpe jusqu’à ce qu’il ne reste plus la moindre goutte de son délicieux nectar sucré.
Si je ne m’abuse fumbua ou mfumbwa, comme tu l’écris, est l’appellation en kikongo de koko, en kitéké c’est mfuun. Dans tous les cas tu as raison, je te confirme (c’est l’un de mes rayons) que le koko est d’une grande pauvreté nutritionnelle. Le peu de vitamines qu’il a au départ, c’est à dire presque rien, est détruit par le séchage et/ou la cuisson. Le peu de protéine qu’il apporte n’est quasiment pas assimilable. Le koko est essentiellement composé, comme la plupart des feuilles, de cellulose que notre organisme ne peut pas digérer. Son seul intérêt, mais de taille, c’est la saveur et la texture en bouche qu’il apporte au plat. Un autre intérêt serait vraisemblablement (je ne sais pas si ça été étudié) et comme tu l’as souligné, le même que les autres aliments riches en fibres, ils améliorent le transit intestinal…
Quand j’entends parler de koko je pense tout de suite au « trois pièces » : koko, makayabu na emboto. Mais je pense aussi à ce jeu, cette danse des jeunes congolaises, dans laquelle elles miment la coupe des feuilles de koko, en s’accroupissant le plus bas possible, le tout en exécutant un mouvement de rein on ne peut plus évocateur, et en chantant :
« Kata koko miké miké ! Kata koko miké miké !… »
Niaou, Oyébi kobina ango ?