CONGO 2 – ZAIRE 5
« Tournons la page et regardons devant », telle est la devise du Congolais.
Mais comme je ne fais jamais rien comme les congolais, j’aime revenir sur les choses qui font mal. Non pas par masochisme, mais pour exorciser après avoir compris le comment du pourquoi.
Ce n’est que de cette façon là que j’estime qu’on peut avancer réellement. Enfouir tout ce qui est douloureux comme le font les congolais n’a jamais été ma solution. Voilà pourquoi j’ai décidé d’exhumer ici la débâcle du CONGO face au ZAÏRE (actuel RDC) en 1984, lors des éliminatoires de la Coupe du monde de football.
Cette raclée (2 à 5) prise par le Congo devant son public, restera à jamais une blessure profonde car plus jamais le Congo ne pourra se venger en allant battre le Zaïre (2 à 5) chez eux au Stade du 20 Mai à Kinshasa, comme eux sont venus nous humiliér au stade de la Révolution à Brazzaville. Le ZAIRE ayant changé de nom, le stade du 20 Mai aussi, les Léopards (nom de l’équipe nationale du Zaïre) aussi, il ne nous reste plus qu’une psychanalyse collective pour se sortir de ce traumatisme.
Même si le congolais l’enfouit bien (je parle du traumatisme bien sûr), son traumatisme est équivalent à celui qu’a connu le Cameroun tout entier pendant une décennie entière, après la gifle que le Congo (Brazzaville) leur avait infligé (défaite 0 – 1) en demi-finale lors de la Coupe d’Afrique des Nations qui se déroulait chez eux au Cameroun (Lire mon thread « Marie-Jeanne mon amour », publié ici même).
http://www.congopage.com/phpBB/viewtopi ... 01&start=0
Il aura fallu plus de 10 ans, pour que le peuple Camerounais sorte de ce traumatisme et de cette dépression si profonde dans laquelle le Congo (Brazzaville) les avaient plongés. 10 ans avant que les OMAM BIYICK, KANA BIYICK, MILA et autres ETO’O retrouvent le sourire, et se permettent de danser le MAKOSSA sur un terrain de foot au MUNDIAL.
Quand est ce que le Congo (Brazzaville) retrouvera t’il le plaisir et la joie sur un terrain de foot ?
J’ai souvent dit et montré ici que le football congolais est rentré dans le coma à partir de l’année 1978, et ce après avoir remporté la Coupe d’Afrique des Nations en 1972 au Cameroun, et la Coupe d’Afrique des Clubs champions (équivalent de la Champions’s league) en 1974 grâce à CARA entrainé par un certain MANULAKE (en 1972, l'équipe nationale était entraînée par un national congolais, l'emblématique ONDJOLET).
Les causes du naufrage du football congolais sont nombreuses. Certains évoquent même l’assassinat au Congo du Cardinal Emile BIAYENDA (en 1977) pour justifier les chroniques mauvais résultats qui collent depuis 1978, à la peau du football congolais. D’après que c’est la punition que DIEU nous a donnée, d’avoir tué le Cardinal.
Il y a ceux qui, comme moi, considèrent que ces mauvais résultats sont l’œuvre des fidèles continuateurs du Président Marien NGOUABI assassiné en 1977 également, peu avant le Cardinal Emile BIAYENDA. Le Congo ayant remporté ses 2 trophées continentaux, sous Marien NGOUABI justement.
Nul doute qu’en remettant à la tête de l’Etat congolais des dirigeants dignes de ce nom, le Congo pourra retrouver son rayonnement footbalistique, car il est plein de jeunes talents dans ce domaine.
Mais je considère aussi qu’il faudra que le footballeur congolais, ainsi que le peuple congolais tout entier, fasse un gros travail intérieur afin que nous puissions un jour être de nouveau capable de hisser le football congolais au sommet continental, comme ce fût le cas en 1972 et 1974, et pourquoi pas le porter au sommet mondial comme les Nigérians Jay-Jay OKOCHA, AMUNIKE, AMOKACHI, YEKINI, Peter RUFFAI, Sunday OLISEY, KANU, FINIDI, et j’en passe, ont fait avec le leur.
Ce travail intérieur concerne les footballeurs congolais qui doivent se professionnaliser. » Se professionnaliser » c’est avant tout un état d’esprit que le footballeur congolais n’a pas encore à l’exception de François M’PELE, l’ancien buteur de VALENCIENNES, AJACCIO et Paris Saint-Germain. Nous y reviendrons
Ce travail intérieur concerne enfin le peuple congolais tout entier, qu devra d’abord se soigner de toutes ses plaies intérieurs. C’est pour cela que je vous demande chers amis, de bien vouloir entamer avec moi ici, cette psychanalyse de groupe, qui nous permettra de nous guérir de ce traumatisme subi suite à la défaite 2 à 5 contre les Zaïrois au Stade de la Révolution.
Certes nous allons souffrir ensemble chers frères et sœurs, en évoquant ce douloureux souvenir. Certains d’entre nous vont certainement pleurer. Mais c’est le passage obligé si on veut qu’un jour le Congo retrouve sa place dans le concert des grandes nations de football.
KABONGO NGOY !
Ne commencez pas déjà à pleurer à la simple évocation du nom de cet attaquant Zaïrois, qui nous fit mal, très mal ce jour là. Avec MUTUBILE Santos, KONGOLO, LUFOMBO, KINGAMBO.
Nous y reviendrons.
Blaise