Mais comme tu m'intéresses, je te donne copie de la conclusion de on e-livre (gratuit sur http://groups.msn.com/circabolition) :
Les derniers sacrifices humains doivent être abolis.
"…, lorsque les êtres humains font des enfants "pour pouvoir les utiliser et pour pouvoir en abu-"ser, dont ils sabotent ainsi toute l'enfance, voire "toute la vie, alors, la vie est en danger."
La psycho-criminologie explique et comprend l'intolérable. C'est pour mieux prévenir et condamner.
Les mutilations sexuelles infantiles violent sauvagement le tout premier des droits de la personne humaine : le droit à la propriété du corps. Elles sont à la fois un sacrifice humain barbare et primitif et un châtiment corporel inhu-main, contraire à l'éthique élémentaire. Leur monstrueuse cruauté est source de violence et de narcissisme pervers. Si Maïmonide s'est gardé d'évoquer l'illusoire supériorité hygiénique prêtée à la circoncision, il s'est étendu sur sa prétendue valeur morale, aussi bien individuelle (élévation d'esprit) que collective (cohé-sion du groupe). C'est précisément le caractère discriminatoire d'une sorte de clonage primitif, aussi sottement puritain que quasi raciste, que nous dénonçons. Les mutilations sexuelles infantiles prétendent instaurer une distinction tribale. C'est le terreau de guerres de clans, un germe d'exclusion (poussée à son comble lorsque l'individu qui refuse la mutilation se voit rejeté par son propre groupe social) et de paranoïa réciproque vis à vis des peuples voisins. Cette xénophobie mutuelle, par sentiment de supériorité, est d'autant plus redoutable qu'elle de-meure inconsciente, lorsqu'elle n'est pas ouvertement affirmée de façon extré-miste. Hérodote, au cinquième siècle av. J.-C., fut le premier à en témoigner :
"Aussi ni homme ni femme en Égypte ne consentirait à embrasser un Grec sur la bou-"che, pas plus qu'à user… du couteau d'un Grec."
Fonder sur un petit bout de peau en plus ou en moins l'élection d'un peu-ple ou l'exclusion d'un individu projette sur une divinité qui en reste muette la cruauté sordide combattue par Moïse et dénoncée par Mahomet aux versets 2 : 124 et 4 : 118-119 du Coran.
En réalité, la barbarie des mutilations sexuelles (parfois improprement dé-nommées "génitales" puisqu'elles respectent la reproduction) des jeunes gens est destinée à leur inspirer terreur et soumission aux anciens. Elle est née, à l'âge de pierre, chez les primitifs des moins vertueuses des sociétés polygames, incapa-bles de trouver un autre moyen de prévenir l'inceste à la mère ou à la sœur. Cette finalité fut renforcée, dans des sociétés plus évoluées, par le besoin de main d'œuvre et de soldats, asservissant l'individu par la terreur pour orienter les jeux de l'amour vers la reproduction.
Secondairement à ce but, les mutilations sexuelles infantiles sont censées amoindrir l'appétit sexuel par la diminution du plaisir, notablement appauvri chez l'homme, le plus souvent supprimé et même transformé en douleur chez la femme.
Le troisième but des mutilations sexuelles infantiles est la répression de la sexualité juvénile par la terreur. La plupart des sociétés, à divers degrés, prohi-bent la sexualité des jeunes. Toutes affichent un mépris plus ou moins prononcé envers la sexualité dite infantile, l'autosexualité. En public, elle est hypocrite-ment et pitoyablement considérée comme dégradante. En privé, elle est cou-ramment pratiquée. De nombreuses sociétés vont jusqu'à condamner la sexualité prémaritale. Cette interdiction de la sexualité des jeunes personnes demeure le plus souvent verbale mais certains vont jusqu'à la mutilation sexuelle, c'est à dire la castration des organes spécifiques de l'autosexualité. Castration quasi-totale pour la fille, c'est pour le garçon un début d'exécution d'une implicite mais sé-vère menace de castration. Cet héritage de cruauté primitive est tellement ancré dans les mœurs que les plus "civilisés" en oublient l'humanité élémentaire due à l'enfant. Il s'est transmis, dans l'histoire, au puritanisme des diverses églises. Ce dernier a trouvé dans la répression de la sexualité juvénile un moyen d'expres-sion privilégié : le châtiment préalable – ou la mise à l'index – des organes du prétendu péché ravit les dévots. Cette insidieuse et terroriste technique de domi-nation de la jeunesse est un instrument de la guerre des générations, accessoire-ment au service de la rivalité silencieuse entre misandres et misogynes. L'éven-tuel forçage au mariage est particulièrement répréhensible : on ne joue pas avec la vie de l'autre.
Derniers des sacrifices humains, les mutilations sexuelles infantiles sont d'inacceptables survivances d'un obscurantisme antédiluvien. Ces atroces orda-lies reposent sur les frayeurs des cauchemars de l'enfance, les craintes primitives profondément enfouies et la soumission aveugle à l'ordre établi. Elles sont ainsi l'un des pires fléaux de l'humanité. C'est aussi le plus simple à éradiquer (cf. l'exemple des pays anglo-saxons).
Les mutilations sexuelles infantiles ne sont pas "un substitut symbolique de la castration" (l'euphémisme est un déni) mais la castration des organes spéci-fiques de l'autosexualité, avec toutes les conséquences psychologiques qui s'en-suivent. Elles ne sont pas non plus "une soumission au père" qui s'incline lui-même devant les grands-parents avec la complicité de la mère mais bien une su-jétion à un ordre établi tyrannique. Menace de castration, elles peuvent fausser l'issue normale du complexe d'Œdipe, le pervertir en une soumission à des clans de frères hors-la-loi. La problématique freudienne déplace sur la famille une dif-ficulté d'ordre politique : celle de la soumission aux mauvais chefs, à ceux qui, prétendant gérer les détails les plus intimes de la vie familiale, tiennent les foyers sous leur emprise par la terreur. Les mutilations sexuelles infantiles ne sont pas une soumission consentie à un père noble et généreux mais un supplice humiliant et barbare imposé par des chefs forcenés.
Cependant, elles commencent à cristalliser sur elles la réprobation : l'éthi-que élémentaire et la psychologie des profondeurs rejoignent la médecine et le droit pour affirmer leur barbarie, leur agression du corps et de la dignité hu-maine, à un âge où ils sont tout particulièrement vulnérables. Mais dans une ci-vilisation à cet égard plus judaïque que chrétienne, réprimant sévèrement l'auto-sexualité, prendre la défense de cette dernière est s'attaquer à un tabou extrême-ment difficile à briser. Peu de voix autorisées s'élèvent pour condamner la cir-concision. Les prises de position de Sigmund Freud, Frédérick Leboyer ou Aldo Naouri sont exceptionnelles. La majorité de nos contemporains, lorsqu'ils ne tombent pas dans la fable de l'artifice érotique, considèrent la circoncision comme un détail négligeable. Seule une minorité a conscience des répercussions psychologiques profondes de l'opération. Aussi la réaction courante consiste-t-elle à se laver les mains d'une question gênante parce qu'elle concerne le sexe. Elle conduit à la mise à l'abri générale, sans examen, derrière l'argument hygié-niste, pseudo-scientifique, ou derrière le respect de la diversité des cultures là où certaines s'en prennent à la vie même par la violence du fer. Les circonciseurs exploitent cette veulerie et s'en réjouissent. Alors qu'ils font chaque année seize millions de victimes, cette attitude est objectivement complice de leur crime. Réprouvées par les grands chefs religieux : Moïse, Jésus et Mahomet, les mutila-tions sexuelles infantiles ne sont perpétuées que par la force de l'habitude et la compulsion à soumettre.
Cette abomination s'abrite derrière le respect dû à la religion et se déguise sous l'innocence et la gaieté du folklore. Mais ses alibis médicaux, esthétiques, sociaux ou religieux ne résistent pas à l'analyse. Les mutilations sexuelles infan-tiles sont nuisibles aux yeux du sexologue, dangereuses et inutiles à ceux du médecin, malsaines pour le psychanalyste. Elles sont une source de violence pour l'historien, l'anthropologue et le sociologue. Pour le juriste, elles violent les droits de l'homme et de l'enfant ainsi que les législations pénales, civiles et médicales nationales. Pour l'économiste, elles sont d'un coût faramineux (réalisation, accidents et complications). La barbarie circonciseuse ne saurait, pour perdurer, ni s'abriter derrière des arguments pseudo-scientifiques (la médecine états-unienne avant 1971), ni se targuer du titre de culture ou qualifier d'impérialisme la civilisation (tenants des cultures traditionnelles). Elle émane autant de l'islam que des États-Unis protestants, de l'animisme et du judaïsme. Mais ni l'excuse religieuse ni l'alibi culturel ne permettent de porter atteinte au droit fondamental à l'intégrité physique. La circoncision de masse est une aberration similaire au clonage de masse. Comme le clonage, la circoncision n'est envisageable que pour des motifs médicaux très sérieux.
Alors que Rio Cruz, ex-directeur de la Coalition internationale pour l'intégrité génitale, écrit :
"A la date d'aujourd'hui, les autorités médicales n'ont rien fait pour identifier et exciser d'entre elles de tels sadiques. Ils continuent à couper et torturer dans un anonymat protecteur, froids et ignorants des hurlements qui les entourent." ,
Sami Aldeeb A. Abu-Salieh, professeur de droit musulman à l'université de Lausanne, estime :
"… il est illusoire de vouloir lutter contre les circoncisions en cherchant à ménager toutes les sensibilités et les convictions… "
Car la mégalomanie sadomasochiste inconsciente ne recule devant rien : elle se taille des quartiers de fausse noblesse dans la chair même de ses enfants. La race des se(a)igneurs est celle des bouchers de l'humanité et l'espèce humaine identique à elle-même quelle que soit sa couleur et ses (petites) différences. Pour dominer le monde, les sado-masochistes commencent par tenter de dominer leur monde, femmes et enfants d'abord, en niant l'enfance et la féminité en eux-mêmes derrière des prétextes de parade : leur "honneur". Mais en prétendant se (?) dominer au prix d'une auto(?)-mutilation sauvage, ils trichent au jeu en instaurant des relations humaines fondées sur la séduction, le mensonge et la violence, jusque dans l'acte de la plus haute intimité, transformé en prouesse gymnastique au détriment de la communion. Ces relations s'accompagnent d'une pédophobie inconsciente qui fait de l'enfant un simple pion sur l'échiquier parental. Assez de ce scandale !
J'en profite pour te remercier, tu m'as un peu échauffé, je suis un peu bouillant moi aussi mais grâce à toi, j'ai ajouté une notation utile à ce texte.
Cordialement, Sigismond