par kamit » Sam 24 Mai, 08 3:12
Les appels à l'humilité c'est le nivèlement par le bas.
J'EN APPELLE A L'EXCELLENCE ACCRUE.
Quel est ce monde surréaliste où la médiocrité veut régner sans partage? Car c'est ce que signifie humilité ici. Ceux dont les parcours ne sont pas impressionnants, qui ne peuvent citer un bouquin, ceux là s'expriment librement. Les autres doivent se cacher, avoir honte. Mon dieu! Tu es fonctionnaire congolais avec 140.000Frs, tous ces ratés, jaloux, smicards se sentent soudain réconfortés dans leur looserie et tu es admis. Tu débites des sornettes qui ne s'étayent d'aucune science, tu es applaudi. Mais ose donc, comme dit Hannibal, citer un livre, parler d'autorité parce que tu as appris. Nooooon : il faut cacher ce qui est juste et issu du savoir scientifique, expérimental ou technique. Ils appellent ça modestie: mettre en avant l'imbécile qui sommeille en nous et surtout cacher, alors là très loin, la moindre expression de qualité. Si non ce sont les injures, les campagnes de dénigrement mensongers de la part de quelques voyous encagoulés dont le seul rêve est que tous nous soyons comme eux: terre à terre, sans diplômes, minables petits ouvriers. C'est ce même mto qui il y'a quelques années m'accusait de fauter parce que, disait-il, "tu étales des connaissances livresques". Une expression d'imbécile qui dénote l'inculture suprême. C'est cette dictature de la médiocrité qu'on appelle "humilité" ici. Eh ben nous qui avons beaucoup étudié, et qui sommes dans les milieux équivalents, lire c'est comme manger. On le fait tous les jours, on s'échange des bouquins, on se raconte nos lectures, on cite nos meilleures références, on en discute. Y'a ni orgueil là dedans, ni vantardise, sauf quand on est pas du milieu de la connaissance. Comme je dis, citant Koffi, bakataka lisolo ya sapato te esika moto a katana lokolo a zali. C'est notre seul problèmpe ici: les estropiés intellectuels qui se sentent mal de sentir leur manque. Alors on met la dernière énergie pour niveler vers le bas.
Rien qu'avec de tel propos (connaissances livresques), pas besoin de chercher midi à 14h pour savoir de quel niveau est celui qui les sort. Pas étonnant qu'il appelle à modestie (en passant, mto, je t'interdis de t'adresser à moi, tant que tu ne te seras pas présenté).
J'avoue, mea culpa que cette bande de Khmers rouges militant pour la victoire de l'illettrisme a failli me vaincre. J'ai en effet, essayé de m'inventer un statut minable pour qu'on me foute la paix, et que les débats puissent avancer. C'est la seule raison de la création du pseudo de Kamit. Maintenant j'en ai marre car moi, chaque jour je suis payé pour améliorer, contrôler et faire avancer l'administration des collectivités territoriales françaises et la décentralisaton en général, et l'articuler au mieux avec les autres régions européennes. Que ça vous plaise ou pas, c'est la réalité de mon quotidien et je ne vois pas pourquoi je devrai en avoir honte. Je n'ai pas besoin des inconnus de Congopage pour me faire reconnaitre!!! Ils me paient? Je passe mes journées avec des maires, présidents des conseils généraux et régionaux, parlementaires, administrateurs territoriaux en chef, ministres régaliens, représentants européens... tous tremblent devant moi parce que vous savez comment en France est perçu l'énarque. Mais, dites-moi, qu'est ce que j'en ai à branler de quelques encagoulés de Congopage? Quelle reconnaissance pourrais-je rechercher ici, qui me servira à quoi demain? Qu'est ce que ça peut me foutre que mto, un masqué dont les écrits sont d'une platitude chaotique, se sente écrasé par mon parcours? Pourquoi je dois me mettre au niveau du plus nul d'entre nous?
Je n'ai pas besoin de Zenga Mambu pour savoir ce que vaut mon approche de la meilleure administration des territoires congolais ou de la philosophie qui se cache derrière. Je peux répondre à ses questions, compléter mon analyse en profitant de sa science ou de sa spécialité à lui car comme l'a rappelé Hannibal rien n'est vraiment indépendant, mais pas à m'insulter ou à conclure d'autorité avec cette imbécilité congolaise ou tout le génie de l'analyse politique se résume à "tribaliste" et "pas tribaliste".
Je suis allé chez Hannibal (j'espère ne pas trahir un secret). Chez lui, on marche sur des livres. Y'en a partout. Une boulimie de savoir comme vous n'imaginez pas. Quand il ne sait pas, il consulte les spécialistes en parlant avec eux ou en les lisant. Eh ben voilà un type, si jamais il se lance en politique, je suis prêt à battre campagne pour lui, et à servir sous ses ordres. Parce que c'est un homme cultivé, qui est ouvert à la connaissance, honnête, progressiste et exigent. Pas les Zenga Makata ou les MTOuvi.
Mère Evé, tu es la plus mal placée pour te plaindre. Désolé. Tu es administratrice non? Comment alors pouvons nous arriver à de telles dérives sans que tu ne lèves le petit doigt? C'est comme si le ministre des transports faisait grève avec la SNCF. Faut laisser les anonymes discuter entre eux; s'autocongratuler de leur ultramodestie (interdictions de dire ce qu'on a fait au delà du CEPE, de lire un livre etc...). Moi je veux débattre de nos lectures sans être emmerdé par ces cervelles de noix. Profiter de la science informatique de Blaise, de la socio de Loumo, des conseils d'entreprises d'Hannibal. Hélas, Congopage marche comme la république du Congo: Le nivèlement par le bas, le mélange entre les tomates pourries et les bonnes, l'absence totale d'ambition d'évolution du système pour l'améliorer qualitativement. Ici c'est pas Sassou le responsable. Mais cette culture nationale de la médiocrité, de la stagnation. Qu'est ce que tu gagnes en mélangeant des ministres cracs (comme Thierry, dont je reconnais le talent) et des bourriques qui y arrivent par accointances ethniques ou familiales avec le chef, ou en accolant aux bons ministres des DG réactionnaires? Des ministres normaux qui se mélangent avec des gens comme Ntoumi (qui a rang de ministre aussi) qui est sans administration, sans projet, mais se mélange aux autres et dont le mot est parfois plus fort que celui de ceux qui travaillent réellement. Oui, tomates pourries aussi ont le droit de s'exprimer. D'accord. Alors faites leur une place à leur rang. Mais vous ne voulez pas. Alors, logiquement les gens de qualité vont se barrer et vous matter à distance!
C'est ce qui se passe au Congo.
Voilà pourquoi des gens volontaristes comme moi, qui sont rentrés au pays bardés de diplomes et d'expérience, recherchés ici, pour accepter de le servir avec si peu (en réalité j'ai vécu de ma cagnotte personnelle) finissent par se barrer. Comme je me barrerai de congopage.
Les bons ne peuvent se complaire dans la médiocrité. Et au final, c'est toute la société qui va en pâtir et reculer.