Ah !
Vocal Bantu !
J’ai écouté hier soir chez des compatriotes le dernier opus de VOCAL BANTU ; Paraît-il, interdit des matangas et autres manifestations festives à Brazza.
Le titre de la chanson est « Yihi pôo kâa » qui pourrait se traduire par « circuler, il n’y a rien à voir ».
Littéralement :
« Yihi » pour rait se traduire par «cela » ou « c’est » :
Exemples :
« yihi » mboa mbissi = c’est notre village ;
« yihi » pôo ya kala = c’est une affaire ancienne ;
« yihi » pôo ya mbé = Nôo odila pôo ya mbé = c’est une mauvaise parole (au sens d’agissement ou comportement).
Cependant, «
Yihi pôo kâa » tel que chanté par les griots de VOCAL BANTU, cette maxime montre toute l’étendue de la subtilité du parler
Em’bøsi. Tout est en nuance. Il faut écouter la chanson, la réécouter, la faire transcrire et traduire par des oreilles des locuteurs encore plus pointus pour pouvoir se l’approprier. En tout cas, j’ai adoré : «
Yihi pôo kâa ».
Sassou-Nguesso peut toujours diriger par la terreur et la censure : «
Yihi pôo kâa ».
Il paraît que ce tube fut composé par des chanteurs à la lisière de la contrée d’ABALA PARIS L’ANGONGA. Les jeunes là-bas se disent laisser pour compte par le pouvoir incompétent, égoïste et clanique de l’homme d’EDOU. Ils se sentent aussi pointer du doigt par les détracteurs dudit pouvoir ; mais ils disent garder leur dignité. Ils mettent en garde ceux qui les menacent et disent ne jamais supporter les intimidations. C’est là-dedans que j’ai enfin compris le sens du terme « koro-koro » qui signifierait
imbattable ou plutôt immortel. Encore une fois, ce n’est jamais clair et explicite, chaque terme mbochi est toujours enrobé d’une métaphore. Le « koro-koro » serait en réalité une sorte de fourmi géante que l’on trouve en plaine dans les collines des contrées d’ABALA PARIS L’ANGONGA. Toutefois, il y a des témoignages que ce fourmi n’est pas endémique auxdites contrées. Je serais curieux de savoir comment dit-on « koro-koro » dans les autres pays MBOCHIS ?!
Ossambé a écrit : Au nom de quoi et au profit de quoi ces langues doivent-elles disparaître?
Nada mas hermanito
Il y aurait dans le monde entre 2 500 à 7 000 langues dont 90% s’éteindraient d’ici à 2 100 (Sic, André Martinet 1909-1999). Les travaux de ce linguistique éclairent sur les différenciation : patois, dialecte et langue.
Cela dit, je ne tronquerai pas mon N95 contre aucun BLACK, même si Ânkhti me nargue avec
; même l'I'phone, c'est un truc de gonzesse.
Nôo kia reste le phone du mâle
. J'attends avec impatience le grand-frère du N95.
Gnoka.