Meno = moi
Nge (ngué) = toi
Yandi = il, elle
Beto = Nous
Beno = vous
Bau = ils, elles
Permettez quelques objections. Il me semble qu'il y'ait une confusion lors que vous dites moi, toi puis il pour désigner le "yandi". "Yandi" se rapprocherait plutot de lui. Tout comme meno et nge ne sont pas les je et tu.
Pour bien comprendre la grammaire lari il ne faut pas la penser en français ou en indo-européen. Il ne faut pas la décalquer pour lui trouver des équivalences absolues dans une langue modèle qui lui servirait de patron. Les trois pronoms personnels du singulier en lari sont très particuliers comparé au français.
1. "Je" c'est Ni dans sa forme complète (rare) et N' dans sa forme contractée et usuelle.
2. En lari une phrase son complément oblige la répétition de son verbe pour faire le complément.
3. L'auxilliaire Ta traductible par "faire", suis immédiatement le pronom et est obligatoire pour conjuguer au présent.
4. La consctruction de la phrase en lari est la suivante: complément + pronon + verbe.
Ce qui donne:
Dia ni ta dia (je mange). Phrase sans complément, donc le verbe dia reprend la place du complément.
Avec un complément ça aurait donné
Makayabu ni ta dia (je mange du poisson salé ou, littéralement: [i][Poissal] [je] [fais-l'action-de] [manger][i])
Au passé composé ça donnerait
N'diri (j'ai mangé).
Makayabu n'diri (j'ai mangé du poissal).
Pour la deuxième personne du singulier, c'est une intonation de voix, un accent particulier sur la voyelle qui l'introduit.
Makayabu [b]taa dia[/b] (tu manges du poissal)
Et pour la troisième personne le pronom c'est ka.
Makayabu [b]ka ta dia[/b] (il mange du poissal).
Pour la suite des pronoms personnels ce n'est pas beno, beto et bau (qui sont des pronoms toniques, soit le pluriel de moi toi et lui) mais tu, lu et ba.
Makayabu tu ta dia / dia tu ta dia
Makayabu lu ta dia / dia lu ta dia
Makayabu ba ta dia / dia ba ta dia.
Il y'avait mis un cours complet sur la RENAF mais qui hélas a disparu de leurs archives avant que je ne songe le copier. Il me parut cohérent et précis. Si quelqu'un l'avait conservé, je serai heureux d'en profiter.
Merci.
Beto