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Identité

La société KONGO face à la colonisation portugaise (1885-1961) - Un peuple et une culture en mutations

L’univers Kongo originel a été organisé par un pouvoir politique que ses auteurs ont appelé « Kintotila  ». Ce dernier a rassemblé divers peuples qui, depuis la fin de la Préhistoire, ont cohabité harmonieusement, tout en entretenant des liens socio-économiques favorisés par un socle linguistique commun. Politiquement ces peuples se sont unifiés pour former le Kintotila, « ... une société d’égalité parfaite (royaume Kongo), qui s’agrandissait dans un mouvement en cercles concentriques, jusqu’à son arrêt de mort qui inversa le cours de l’histoire de l’Afrique noire, dans la première moitié du 16ème siècle. »

L’unité politique et territoriale de Kintotila kya Kongo prit fin avec l’arrivée des Européens. Commencée par les Portugais à partir de 1483 et relayée par les Anglais, les Espagnols, les Français, les Hollandais et les Italiens, l’intrusion européenne dans le Kintotila eut deux impacts importants : la traite négrière et l’évangélisation des populations locales. Ces deux phénomènes occasionnèrent non seulement la fin du pouvoir d’État organisé sur un grand espace, mais aussi des ruptures socio-culturelles irréversibles. Cette désorganisation du Kintotila s’accéléra depuis la dite bataille d’Ambwila en 1665, jusqu’en 1884-1885, au moment où s’amorça la période coloniale décrétée unilatéralement à Berlin par les Européens. Au moment de l’occupation systématique de toute l’Afrique par les puissances coloniales européennes à la fin du 19ème siècle, le territoire du Kintotila kya Kongo tomba principalement sous une triple domination ; belge, française, et portugaise.

C’est la partie de l’espace kongo, occupée par le Portugal, abritant Mbanza Kongo, l’ancienne Capitale de Kintotila, qui a été l’objet de ce travail. L’invasion coloniale portugaise avait complètement désarticulé la société Kongo du nord de l’Angola, en la contraignant dans un processus d’émigration massive au Congo Belge.

Pour sa temporalité, il a été question de considérer les temps de formation des premières communautés humaines sur l’espace physique kongo jusqu’au moment où le Portugal colonisa une partie des terres de l’ancien Kintotila kya Kongo.

Ce travail a privilégié la vision de l’histoire de l’Afrique dans laquelle l’Africain cesse d’être considéré comme un simple objet de l’histoire, pour devenir un sujet de l’histoire. Sur ce, il n’a pas été assumé dans ce travail l’emploi des concepts tels que tribu, ethnie, Blanc, Nègre, mission civilisatrice, ethnologie, … qui ont meublé en Europe la «  Science coloniale  », dès le début du 19ème siècle.

L’AUTEUR : MBALA LUSSUNZI VITAL

L’auteur, d’origine angolaise, a grandi en République Démocratique du Congo (RDC) où il commença ses études dans les anciennes Écoles de la Baptisty Missionary Society (BMS), à Kibentele et à Mbanza-Ngungu.

Après des études de premier et second cycle effectuées à l’Université Pédagogique Nationale (UPN) de Kinshasa et à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), il a obtenu le grade de Docteur (Ph. D.) en Histoire de l’Université Lumière, Lyon 2 (France), en 2009.

Ancien Professeur au sein de plusieurs Universités, dont la Faculdade de Letras e Ciências Sociais de l’Université Agostinho Neto de Luanda, il est Chercheur Honoraire et ancien Chef du Département des Sciences Sociales et Humaines du Centro Nacional da Investigação Cientifica (CNIC) du Ministère de l’Enseignement Supérieur, des Sciences, Technologies et Innovation.

Il est, actuellement, Professeur aux Institutos de Ciencias de Educaçaõ (ISCED) de Luanda et de Uige, ainsi que Chercheur au Centro de Estudos e Investigação em População (CEIP) de l’Université Agostinho Neto et Membre associé au LARHRA/Lyon France.

ISBN : 978-2-84220-112-8
Le Kongo intemporel, Kongo éternel

Entité matricielle à nul autre pareil, lieu-refuge des douze tribus perdues d’Israël

Kongo, « ko-ngo », société qui se désincarne dans le léopard (ngo) en tant que Totem et Tabou

Ce livre a été honoré du prix Maryse Condé, du nom de la Guadeloupéenne qui a fait de la culture afro un sujet inaliénable. Maryse Condé, la plus africaine des Antillaises.

L’écriture est la manifestation de l’insondable et l’insaisissable

(Image de l’auteur : Mbala Lussundi Vital ) - La recherche, capital symbolique que l’intelligence fructifie en pensant aux générations futures.

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