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On remet ça

Lu pour vous ! Tombé dans son propre piège, le Pct veut modifier la constitution de 2015 !

« Nganga tsi muhonda ni diba » Une expression lari qui peut être traduite par « l’oubli fait tomber le féticheur dans son propre piège ».

Le projet de modifier la constitution du 15 Octobre 2015 que conconcterait le Pct, le parti au pouvoir au Congo, pour tout simplement permettre à Denis Sassou Nguesso de transférer le pouvoir à son fils Denis Christel Sassou, non seulement illustre les difficultés auxquelles est confronté le pouvoir clanique de Brazzaville mais aussi la véracité de cette assertion.

Dans un article titré « Transfert du pouvoir à Christel Sassou, le temps serait-il trop court pour Denis Sassou Nguesso ? » que nous avons publié sur ce même site, nous décrivions les impossibles voies de transfert du pouvoir par Denis Sassou Nguesso à son fils Denis Christel Sassou.

Nous avons dit que ni le coup d’état militaire, ni le coup d’état constitutionnel encore moins la succession légale n’ouvrait la voie au transfert du pouvoir par Denis Sassou Nguesso à son fils.

Un mois seulement est passé, le Pct, le parti au pouvoir, qui a sans doute lu cet article, veut hâter le pas pour combler le vide. Il projette une modification de la constitution du 15 octobre 2015.

C’est le président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo, Modeste Boukadia, qui le révèle dans un communiqué de presse dont nous publions ici l’intégralité. Nous signalons que le titre et certains intertitres sont de la rédaction.

MODESTE BOUKADIA APPELLE KE PEUPLE CONGOLAIS POUR UN SURSAUT

« Mes Chers Compatriotes, Peuple du Congo :

J’ai été saisi d’un courrier en provenance d’un militant du PCT dans lequel il fait le point entre lui et le PCT.

Après s’être interrogé sur son engagement et l’idéal du président-Fondateur du PCT, il conclut dans cette lettre qu’il DEMISSIONNE DU PCT en remettant sa carte. C’est dire que les compatriotes du Nord n’acceptent pas la situation catastrophique dans laquelle le PCT a entraîné le pays.

La lettre de M. Jean Félix Tsiba est la preuve que les citoyens du Nord subissent les mêmes souffrances que ceux du Sud. Le combat que nous menons est national et c’est dans l’unité qu’il doit être mené.

La Covid-19 un alibi

Pourquoi l’interdiction des mariages, des veillées funèbres et les autres attroupements, ce n’est pas à cause de la Covid-19 sinon les « Mal-à-l’aise  »* ne seraient pas bondés sans que les personnes ne portent de masque. La vérité, c’est pour justifier l’état d’urgence politico-militaire vers l’état de siège. Voilà leur projet.

Les cadres du PCT doivent comprendre que c’est déjà la fin. Elle n’est pas proche mais elle est déjà là. C’est pourquoi, il est temps de négocier avec le Peuple et non de l’entraîner vers l’état de siège ; un état de siège sans subventions aux entreprises et aux commerçants, sans pensions aux retraités, sans soldes aux militaires, sans salaires aux agents de l’Etat, sans bourses aux étudiants sans avenir, etc.

Quant aux jeunes diplômés, vous en avez fait des désœuvrés ou des gardiens de parking voire des drogués pour oublier la misère ; vous avez fait des jeunes filles dès 10 ans, des prostituées, malgré elles, pour s’acheter des serviettes hygiéniques, parce que les parents ont été réduits à une pauvreté telle qu’ils ne peuvent plus assurer l’éducation de leurs enfants.

A Monsieur Sassou Nguesso, je dis ceci : vous avez imposé la Constitution de 2015 à marche forcée avec toutes les conséquences que l’on sait. Cette fois-ci, vos amis vous incitent à la modifier pour soi-disant prolonger l’état d’urgence mais en réalité, c’est surtout pour modifier l’Art. 66 qui stipule « Nul ne peut être candidat aux fonctions de Président de la République s’il n’est de nationalité congolaise d’origine » c’est-à-dire qu’il faut être né de Mère et de Père congolais de la République du Congo.

SASSOU-NGUESSO DECLARE LA GUERRE

Toute modification et/ou tout amendement de la constitution de novembre 2015, pour favoriser Christel Denis Sassou Nguesso, votre fils, dans les circonstances actuelles, sera considérée comme une déclaration de guerre à l’endroit du Peuple Congolais qui vous regarde.

Monsieur Sassou Nguesso, je vous dis que le Peuple le sait et c’est pour cela qu’il vous attend pour prendre la rue.

Vous voulez utiliser les pseudos élections législatives pour nommer des députés proches de Christel Denis Sassou Nguesso afin d’avoir la majorité qui permette de modifier ainsi la constitution de novembre 2015. Le Peuple est au courant et il vous attend au tournant.

LA FRANCE A TELLE LÄCHE SASSOU NGUESSO ?

Monsieur le Président, si le Président français Emmanuel Macron peut organiser un sommet France-Afrique sans vous inviter et pire en déclarant je cite : « Certains Présidents sont devenus trop vieux, et pillent le pays avec leur clan » , cela veut dire qu’il vous considère comme un homme dépassé et du passé et qu’il n’entend pas construire l’avenir avec vous. Non, vous ne le pouvez plus. Mais ça, je sais qu’en homme politique averti, vous l’avez bien compris. De même, vous savez que ça veut aussi dire que vous n’avez plus le soutien international pour vous couvrir en cas de vindicte populaire, ce qui veut dire que chaque mort sera comptabilisée et vous vous ouvrirez largement votre porte pour la CPI.

Cette porte de la CPI sera aussi ouverte pour vos généraux : Jean-Dominique Okemba qui avait reconnu librement de lui-même avoir massacré les populations du Pool en ces termes, je cite : « lorsqu’on a brûlé le Pool…, le ciel n’est pas tombé ! », vos différents chefs d’État-major, le général de division Charles Richard Mondjo et le général de division Guy Blanchard Okoï qui ont assisté sans bouger les miliciens du Contre-Amiral Jean-Dominique Okemba brûler le Pool, votre directeur général de la Police, le général Jean-François Ndenguet qui ordonne aux bébés noirs de semer la mort dans les quartiers de Brazzaville, le patron de la garde présidentielle, le général Nianga Mbouala Ngatse dont les éléments ont été utilisés pour brûler le Pool. Bref tous vos généraux qui ont assisté sans sourciller que les populations sur l’ensemble du territoire soient enlevées, violées et tuées en les poussant d’aller se réfugier dans les forêts du Nord et du Sud où les cours d’eau ont été empoisonnés, sans vivres ni médicaments, se nourrissant de plantes sauvages. Que dire des malades sacrifiés dans les hôpitaux qui ne le sont que de nom sans médicaments ni personnels.

Monsieur Sassou Nguesso, nous savons que vous avez recruté des vétérinaires en lieu et place des médecins pour consulter et soigner des humains en attendant d’avoir des médecins formés à Cuba.

Monsieur le président, cadres du PCT,

C’est le temps de la négociation avec le peuple pour chercher un compromis politique historique. Rien ne sert d’écouter les sirènes qui disent que tout va bien. Nous allons tenir. Il faut se rendre à l’évidence qu’il n’est plus utile de s’entêter à continuer à gouverner un pays dans le gouffre sans partage. Le Congo doit affronter les enjeux de taille. Ceux de la reconstruction de l’union nationale.

A ceux des radicaux qui veulent la guerre pour assouvir leur soif de sang, je dis clairement que le peuple est fatigué de la tyrannie et de la violence politique au point même de ne plus croire en la sincérité du discours politique. Votre brutalité politique et vos élans belliqueux ne donneront ni à manger au peuple ni à électrifier le pays ni encore à installer l’eau courante pour tout le monde qui manque de tout.

Aussi, je vous appelle tous à vous joindre à moi pour apporter au peuple une solution apaisée garantissant une stabilité pérenne des Institutions de la République pour l’avenir de nos enfants, un avenir radieux, plein de rêves et de rires de joie !

Mesdames, Messieurs,

La situation de notre pays est explosive. Le gouvernement le sait et il est sur le qui-vive et se cache derrière la Covid-19 pour justifier sa dictature en mettant tous les Congolais en prison à ciel ouvert et dans les cellules d’isolement que sont le couvre-feu à répétition et les pass-sanitaires qui n’ont pas lieu d’être.

La solution est dans le dialogue pour la réconciliation des peuples sous l’égide de la communauté internationale. Elle n’est pas dans l’intimidation et la conservation d’un pouvoir que l’on n’arrive pas à gérer en dépit de longues années d’embellie financière.

Mes chers compatriotes,

Nous devons nous unir. Nous devons tous regarder devant car il s’agit de la survie de nous tous. Sinon, nous serons perdus, les gouvernants comme le peuple. Je sais que le peuple congolais est un grand peuple qui a su surmonter des épreuves terribles. Je connais votre capacité à vous mobiliser comme un seul Homme pour relever le pays. Vous n’êtes pas abandonnés. Le temps est venu et j’appelle tous les hommes politiques du Nord au Sud à nous retrouver pour un compromis Politique Historique.

Nous, femmes et Hommes politiques, devons être des Politiques et non des activistes et, encore moins des juges. Nous devons donc en toute responsabilité trouver la juste voie de sortie pour éviter la crise. Nous ne devons pas laisser derrière nous une situation de désolation.

Aux Amis du Congo, à mes Amis,

L’heure du dialogue pour le compromis politique historique est arrivée. Le peuple plus que jamais a besoin de nous. Allons de l’avant et non en arrière. Laissons l’orgueil et nos élans de conservation d’un pouvoir qu’on ne peut plus gérer sans risque de se compromettre davantage…

Je vous remercie, »

Vive la République

Vive le Congo

G. Batelamio

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