Deuxième séminaire sur la rédaction et la publication d’un article scientifique. Du vendredi 7 au samedi 8 avril 2023 à Brazzaville

Le deuxième séminaire sur la rédaction et la publication d’un article scientifique organisé par L’Ecole Supérieure de Langues aura lieu pendant les congés de Pâques.
Il aura lieu du vendredi 7 au samedi 8 avril 2023 à Brazzaville (Ecole Supérieure des Langues)

Grille d’évaluation d’un article scientifique
Séminaire-atelier sur la rédaction d’un article scientifique

Nature de l’article :

1. Article de recherche : son objectif est d’énoncer une avancée scientifique dans un domaine de recherche précis. Il vise donc l’originalité.
2. Article de synthèse : Il réalise un bilan sur les recherches et connaissances déjà acquises. Cependant, il peut proposer de nouvelles pistes de recherche. Il se distingue par une bibliographie longue et variée. En effet, il s’applique à faire l’état de l’art.
3. Note de recherche : elle est liée à un domaine plus expérimental. Elle s’oriente surtout vers une spécialisation souvent issue d’une expérience scientifique. Elle est très courte.
4. Lettre à l’éditeur : surtout en médecine et en sciences humaines, elle permet d’exprimer des points de vue et des prises de position qui remettent en cause certains faits récemment publiés, de discuter une thèse, de débattre et d’argumenter certaines idées (cas du professeur Raoul sur le traitement de la COVID 19)
5. Revue systématique : répond à une question. Elle analyse et synthétise plusieurs données scientifiques. Elle propose donc une vue d’ensemble de plusieurs résultats d’études scientifiques répondant à une même question. Elle possède deux principales étapes : la phase de question et de protocole et la phase de synthèse et de discussions liées aux résultats.

6. Méta-analyse : est similaire à la revue systématique. Cependant, elle se distingue par une analyse statistique qui combine les données de nombreux articles et publications.

7. Cas clinique : est un type d’article basé surtout sur l’observation. Il transmet le compte rendu d’un fait ou d’une manifestation observée chez des sujets à étudier (médecine et sciences humaines).

Types de raisonnement

1. Raisonnement par analogie : s’appuie sur la comparaison

2. Raisonnement inductif : procède du particulier au général. Il consiste à généraliser à partir d’une série d’observations spontanées ou provoquées.

3. Raisonnement déductif : procède du général au particulier. Les propositions sont établies non par une observation directe des faits, mais par référence à des propositions déjà établies.

4. Raisonnement hypothético-déductif : il caractérise la recherche en sciences expérimentales et en sciences humaines. Il permet de tester une hypothèse en confrontant ses conséquences (résultats attendus) aux résultats de l’expérience ou de l’observation.

5. Raisonnement par l’absurde (ou apagogie) : permet de démontrer qu’une affirmation est vraie en montrant que son contraire est faux.

6. Raisonnement par contraposition : Exemples : un arc-en-ciel nécessite un rayon de soleil ; contraposée, s’il n’y a pas de rayon de soleil, il ne peut y avoir d’arc-en-ciel. Il ne peut y avoir de fumée sans feu. Les fleurs de coquelicot sont rouges est équivalent à ce qui n’est pas rouge ne peut être une fleur de coquelicot.

7. Raisonnement a contrario : il est souvent utilisé par les avocats. Il consiste à affirmer en partant d’un raisonnement initial (hypothèses – conséquences) à affirmer par un raisonnement identique dans la forme qu’une hypothèse opposée aboutit à des conséquences opposées. Exemple : les chiens doivent être tenus en laisse sur la plage. Raisonnement à contrario : les tigres ne sont pas des chiens, donc n’ont pas à être tenus en laisse sur la plage.

8. Raisonnement a fortiori : En réplique, l’avocat de la partie plaignante va utiliser le raisonnement à fortiori, qui peut le plus peut le moins. Le raisonnement à fortiori ou raisonnement à plus forte raison est un raisonnement qui dégage une vérité d’une autre vérité déjà admise avec encore plus de force, avec des arguments semblables plus solides qui légitiment la première. Exemple : si les chiens non tenus en laisse (situation A) ne sont pas autorisés (proposition admise) à fortiori les tigres non tenus en laisse (situation B).

9. Raisonnement par récurrence : pour qu’une information nous arrive juste, il faut que la source soit juste (cas Wikipedia), c’est l’initialisation et que la transmission de personne à personne soit également juste, c’est l’hérédité (crédibilité des informations acquises à travers des interviews, entretiens et questionnaires)

10. Raisonnement concessif : il consiste à admettre en partie des arguments de la thèse adverse et à leur opposer d’autres arguments. La structuration la plus familière : thèse, antithèse et synthèse.

Conclusion :

1. Structure de la conclusion :
  bref rappel de l’introduction (question de recherche, hypothèses scientifiques et contexte de l’étude) ;
  description des résultats principaux et de leur interprétation ;
  mise en lien de ces résultats avec la problématique ;
  impacts et implication de l’étude pour la recherche ;
  ouvertures et proposition de recherches d’approfondissement (perspectives).

2. Erreurs à éviter :
  trop de développement ;
  ajouter de nouvelles informations ;
  mentionner d’autres travaux : terminer l’étude sur les travaux d’autres chercheurs peut diminuer l’impact de l’étude présentée ;
  oublier de rappeler l’introduction : la conclusion doit être cohérente avec l’introduction qu’elle rappelle et à laquelle elle répond ;
  émettre des doutes ou d’hésitations concernant l’étude présentée. Des expressions telles que ‘il est possible que’, ‘éventuellement’, ‘il se pourrait que’ sont à bannir. L’auteur doit être très affirmatif sinon mieux vaut retravailler la discussion.

Corps du texte :

1. Style :
  clarté, concision, précision, cohérence, cohésion, exactitude

2. Structuration :
  le paragraphe ne doit contenir qu’une idée principale soutenue par des explications, des commentaires, des statistiques ou des exemples ;
  le discours doit être formel et soutenu ;
  le niveau de grammaire doit être très satisfaisant ;
  l’énumération doit obéir à l’une des présentations suivantes : ascendant, descendant, ou neutre ;
  éviter les définitions, circulaire (les sciences économiques est l’étude de l’économie), restrictive (la table est le lieu où l’on mange), générale (la limonade est une boisson rafraîchissante) ;
  les phrases ou paragraphes transitoires sont de rigueur pour passer d’une idée à l’autre ;
  les citations doivent toujours être suivies d’un commentaire. Ne jamais terminer une partie (chapitre, section ou sous-section) par une citation.
  faire très bon usage de la ponctuation
  toutes les parties (chapitre, section, et sous-section) doivent avoir une introduction et une conclusion ;
  toutes les introductions (chapitre, section et sous-section) doivent se terminer par un plan.

Introduction :

Libre cours aux participants d’élaborer leurs propres critères.

L’Ecole Supérieure de Langues (ESL) est en partenariat avec DigiPay, plateforme du transfert numérique en Afrique et dans le monde, basée au Congo-Brazzaville.

Ecole Supérieure des Langues - Renseignements :
00242 22 613 62 95 / 00242 05 551 78 40