Selon Mme Odette Momabayaka, directrice départementale de l’action humanitaire, l’épidémie qui vient de se déclarer menace le département de la Cuvette, dans le centre nord. Les villages d’Attention et de Liouesso sont par ailleurs déjà touchés, a-t-elle affirmé.
"Il est nécessaire de faire une évaluation sur le terrain, mais nous ne disposons ni de la logistique ni des moyens financiers pour le faire afin de pouvoir donner les premiers soins aux enfants touchés," a indiqué à IRIN, Mme Momabayaka.
En janvier dernier, une épidémie de rougeole s’était déclarée à Pikounda, une localité située à 180 km de Ouesso. Sur les 95 cas enregistrés, une personne était décédée.
"Pour arrêter cette épidémie, nous avons été contraints de parcourir à pied 65 km entre Pikounda et Ekouomou avec des cartons de médicaments sur la tête," a confié la directrice départementale de l’action humanitaire.
La direction départementale, a-t-elle souligné, avait pu faire face à cette situation grâce notamment à l’intervention de Caritas Congo et de la Congrégation des soeurs de la charité, deux structures de l’Eglise catholique.
Mme Mombayaka a expliqué le déclenchement de ces épidémies par la faiblesse de la couverture vaccinale.
"Sur l’axe Sembé-Souanké, beaucoup d’enfants n’ont jamais été vaccinés contre la rougeole. C’est pourquoi la rougeole revient de manière presque cyclique, tous les deux ou trois ans," a-t-elle déclaré.