Bientôt un livre sur le griot Antoine Moundanda

Né en 1928, à Kimpala (département du Pool), Antoine Moundanda est lauréat du « Prix Osborn » (1955), en Afrique du Sud. Pour avoir incorporé un instrument de musique traditionnel dans la musique moderne des deux Congo : la sanza encore appelée likembe ou sansi. Un instrument que l’artiste a appris à maîtriser dès sa prime enfance et grâce auquel lui et son groupe seront admis, le 18 avril 1953, à la maison d’édition « N’goma », du Grec Nico Jeronimidis, à Kinshasa, alors Léopoldville. Où il trouve des artistes déjà bien connus, tels que Manuel d’Oliveira Mayungu, Antoine Kolosoyi "Wendo" et Adou Elenga.

Devenu une des meilleures vedettes de l’écurie, l’artiste congolais signe des chefs-d’œuvre qui contribuent à bâtir sa réputation de grand auteur-compositeur : "Nzila ya ndolo", "Ngai naleli mama", "Banani ba benga mwana", "Mawa ya Ngoma Ibiri", "Mabele ya Paulo". Avant sa consécration, en Afrique du Sud, où il décroche le "Prix Osborn", de l’African Music Society (la discothèque internationale de la musique africaine). Grâce à sa chanson :"Mwana aboyi mama".

Après avoir regagné Brazzaville, en 1968, Antoine Moundanda connaît plusieurs années de succès dans la décennie 80-90. Avant la traversée du désert consécutive aux guerres à répétition qui émaillent l’histoire du Congo, notamment, en 93, 97 et 98.

En 2002, l’artiste a essayé de revenir à flot, grâce à un album de dix chansons intitulé : « kese kese », enregistré à Abidjan, lors du Masa 1997. Mais, sans grand succès. Un succès que n’a pas pu aussi lui apporter l’opus qu’il réalise, à Kinshasa, en 2002, avec son grand frère nonagénaire Wendo Kolosoï, dans lequel il signe une chanson intitulée : « Leki na yaya ba kutani » (traduisez le petit frère et grand le frère se sont rencontrés).

Avec la publication d’un livre sur sa carrière artistique, Antoine Moundanda - agent retraité du Ministère de la culture et des arts -, qui a perdu l’habitude de la scène, se remettra, à coup sûr, sur la sellette.