Les massacres du Congo : la terre qui ment, la terre qui tue par George Toqué à l’Harmattan, collection racines du présent

Les journaux sont remplis des faits d’armes des glorieux conquérants tout cela attire en Afrique équatoriale de nombreux militaires ou civils, ambitieux rêvant de carrières rapides et brillantes, mais parmi lesquels pourront se glisser quelques incapables que l’on devra, par la force des choses, utiliser tant bien que mal. Quand Gentil propose au jeune administrateur Toque, âgé de 22 ans de se joindre à lui, c’est l’enthousiasme, c’est le rêve... Mais, après la période glorieuse, vient la période besogneuse et ingrate de l’administration et du ravitaillement des troupes de l’avant dont les effectifs et besoins ne cessent d’augmenter.

Administrateur d’un poste situé sur la route du portage, avec des adjoints dont il essayera de couvrir les fautes et exactions. Toqué se trouvera emporté dans un tourbillon politico-journalistique dans lequel, en fin de parcours, ses actes, sa personne et même le Congo n’auront plus grande importance. Il paiera les pots cassés par une condamnation peut-être valable au plan juridique, mais beaucoup moins au plan humain. Quand il sortira de prison son livre, publié en 1907 n’intéressera plus grand monde car les événements du Congo étaient depuis longtemps sortis de l’actualité.