Les diplomates entrent en scène pour aider Haïti.

Les manifestations se sont poursuivies hier à Port-au-Prince pour une cinquième journée. Préval affirme avoir obtenu la majorité absolue et qu’il y aurait eu des « fraudes et des erreurs grossières ».

C’est donc dans ce climat de contestation que la communauté internationale, qui craint une aggravation de la crise, est entrée en scène pour essayer de trouver des solutions qui pourraient déclarer R. Préval vainqueur sans passer par un second tour. C’est ce qu’a déclaré un haut responsable brésilien Brasilia. Pour rappel, c’est le Brésil qui dirige le contingent des Casques bleus présent à Haïti. Dans le même esprit, Marco Aurelio Garcia explique que ces contacts diplomatiques ont pour but de chercher « un moyen qui soit évident dans le respect de la légalité mais permette, d’une certaine façon, la proclamation de Préval comme président ».

On a aussi noté la présence de l’Organisation des Etats Américains (OEA) par la personne de son secrétaire général José Miguel Insulza, arrivé hier dans la capitale haïtienne. Il a déclaré vouloir participer à ces pourparlers afin de trouver « des solutions pacifiques et démocratiques à la crise ». Il pense aussi que cette élection n’a pas été entachée par des fraudes, même s’il admet qu’« il y a eu des erreurs ».

Cette intervention diplomatique vient renforcer le travail de la commission d’enquête tripartite qui a été créée mardi par le gouvernement du Premier ministre Gérard Latortue.

Le ministre des affaires étrangères canadien, Peter MacKay a déclaré à l’AFP, que le Canada est préoccupé par la situation qui prévaut à Haïti.

La France, en revanche a souhaité que l’élection à Haïti soit d’une « transparence indiscutable » que la population attende les chiffres définitifs.

Blanchard Alice