Les délestages meurtriers de la SNE

Aujourd’hui, pour 50.000 FCFA en prix de base, on peut se procurer un groupe électrogène de 1 KVA. Avec un litre d’essence, celui-ci débite du courant pendant une heure de temps. Grâce à ces prix très bas, [1]nombreux sont ceux qui on passé le pas et acquis le matériel nécessaire sans s’enquerir des mésures à prendre pour l’utilisation sécuritaire du dit matériel. Et les pouvoirs publics ne font rien pour informer la population des dangers.

Ce 20 février, tôt dans la matinée, il a été découvert à Brazzaville, précisément à Moukoundo, une femme et ses deux enfants morts dans leur chambre à coucher. Alors qu’il pleuvait, l’infortunée aurait commis la maladresse de laisser en marche un groupe électrogène dans sa maison quand ils s’apprêtaient à dormir,.

L’inhalation du monoxyde de carbone résultant de la combustion de l’essence ainsi que la raréfaction de l’oxygène due elle-même à la combustion, serait à l’origine de l’intoxication et à l’asphyxie de ces trois êtres humains.

Ce drame en rappelle d’autres : Le 2 octobre 2005, deux hommes à Tâ Kombo, quartier excentré de Brazzaville, sont morts pour les mêmes raisons dans le vestibule d’un débit de boisson.

Le 1er janvier dernier, cinq jeunes esthéticiennes ont aussi elles trouvé la mort dans le salon de coiffure où elles étaient employées et où elles avaient décidé de passer la nuit. Elles avaient négligé d’arrêter le groupe électrogène. L’incident ayant eu lieu à Ouénzé, les funérailles de ces malheureuses ont été organisées par la mairie de ce cinquième arrondissement de Brazzaville.

On n’insistera jamais assez sur le danger que présentent ces équipements. Ils ne peuvent fonctionner de manière sûre qu’installés à l’extérieur ou du moins dans de locaux très bien ventilés. Il en va de la vie des usagers et de leurs familles.