Ils avaient pillé des boutiques, des maisons d’habitation et des véhicules de particuliers le 9 avril à Bacongo et Makélékélé, quartiers sud de Brazzaville où la police avait entrepris une opération destinée à récupérer des armes possédées par des personnes non habilitées.
En réalité, l’opération visait à traquer d’anciens miliciens ninjas qui s’étaient évadés du centre sportif de Makélékélé où ils avaient été regroupés pour être ensuite casernés en vertu d’un accord avec les autorités.
Des militaires avaient tiré des coups de feu d’armes automatiques et d’armes lourdes. Ces tirs avaient provoqué la panique et l’exode des populations civiles dans les quartiers nord de la ville.
Le comité de suivi de la convention pour la paix et la reconstruction du Congo mis en place après le dialogue politique intercongolais de mars et avril 2001 avait exigé une enquête pour faire la lumière sur les pillages organisés dans les quartiers sud.