Jan Egeland dénonce le renvoi des organisations humanitaires du Darfour

Interrogé sur cette interdiction dont il a été l’objet, il a déclaré « J’espère que l’incident sera clos ». Mais il n’a pas manqué de critiquer les autorités soudanaises : « Ils continuent à renvoyer les organisations humanitaires du Darfour. C’est très mauvais ».

Pourtant les autorités soudanaises s’étaient justifiées sur cet incident qui n’était pas une interdiction, mais une demande de report « à cause du ressentiment populaire à l’égard de l’ONU qui cherche à déployer des forces étrangères au Darfour ». Explications que J. Egeland a rejetées.

Il s’est exprimé en ces termes à l’ouverture de la Conférence internationale de Dubaï sur l’aide humanitaire et le développement (DIHAD) « Au Darfour où j’ai été empêché de me rendre, nous voyons ce que les travailleurs humanitaires connaissent chaque jour. Des ONG sont même renvoyées ». « Des civils sont attaqués, la sécurité régresse alors que le nombre de personnes qui a besoin de nous, augmente ».

Il a aussi ajouté à propos des victimes : « ils ont besoin d’une aide quotidienne. La plupart sont des enfants, des femmes et des réfugiés ». « Nous travaillons très dur, non seulement pour nous assurer que chacun reçoit de l’aide mais, pour que la situation s’améliore ».

La guerre du Darfour (Soudan) dure depuis 3 ans, elle a provoqué une crise humanitaire, occasionné près de 300 000 morts et déplacé 2,4 millions de personnes. Cette guerre oppose des milices à des rebelles qui revendiquent une équité dans la distribution des richesses.

Blanchard Alice