Des incidents provoquent la fermeture prématurée de bureaux de vote

"Nous avons fermé le bureau parce que nous avons été envahis par plus d’une centaine de jeunes qui ont pris dans les urnes des enveloppes contenant des bulletins de vote qu’ils ont déchirées", a expliqué à l’AFP le président d’un bureau de vote, Fernand Béalonga Gokaba.

Il n’a pas été en mesure de préciser la cause des incidents.

Dans un bureau de vote voisin, également envahi par des jeunes, des témoins ont indiqué que ces derniers voulaient protester contre des tentatives de fraude attribuées au Parti congolais du travail (PCT).

Dans la deuxième circonscription de Talangai, le vote a été interrompu dans plusieurs bureaux après que des jeunes eurent tenté de saccager et d’emporter les urnes, ont rapporté des témoins.

Talangai, considéré comme le fief du président Denis Sassou Nguesso, est le quartier le plus peuplé des sept de la capitale congolaise. Il compte six circonscriptions électorales.

Dans la première circonscription, un candidat indépendant, Hyacinthe Ingani, a accusé de fraude son adversaire du PCT, Jacques Bombete. Le suppléant de M. Ingani, Hervé Iloki, a affirmé que leurs partisans avaient saisi trois urnes bourrées préalablement de bulletins de M. Bombete, ce que l’interessé a nié.

Dimanche après-midi, le chef d’état-major des forces armées congolaises (FAC), le général Yvon Jacques Ndolou, qui préside la sous-commission sécurité, a mis en garde contre tout désordre et a demandé aux forces de l’ordre de faire preuve de fermeté.

Dans la quatrième circonscription de Ouenzé (quartier nord), le vote a été interrompu en raison de l’absence des bulletins des candidats de l’Union des forces démocratiques (FDU), du Rassemblement national pour la démocratie et le progrès (RNDP) et du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), selon des témoins.