Rôle de la France dans génocide rwandais : fin des "enquêtes préliminaires"

« Les enquêtes préliminaires sont terminées (...) Nous avons commencé les descentes sur le terrain », a annoncé à l’AFP M. Mucyo, ancien ministre de la Justice et ancien procureur général du Rwanda.

M. Mycio s’est refusé à commenter les premiers résultats de ces enquêtes.

« Nous vous dirons le moment venu (...) Selon le texte créant la commission, nous ferons rapport au Président de la République (du Rwanda) lorsque nous aurons clos nos travaux », a-t-il répondu.

M. Mucyo a averti que la commission n’aurait certainement « pas terminé » son travail à la date initialement prévue du 16 octobre.

« Nous visitons des sites, consultons des livres et divers autres documents. (...) Des enquêtes sont par ailleurs menées par la commission à l’étranger » dans certains pays européens (France, Belgique), a poursuivi M. Mucyo.

Cette commission d’enquête, qui a entamé ces travaux en avril, est officiellement « chargée de rassembler les preuves de l’implication de la France dans le génocide » au Rwanda en 1994, qui a fait, selon les Nations unies, environ 800.000 morts, parmi la minorité tutsie et les Hutus modérés.

La France est régulièrement accusée par l’actuel gouvernement rwandais, dirigé par les Tutsis, d’avoir entraîné et armé les auteurs du génocide avant les massacres.

Le Rwanda accuse aussi l’armée française d’avoir facilité la fuite des génocidaires dans le cadre de l’opération militaro-humanitaire Turquoise en 1994.

Paris a toujours démenti toute implication dans les massacres.