Quand le lapsus habite Pascal Sevran, faut-il donner la chance aux chants cons ?

Nous n’en sommes donc plus à un débordement près, et les propos racistes pleuvent dans une impunité totale. Pascal Sevran (photo) - j’adorais jusqu’alors ses émissions - nous a revelé un visage bien triste avec ses considérations sur les Africains. Dans son livre Les privilèges des jonquilles, il affirme que "la bite des noirs est responsable de la famine en Afrique" et ajoute, dans un entretien daté du 2 décembre au quotidien régional Var Matin, qu’il "faudrait stériliser la moitié de la planète". La solution finale version Sevran ??? Pour se justifier alors, avant de se raviser plus tard lorsque le torchon s’enflammera, il lance : "Et alors ? C’est la vérité ! L’Afrique crève de tous les enfants qui y naissent sans que leurs parents aient les moyens de les nourrir. Je ne suis pas le seul à le dire. Il faudrait stériliser la moitié de la planète !" Certes, de tels propos sortiraient de la bouche d’un crétin que nous ne nous attarderions point ici. Nous avions de l’estime pour ce présentateur de France 2. Il incarnait la France tranquille, celle qui célébrait le bonheur de la chanson. Il était un proche d’un grand homme, Mitterrand - qui doit se retourner dans sa tombe, le pauvre ! Je suis conscient qu’en relayant ce dérapage verbal nous contribuons tous bien malgré nous à faire vendre son livre qui serait passé quasiment inaperçu. La France a condamné ces délires et nous nous en réjouissons. Les excuses de Pascal Sevran ne valent rien devant le suaire d’avanies qu’il a déployé sur toute une humanité qui a le malheur de ne pas avoir sa couleur et de n’avoir donc pour seule arme de destruction massive que son cinquième membre. Et les machettes ? Et les sagaies ? Et l’anthropophagie ? Et la sorcellerie ? L’animateur de France 2, dans une interview au Parisien, balbutie ses excuses en ces termes :
"Aux hommes et aux femmes que j’ai pu peiner, je veux dire ma tendresse et leur présenter mes excuses". Bigre ! Et il veut que cela suffise ?

Cher Pascal Sevran, l’Afrique n’a pas besoin de votre diagnostic. Faut-il vous rappeler qu’un homme sensé aurait réfléchi avant de "débiter" de telles insanités ? Je vous plains, et j’ai bien peur pour vous : toute l’Afrique risque de vous mettre en "orbite", et donc vous pointer cette arme redoutable et surdimensionnée qui vous horripile tant. Tenez, il me semble bien que vous donnez de « la chance aux chansons », mais nous, nous refusons de vous donner une chance. Gardez vos plates excuses pendant que nous continuerons, en Afrique, à nous tuer à coup de bites puisque l’Europe n’en a pas et utilise autre chose pour la procréation...