Les émeutes de février 1959 au Congo Brazzaville

Du 15 au 18 février 1959, cinq mois seulement après la naissance à Pointe-Noire, de la jeune République du Congo, la ville de Brazzaville où la capitale du pays se trouve précipitamment transférée est le théâtre d’affrontements sanglants, entre les partisans des deux principaux leaders politiques du pays, Jacques Opangault du Mouvement socialiste africain ( M.S.A) dont l’emblème est le coq, et ceux de l’abbé Fulbert Youlou de l’Union démocratique de défense des intérêts africains (U.D.D.I.A) dont l’emblème est le caïman. Dans l’esprit des protagonistes, c’est le combat du coq contre le caïman. Bilan de cet affrontement fratricide : plus de 200 morts, des centaines de mutilés, des milliers de déplacés et une centaine de maisons incendiées.

Ce conflit a-t-il été, un affrontement intertribal ou une manipulation coloniale ?

Quoi qu’il en soit, il laissera des traces indélébiles dans la vie politique, économique, sociale et culturelle du Congo. Depuis plus de cinquante ans, cette crise est tabou et n’a jamais fait l’objet d’une étude ni d’une publication. Ce mutisme est enfin rompu.
A ce titre, ce livre est un document inédit, parce que les congolais et les observateurs de la vie politique congolaise, savent à quel point les suites de cette crise, influencent la vie politique du pays. L’objet de ce livre, c’est de présenter, à partir de la crise de février 1959, les conséquences tragiques du tribalisme au Congo-Brazzaville et de proposer des pistes susceptibles de conduire à son éradication. L’ouvrage analyse et établi les responsabilités de l’ancienne puissance coloniale et de la classe politique congolaise. Il répond aux interrogations, sur la reconstitution de l’unité historique et politique du Congo-Brazzaville, sur la pérennisation de la liberté, de la justice, de la démocratie et de la paix, sans oublier la question cruciale de la répartition équitable des richesses nationales et des revenus de la production pétrolière qui génère près de 2 milliards de dollars par an, et sur la pauvreté et la misère sociale, lorsque l’on sait que 70% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et qu’un congolais vit avec moins d’un dollar par jour.

Par sa structure, ce livre est une démarche d’historien, une approche de sociologue et un regard de journaliste, pour aider à la compréhension des crises actuelles qui minent la société congolaise.
En se basant sur des preuves historiques et une argumentation quasiment inattaquable, l’auteur démontre, que malgré les émeutes de février 1959 et les crises et conflits récents, qui ont causés de considérables pertes en vies humaines et des dégâts matériels inestimables, le Congo, inévitablement s’unira et se développera.