Matchs de clôture du championnat national de basket-ball

SENIOR DAMES : Diables-Noirs vs Inter Club
Ce match s’est joué pour la bonne forme, Inter Club ayant perdu la veille de 4 points contre patronage (deuxième défaite après celle contre Diables Noirs), son sort était d’ors et déjà scellé couronnant virtuellement les Diables Noirs à une journée de la fin (aucune défaite concédé durant tout le championnat).
Néanmoins, l’Inter Club n’a pas abordé ce match en vaincu et, durant les 3 premiers quart temps, les deux équipes sont restées coude à coude. Ce n’est qu’au dernier quart temps que les Diables Noirs ont pris le large avec des accélérations et plusieurs interceptions grâce à une défense plus agressive et une condition physique meilleure que celle d’Inter Club. Tous ces paramètres réunis ont envoyé définitivement l’Inter Club aux enfers.
Score final 60 - 38 en faveur des Diables Noirs

Résultats dames complets :

Diables Noirs 60 Inter Club 40
Inter Club 38 Diables Noirs 60
Patronage 34 Diables Noirs 48
Diables Noirs 52 Patronage 23
Diables Noirs 46 Etoile 23
Etoile 30 Diables Noirs 40

La joueuse TANGOU Grastela des Diables Noirs a été plébiscitée meilleure marqueuse de cette compétition rééditant sa performance de l’an passé à Pointe-Noire.

SENIORS HOMMES : Inter vs BBS
L’Inter a mené durant toute la partie en ayant jusqu’à 15 points d’avance. BBS ne baissant pas les bras est parvenu à remonter jusqu’à n’avoir plus qu’un point de retard au milieu du quatrième quart temps. La maladresse affichée aux lancers francs ainsi qu’un mauvais banc ont été fatals à BBS.
Le joueur KOUMBA de BBS a été sacré meilleur marqueur.
Score final : 62 - 59 en faveur d’Inter Club.


La riche petite histoire des Diables-Noirs, basket-ball dames

Au commencement était le Brazza Université Club (BUC), du docteur Herrault, l’un des pionniers du sport au Congo.

Le docteur Herrault après aménagements a transformé le hangar de l’ancien aéroport de Brazzaville à Makélékélé, en centre sportif. Ce lieu a vu évoluer des athlètes de diverses disciplines.
  le Volley-ball avec les « Dragons »,
  la Boxe
  le Basket-ball où ont joué, au début des années soixante, des sportifs tels l’actuel président du conseil constitutionnel Gérard Bitsindou, Denis Bobongo, Jonas Malanda « Majos », Philippe Madieta « Zeus », Antoine Mienandi « Nandy ».

Il sied de rappeler que l’initiative du docteur Herrault de faire de ce hangar un centre sportif à suscité des vocations auprès des jeunes vivants aux alentours tels que : les familles Nkodia (Cherubin, Alain (feu), Emile, Tony, Paul et Patrick). N’Donga (Mathurin, Guy, Roland, Euloge, Alain, Brice (feu), Bertrand, Nono. Samba (Thérèse, Brigitte). Pour citer que celles-là au Basket-ball, et les Diata (Moïse, Cyr, Guy, Roland), et les autres N’Kodia (Lezin, Bernadin, Jonas, Josué), au Volley-ball, au Handball il y a eu les Frères Lascony (Charles et Aimé), les Loufoua (Gisèle, Nicole, sylvain et Adrien).

A la même période cette section comptait dans ses rangs une équipe féminine dont faisait partie les joueurs telles que Raymonde Massengo, Christine Nkounkou, Alexandrine Kiamanga, Jeannine Magaleze, Jeanne Nanitelamio.

Le président de cette section basket-ball du BUC, était à cette époque Monsieur Calixte Kette, et le principal entraîneur Antoine Mienandi « Nandy ». Le départ de ce dernier, en 1968/69 suite à son affectation professionnelle à Pointe-Noire, sonnera le glas du BUC.

Les Diables Noirs Football, s’entrainaient eux aussi dans ce complexe

Durant les seventies

sportif. De la disparition du BUC, les dirigeants des Diables-Noirs dans l’optique de faire évoluer leur club vers des activités pluridisciplinaires créeront une section basket-ball, comme nous l’a expliqué une légende vivante Philippe Mahoungou « Ya Phil », qui après avoir vécu ces épisodes, ira poursuivre ses études en France en 1972.

Très vite ce team obtient des résultats encourageants, l’équipe championne de Brazzaville est composée de : Thérèse Mabonzo « Bena », Suzanne Bibila, Esther Miyouna « Essy », Bertille Malonga, Antoinelle Zaboulou « Souris », Solange Leke, Gisèle Sola « Gisou », Pélagie Iloud, Ausgustine Milini, cette équipe est entraînée par Malonga « Barraiz ».
A partir de 1973 l’équipe de Diables-Noirs basket-ball dames livrera ses premières rencontres internationales en jouant des matchs contre le B.C. Mobile et le B.C. Vijana de Kinshasa (R.D.C.). Cette équipe constituée en majorité par des jeunes femmes encore scolarisées connaîtra des départs, c’est ainsi que la capitaine Gisou partira en Belgique, Suzanne Samba en France, Esther Miyouna rejoindra son mari Malonga « Barraiz » en Tunisie, Pélagie Iloud ira elle aussi en France.

L’équipe se recomposera avec : Evelyne Mizele, les sœurs Samba Thérèse « la Téra » et Brigitte « Bibi », et les sœurs Boukaka Chantal, Edwige, Sophie et Annie, Sidonie Bindikou, les N’ganga Adèle et Liliane, Solange N’Doko.
Logiquement certaines jeunes joueuses seront appelées en équipe nationale pour disputer les jeux d’Afrique Centrale à Libreville (Gabon). C’est le cas de : Evelyne Mizele, Sidonie Bindikou et Brigitte Samba.

De 1974 à 1976, l’équipe n’a plus de dirigeant. En 1975, elle ne participe pas au championnat, malgré le retour sur la scène de Barraiz et d’Esther, rentrées de Tunisie sous le regard indiffèrent des dirigeants du Club multidisciplinaire « Diables-Noirs ».
En 1979 après quelque années d’abondance survient la dislocation de Diables-Noirs basket-ball dames qui donnera naissance à l’équipe Air Afrique et d’autres filles iront former l’équipe Télésport de : Adèle et Liliane N’ganga, Evelyne Mizele, Thérèse Samba « la Téra », Thérèse Mabonzo « Bena ».

Ya Phil en personne

1982, retour de France de Philippe Mahoungou « Ya Phil » qui réintègre la famille jaune et noir et se rendant compte qu’il a toujours sa place au sein de l’équipe. Aux problèmes de direction et d’équipement Ya phil propose à ses compagnons : Mathurin N’Donga « Ya Math » et Paul Auguste N’Ganga « Paupol » de mener des actions auprès de l’ambassade des Etats-Unis (par le truchement des amis y travaillant). L’équipe recevra, grâce au conseiller culturel de l’époque un important lot d’équipement (maillots, shorts, bas et paires de chaussures de marque « Converse »). Une équipe sera ainsi constituée de jeunes filles enthousiastes : Aude Bizenga, Gisèle N’Keoua, Marthe Lembe, Judith Nkodia, Nathalie Babingui (Feue), Solange Ibarra (Feue), Mélanie Samba, Moupassi Liliane. Avec les arrivées de Pélagie Diakabana « Mouyirika », dénichées à Kinkala pendant les épreuves de l’O.N.S.S.U. (spot scolaire), par Charles Malonga chargé de la détection dans le département du Pool, de Gode Yoba originaire de la R.D.C. et d’Antoinette N’Goko « Antaresse », l’équipe commence à poser des problèmes aux grandes formations de la place.

Un coup de massue va arrêter l’équipe Diables noirs Basket-ball dames dans sa courbe ascendante. A la suite d’incidents survenus lors d’un match du championnat de Handball entre l’équipe de l’université « UNISPORTS » et des Diables noirs, le directeur de l’I.S.S.E.P.S (Institut Supérieur des Sports), sur le terrain secondaire sur lequel l’équipe de basket-ball des Diables-Noirs s’entraînait, décide d’expulser manu-militari ces derniers du complexe sportif de Makélékélé. Le nom de ce directeur semble tout expliquer : Ebonzibato « casseur des Hommes ».

L’équipe sollicite et obtient l’autorisation de s’entraîner sur le terrain de basket-ball du lycée Savorgnan de Brazza, malgré ces péripéties l’équipe finit 3e sur 9 au classement du championnat de Brazzaville.

En tirant les enseignements de l’histoire tumultueuse de cette équipe de Diables noirs Basket-ball, Philippe Mahoungou « Ya Phil » a bâti une politique de consolidation des effectifs en privilégiant la formation dans le respect et la discipline. Il a mis en place un noyau d’encadrement dur comme une termitière, composé d’anciens sociétaires des Diables-Noirs basket-ball : Mathurin N’Donga secrétaire général, Désire N’Souekela « Nsoué » encadreur technique, Gérard Ouissika encadreur technique, Pierre N’Gali kiné.
Ce noyau depuis près de trente ans s’attelle à écrire les lettres de noblesse des Diables-Noirs basket-ball. Cette politique de formation à toujours portée ses fruits qui ont pour nom :
Marthe Lembe « Martha », Pélagie Diakabana « Mouyirika », Annick Mbemba « X-or », Lysias Moussoni (Feue), Bijou Samba-Dacon « Ya bijou », Edwige N’sana, les sœurs Clémence« Clém », Christiane « Christ », Zita « Taï » , Rachel « Rachou » Moukengue , Tatiana Mbemba « Taty », Gloria Mandozi « Doudou », Patrick Miyamou « Patou », Olga Tope (Feue), Irène Ossombi « Pinguette », Lydie Makita, Sylvie Dalmeida, Tetia Diata, Corine Samba « coco ». Pour ne citer que celles-là. Durant les deux décennies et demie de l’ère « Ya phil » on a vu aussi le renfort des congolaises en face à l’image de :
Godé Yoba, Charlie Ambale, Betty Mayassi, Lisette Longomo « Lili », Thyness Mbuangi « Thythy », Murphy Matondo, Adja Bondjiali « Baby ».

Pendant les longues années, à partir 1990, les Diables-Noirs dame n’ont du leur survie que grâce à l’opiniatreté, les sacrifices et l’assistance matérielle, financière et morale de trois personnes constituant le noyau dur de la pérennisation, Philippe Mahoungou « Ya Phil », Mathurin N’Donga « Math », Désire N’Souekela « Nsoué ».

Sans oublier les personnalités politiques et économiques qui ponctuellement ou régulièrement ont assisté matériellement le team chaque fois qu’il se trouvait en grande difficultés.

Diables-Noirs basket-ball dames ne peut être une équipe leader que si est seulement si, elle a les moyens de sa politique, car l’encadrement technique est constitué de valeur sures, composé de :
 Philippe Mahoungou « Ya Phil » Directeur technique, entraîneur principal des dames, entraîneur national des dames ;
 Désire N’Souekela « Nsoué » entraîneur principal des hommes, responsable de la formation des jeunes et entraîneur national adjoint des cadets ;
 Gérard Ouissika préparateur physique et diététique ;
 Richard Matene entraîneur des juniors hommes ;
 Arsène Kangou entraîneur des juniors dames.

Le club compte dans ses rangs, trois arbitres :
 Désire N’Souekela « Nsoué » arbitre fédéral ;
 Roland N’Toumi arbitre ligue ;
 Ghislain Kangou arbitre ligue.